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Supprimée le 10 novembre 1923 par le gouvernement français à la suite du réfé-

rendum helvétique rejetant la convention franco-suisse du 7 août 1921, qui lui substituait un régime spécial, la zone franche est rétablie le 1er janvier 1934 à la suite de l’intervention de la Cour de La Haye. Mais elle est limitée depuis lors à la petite zone sarde de Saint-Julien, les habitants des deux autres zones recevant en compensation une indemnité annuelle.

P. T.

F Annecy / Bourgogne / Cavour / Celtes / César

/ Chambéry / Charles-Albert / Dauphiné / France /

François de Sales (saint) / Francs / Gaule / Genève

/ Grenoble / Italie / Italie (guerres d’) / Lombards

/ Louis XI / Mérovingiens / Milan / Provence /

Révolutions européennes de 1848 / Saint Empire romain germanique / Sardaigne / Sforza / Sicile /

Suisse / Victor-Emmanuel II / Victor-Emmanuel III.

V. de Saint-Genis, Histoire de Savoie, d’après les documents originaux depuis les origines les plus reculées jusqu’à l’annexion (Bonne, Conte-Grand et Cie, Chambéry, 1869 ; 3 vol.). / P. Fournier, le Royaume d’Arles et de

Vienne (1138-1378). Étude sur la formation territoriale de la France dans l’Est et le Sud-Est (Picard, 1891). / J. Burlet, la Savoie avant le christianisme (l’auteur, Chambéry, 1902).

/ R. Poupardin, le Royaume de Bourgogne (888-1038) ; Étude sur les origines du royaume d’Arles (Champion, 1907). / F. Vermale, les Classes rurales en Savoie au XVIIIe siècle (Leroux, 1911). / J. Tresal, l’Annexion de la Savoie à la France, 1848-1860 (Plon, Nourrit et Cie, 1913). /

L. Monnier, l’Annexion de la Savoie à la France et la politique suisse (A. Julien, Genève, 1932).

/ M. Chiaudano, la Finanza sabauda nel secolo XIII (Turin, 1933-1937 ; 3 vol.). / R. Avezou, la Savoie depuis les réformes de Charles-Albert jusqu’à l’annexion à la France (l’auteur, Annecy, 1934) ; Histoire de la Savoie (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1944 ; 3e éd., 1963). /

G. Perouse, la Savoie d’autrefois, XVe siècle, 1391-1497 (l’auteur, Lyon, 1934). / A. Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie (Chaduc, Belley, 1936). / C. Planche, la Résistance savoyarde au service de la France (Impr. réunies, Chambéry, 1945). / J. Monnet, Dans le maquis de la Haute-Savoie (Gardet et Garin, Annecy, 1946). / M. Chaume, Recherches d’histoire chrétienne et médiévale (Dijon, 1947). / J. Beraud-Villars, les Normands en Mé-

diterranée (A. Michel, 1951). / P. Guichonnet, Histoire de Savoie (Gardet et Garin, Annecy, 1951) ; la Savoie (Arthaud, Grenoble, 1954 ; nouv. éd., 1960) ; la Savoie et le royaume de Sardaigne 1815-1860 (Impr. Allier, Grenoble, 1958). / L. Chevallier, Recherches sur la réception du droit romain en Savoie des origines à 1789 (Gardet, Annecy, 1954). / P. Duparc, le Comté de Genève, IXe siècle-XVe siècle (Picard, 1955). / M. Menabréa, Histoire de la Savoie (Dardel, Chambéry, 1958). / J. Humbert, les Français en Savoie sous Louis XIII (Hachette, 1960). / R. Rousseau, la Population de la Savoie jusqu’en 1861 (S. E. V. P. E. N., 1960).

/ P.-E. Martin, Trois Cas de pluralisme confessionnel aux XVIe et XVIIe siècles, Genève, Savoie, France (Jullien, Genève, 1961). / L. Marini, Savoiardi e Piemontesi nello Stato Sabaudo, 1418-1601 (Rome, 1962). / J. F. Bergier, Genève et l’économie européenne de la Renaissance (S. E. V. P. E. N., 1963). / J. Lovie, la Savoie dans la vie française, de 1860 à 1875 (P. U. F., 1963) ; Savoie (Arthaud, 1973). / A. Babel, Histoire économique de Genève des origines au début du XVIe siècle (Jullien, Genève, 1964 ; 2 vol.). / J. Prieur, la Province romaine des Alpes cottiennes (Université de Lyon, 1968). /

C. Lequin et J. Y. Mariotte, la Savoie du Moyen Âge (Chambéry, 1970). / P. Guichonnet (sous la dir. de), Histoire de la Savoie (Privat, Toulouse, 1973).

L’ART

EN SAVOIE

Ni la rigueur des conditions naturelles, ni le compartimentage géographique n’ont empêché le développement d’une intense activité artistique dans le domaine savoyard.

D’importants et nombreux établis-

sements monastiques — clunisiens, cisterciens, ou chartreux —, malheureusement victimes de multiples sinistres et détruits ou transformés à l’heure actuelle, furent des centres de rayonnement. Les ruines de Saint-Jean-d’Aulps, les parties romanes de l’abbaye d’Abondance en sont les

témoins, de même que le choeur et les chapiteaux du porche de l’église d’Yenne, la nef centrale, l’abside et le clocher de celle de Saint-Martin d’Aime, sensible à l’influence lombarde. Le plus ancien édifice roman de Savoie est le baptistère de Lémenc à Chambéry, bâtiment hexagonal pourvu d’une piscine et de chapiteaux très remarquables. S’ajoutent à cette liste la crypte de Moûtiers et les constructions découvertes sous la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne.

Les créations épiscopales du début de l’âge gothique ont été très remaniées ; ce sont les oeuvres monastiques qui subsistent surtout : la voûte d’ogives apparaît pour la première fois à l’abbaye cistercienne de Bonlieu-sous-Sallenôve. Le choeur de l’abbaye clunisienne du Bourget-du-Lac montre downloadModeText.vue.download 554 sur 621

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 17

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qu’elle fit école, ainsi que l’église de Contamine-sur-Arve. L’abbaye

d’Abondance se situe dans le rayonnement de la Bourgogne. Son cloître du XIVe s., aux colonnes de marbre noir, est d’une grande légèreté.

L’épanouissement du gothique

va de pair avec celui de la puissance savoyarde : Amédée VIII devient duc en 1416. La Sainte-Chapelle du châ-

teau de Chambéry est terminée en 1430 ; Jacques de Beaujeu († 1418),

« maître des oeuvres du Dauphin », y travailla, ainsi que Jean Prindale, élève de Claus Sluter (la façade actuelle est du XVIIe s.). La cathédrale de Moûtiers est de style rayonnant. Celle de Saint-Jean-de-Maurienne acquiert au XVe s.

un cloître, des nefs latérales et des chapelles.

Les oeuvres les plus notoires de la sculpture gothique en Savoie sont sans doute les restes du jubé du Bourget-du-Lac, représentant des scènes de la vie du Christ (XIIIe s.), et le tombeau de l’évêque Oger de Conflans, gisant sur un sarcophage et surmonté d’un enfeu (milieu du XVe s.), dans la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne.

Le domaine pictural est riche, qu’il s’agisse de la fresque ou de la peinture de manuscrits. Le Christ Pentocrator de Saint-Martin d’Aime est le plus imposant des vestiges de fresques romanes. Mais le XVe s. a laissé de beaux ensembles. La très modeste chapelle Saint-Sébastien de Lanslevillard est ornée de scènes relatant la vie du saint, plus naïves que celles du cloître d’Abondance, consacrées à la vie de la Vierge. Elles sont attribuées à l’atelier de Giacomo Jaquerio (v. 1375-1453), peintre de la cour de Savoie au temps d’Amédée VIII et qui travailla dans plusieurs châteaux de la région. L’influence siennoise y est notoire ; on peut aussi évoquer celle du Souabe Konrad Witz, et des rapprochements ont été faits avec les primitifs provençaux : on perçoit ainsi l’importance des échanges dans ce carrefour qu’était la Savoie des ducs. Entre 1430 et 1470 environ, ceux-ci font travailler plusieurs artistes au bréviaire dit « d’Amédée de Savoie »

(bibl. de Chambéry), au livre d’heures dit « de la messe de saint Maïeul »

(bibl. de Chambéry) et aux heures de Louis de Savoie (B. N., Paris). Une Apocalypse conservée en Espagne, à l’Escurial, est l’oeuvre de Jean Bapteur, de Fribourg (ou de Jean Colombe), et de Perronet Lamy († 1455), de Saint-Claude. Amédée VIII avait hérité des Très Riches Heures du duc de Berry : l’influence stylistique des Limbourg parvenait ainsi au coeur des Alpes.