Выбрать главу

agricole, qui repose sur un système de parités fixes, la prolongation de ces mesures « temporaires » invite la France, à son tour, à faire flotter le franc le 19 janvier 1974 pour garantir sa monnaie, qui flottait déjà depuis le 11 février 1973 avec les autres monnaies européennes vis-à-vis du dollar.

À l’égard des pays arabes, le gouvernement continue à mener une politique de collaboration : livraisons de matériel de guerre aux pays musulmans qui ne font pas partie du champ de bataille, telle la Libye, qui lui achète, dès décembre 1969, 110 « Mirage » ; rétablissement des relations diplomatiques avec le Maroc le 16 décembre 1969 ; rapprochement franco-tunisien, scellé par le voyage officiel de Ḥabīb Bourguiba à Paris en 1972 ; accords négociés avec certains États du Proche-Orient par le ministre des Affaires étrangères Michel Jobert lors de la crise du pétrole (janv.-févr. 1974).

Le rôle capital joué par la France à la jonction de l’Europe et du monde méditerranéen conduit les dirigeants soviétiques et américains à resserrer leurs liens avec elle. Après le séjour de Leonid Brejnev à Paris du 25 au 30 octobre 1971, les accords économiques et scientifiques franco-sovié-

tiques se multiplient, et les liens se précisent lors du séjour de Georges Pompidou à Minsk en janvier 1973 et de celui de Leonid Brejnev à Paris en juin 1973. De même, après le voyage outre-atlantique de Georges Pompidou du 23 février au 3 mars 1970

et la rencontre Pompidou-Nixon aux Açores pour résoudre la crise du dollar le 13 décembre 1971, les liens franco-américains se resserrent. Mais, à la conférence de Washington sur les accords pétroliers (févr. 1974), la France s’oppose à la fois à la diplomatie amé-

ricaine et à ses partenaires européens.

La politique extérieure

de Giscard d’Estaing

Au lendemain de son élection, Valéry Giscard d’Estaing, secondé par son ministre des Affaires étrangères Jean Sauvagnargues, établit des contacts suivis avec H. Schmidt, chancelier de l’Allemagne fédérale, tandis que s’améliorent les relations avec les

États-Unis et avec le gouvernement fédéral du Canada. En déc. 1974, le président de la République réunit les huit partenaires de la France dans la communauté européenne, rencontre

Leonid Brejnev à Paris et s’entretient avec Gerald Ford à la Martinique.

Parallèlement, V. Giscard d’Estaing se fait le promoteur d’une politique mondiale de concertation, préconisant notamment une réunion entre pays

producteurs et pays consommateurs de pétrole.

Au Proche-Orient le nouveau pré-

sident de la République poursuit la politique de ses prédécesseurs : en oct. 1974, l’Organisation de libération palestinienne de Yāsir ‘Arafāt est reconnue par la France comme représentative des Palestiniens. D’importants contrats industriels sont conclus avec l’Iraq et avec l’Iran, à l’occasion des voyages de J. Chirac dans ces deux pays à la fin de l’année 1974.

Valéry Giscard d’Estaing

troisième président de la

Ve République

Né le 2 février 1926 à Coblence où son père occupait le poste de directeur des finances au haut commissariat de France en Rhénanie, Valéry Giscard d’Estaing appartient à une famille qui a fourni plusieurs hommes politiques à la France : il est notamment le petit-fils de Jacques Bardoux (1874-1959), sénateur, président de l’Union des radicaux indépendants, et l’arrière-petit-fils d’Agénor Bardoux (1829-1897), ministre de l’Instruction publique dans le cabinet Dufaure (1877-1879). Bachelier à quinze ans, V. Giscard d’Estaing prend part à la libération de Paris (1944) et combat avec la 1re armée française (1945). Élève de l’École polytechnique et de l’École nationale d’administration (1949-1951), adjoint à l’inspection des finances (1952), inspecteur des finances (1954), il est, durant quelques mois (juin-déc. 1954), directeur-adjoint du cabinet d’Edgar Faure. Député du Puy-de-Dôme (1956-1959), conseiller général de Rochefort-Montagne à partir de 1958, il entre, le 8 janvier 1959, dans le cabinet Michel Debré en qualité de secrétaire d’État aux finances. Ministre des finances de 1962

à 1966, il est momentanément éloigné du pouvoir, étant tenu pour responsable de l’échec partiel du plan de stabilisation éco-

nomique. Il est alors élu (1966) président de la Fédération nationale des républicains indépendants et réélu député du Puy-de-downloadModeText.vue.download 60 sur 621

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 17

9395

Dôme (1967-1969). Il entre au gouvernement de Jacques Chaban-Delmas le 22 juin 1969, en qualité de ministre de l’Économie et des Finances. Il occupe ce même poste dans le cabinet Messmer quand meurt (2 avr. 1974) le président de la République Georges Pompidou. Il succède officiellement à ce dernier le 27 mai suivant, ayant triomphé de justesse de F. Mitterrand, candidat de la gauche.

P. P.

M. G. et P. T.

F Algérie / Atlantique Nord (traité de l’) / Communisme / Constitution / Empire colonial fran-

çais / Europe / Franc / France / Gaulle (Charles de)

/ Indochine (guerres d’) / Mouvement républicain populaire / Pompidou (Georges) / Radicalisme /

Socialisme / Syndicalisme.

M. Duverger, les Constitutions de la France (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1944 ; 9e éd., 1971) ; la Monarchie républicaine (Laffont, 1974). / J. Droz, Histoire des doctrines politiques en France (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1948 ; 4e éd., 1963). / R. Rémond, la Droite en France, de la Restauration à nos jours (Aubier, 1954 ; 2e éd., 1963). / C. Nicolet, le Radicalisme (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1957 ; 4e éd., 1974). / R. Sédillot, Du franc Bonaparte au franc de Gaulle (Calmann-Lévy, 1959). / J. Le-cerf, la Percée de l’économie française, 1944-1963 (Arthaud, 1963). / A. Neurrisse, Histoire du franc (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1963 ; 3e éd., 1974). / G. Dupeux, la Société française, 1789-1960 (A. Colin, coll. « U », 1964) ; la France de 1945 à 1965 (A. Colin, coll. « U », 1969). /

J.-F. Gravier, l’Aménagement du territoire et l’avenir des régions françaises (Flammarion, 1964). / A. Armengaud, la Population fran-

çaise au XXe siècle (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1965 ; 4e éd., 1973). / A. Grosser, la Politique extérieure de la Ve République (Éd. du Seuil, 1965). / O. Guichard, Aménager la France (Laffont, 1965). / J. Guyard, le Miracle français (Éd.

du Seuil, 1965). / J.-M. Mayeur, F. Bedarida, A. Prost et J.-L. Monneron, Cent ans d’esprit républicain, 1875-1963, t. V de l’Histoire du

peuple français sous la dir. de L. H. Parias (Nouv. libr. de France, 1965). / J. Chapsal, la Vie politique en France depuis 1940 (P. U. F., 1966 ; 3e éd., 1972). / A. Coutrot et F. G. Dreyfus, les Forces religieuses dans la société française (A. Colin, coll. « U », 1966). / A. de Lattre, Politique économique de la France depuis 1945

(les Cours de droit, 1966 ; 3 vol.). / C. Ambrosi, M. Baleste et M. Tacel, Histoire et géographie économiques des grandes puissances à l’époque contemporaine (Delagrave, 1967-1969 ; 3 vol.). / C. Willard, Socialisme et communisme français (A. Colin, coll. « U 2 », 1967).

/ Y. Trotignon, la France au XXe siècle (Bordas, 1968-1972 ; 2 vol.). / G. Lefranc, le Mouvement syndical de la Libération aux événements de mai-juin 1968 (Payot, 1969) ; les Gauches en France, 1789-1972 (Payot 1973). / C. de Gaulle, Mémoires d’espoir (Plon, 1970-71 ; 2 vol.). / C.

et A. Ambrosi, la France, 1870-1970 (Masson, 1971). / M. Parodi, l’Économie et la société fran-

çaise de 1945 à 1970 (A. Colin, coll. « U », 1971).

/ A. J. Tudesq, la Démocratie en France depuis 1815 (P. U. F., 1971). / M. Agulhon et A. Nouschi, la France de 1940 à nos jours (Nathan, 1972). /

J. J. Carré, P. Dubois et E. Malinvaud, la Croissance française. Un essai d’analyse économique causale de l’après-guerre (Éd. du Seuil, 1972). / C. Morazé, le Général de Gaulle et la République, ou la République ne civilise plus (Flammarion, 1972). / A. Sauvy, De Paul Reynaud à Charles de Gaulle : scènes, tableaux et souvenirs (Casterman, 1972). / P. Sorlin, la Société française, t. II : 1914-1968 (Arthaud, 1972). / J. M. Aubier, la République du général (Stock, 1973). / G. Martinet, le Système Pompidou (Éd. du Seuil, 1973). / H. Beuve-Méry, Onze ans de règne, 1958-1969 (Flammarion, 1974). /