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Réservoir de stockage

pour hydrocarbures

Il faut prévoir le stockage du pétrole brut, du fuel, du gas-oil, de l’essence et du gaz naturel. Pour le pétrole brut, il faut constituer des stocks permettant la marche continue des raffineries. La consommation de fuel et de gaz croît downloadModeText.vue.download 67 sur 621

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 17

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durant la saison froide, alors qu’au contraire celle de gas-oil et d’essence augmente pendant l’été. Les réservoirs sont groupés autour des raffineries.

Stockage à l’air

en réservoirs métalliques

Les vingt raffineries françaises

peuvent stocker 18 millions de mètres cubes ; en outre, les centres de distribution peuvent en stocker 6 millions, soit au total 24 millions de mètres cubes. Mais cela ne représente que dix jours de fonctionnement pour

un oléoduc moderne. Les réservoirs présentent une gamme très étendue de capacités (de 5 000 à 50 000 m3).

Également variées, leurs formes dé-

pendent de la nature et de la volatilité des produits stockés : pétrole brut, hydrocarbures lourds et légers, gaz naturel liquéfié. Deux types de pression sont à prendre en compte : d’une part la pression créée par les liquides contenus ; d’autre part la pression de la phase gazeuse qui surmonte la surface des liquides volatils. Suivant leur volatilité, les produits pétroliers sont rangés en quatre classes, et à chaque classe correspond un type particulier de réservoir. La classe 1 correspond aux tensions de vapeur supérieures à 1 bar aux températures de stockage (propane liquéfié). La forme du ré-

servoir correspondant est celle d’un cocon avec fonds hémisphériques.

Les capacités vont de 20 à 150 m 3.

La classe 2 concerne les tensions de vapeur légèrement inférieures à 1 bar (butane liquéfié). On adopte alors la forme sphérique ou cylindrique, et les capacités s’étagent de 250 à 3 000 m 3.

La classe 3 comprend les produits dont les tensions de vapeur sont nettement inférieures à 1 bar (pétrole brut et carburant pour moteurs à essence).

La forme utilisée est celle d’un cylindre toujours vertical à toit flottant ou à soupapes tarées. Aucune limite n’est imposée à la capacité. Enfin, la classe 4 concerne les produits pétroliers dont les pressions de vapeur sont négligeables aux températures de stockage (kérosène, fuel, gasoil, huile de graissage, bitume fluide). On utilise la forme cylindrique (cylindre vertical ou cylindre horizontal). Le réservoir est en acier ; les contraintes ne doivent jamais excéder 15,5 hbar pour les tôles et 13,4 hbar pour les cornières.

Réservoirs de stockage souterrain Le stockage souterrain en très grand volume est devenu une nécessité absolue. Toute société pétrolière résidant en France doit constituer un stock égal au quart des quantités livrées dans les douze mois précédents ; mais, au rythme actuel de consommation, il faudra doubler ces stocks de réserve avant 1978. Il existe trois différents modes de

stockage souterrain.

1. On peut utiliser d’anciens gisements de gaz ou de pétrole aujourd’hui épuisés. Cette méthode ne convient que pour le gaz naturel, car il s’agit de formations géologiques très profondes.

2. On peut employer des excavations proches de la surface, poreuses et aqui-fères, dont l’étanchéité est assurée par congélation. Très coûteux, ce procédé n’est utilisé que pour les gaz liquéfiés à basse température.

3. On peut stocker dans des cavernes obtenues par minage ou dans des excavations réalisées dans des couches de sel à l’intérieur de roches imperméables et que l’on dissout. Dans ce dernier cas, on injecte de l’eau douce par un tubage d’alimentation et l’on recueille de la saumure par une colonne montante. Bien entendu, le stockage souterrain entraîne des pertes et des difficultés de reprise par soutirage ou pompage.

Grands réservoirs

à ciel ouvert

Les grands réservoirs, parfois naturels et aménagés, parfois créés, peuvent jouer des rôles très variés.

Alimentation de canaux de

jonction en navigation intérieure Ces canaux, qu’on désigne aussi sous le nom de canaux à point de partage, ont une alimentation en eau plus difficile que celle des canaux latéraux : ils traversent la ligne de partage des eaux séparant deux bassins en franchissant un col ; les ressources en eau doivent provenir de l’eau des deux massifs qui encadrent et dominent le col. Si la pluviosité est réduite pendant certaines saisons, il convient d’établir dans l’un de ces massifs un réservoir de capacité suffisante. Pour le canal du Midi, construit sous Vauban, le mérite de l’ingénieur Pierre Paul de Riquet (1604-1680) a été de découvrir dans la Montagne Noire le site de Saint-Ferréol, qui permit de construire un réservoir d’alimentation. On a aussi parfois utilisé des étangs naturels, que l’on a agrandis et aménagés. À défaut, on

procède par pompage.

Réservoirs d’eau pour alimenter

les usines hydroélectriques

Ce sont des réservoirs d’énergie potentielle dont la valeur est caractérisée, d’une part, par l’altitude, et, d’autre part, par la masse d’eau retenue disponible. Créés en général par un barrage de retenue édifié en un point choisi d’une vallée avec cours d’eau, ils sont caractérisés par la ou les prises d’eau alimentant un écoulement en charge ; il convient d’avoir constamment un écoulement pour tous les niveaux, qui varient entre les plans de « marnage » ; le niveau de l’eau est tributaire du débit saisonnier du cours d’eau et des quantités d’eau prélevées. Les prises de fond empêchent la formation d’un

« lac de boue » (dû à la décantation) ; les prises d’eau situées au niveau minimal de fonctionnement sont moins oné-

reuses, mais elles ne peuvent évacuer les dépôts, ce qui oblige à aménager une vidange de fond.

Réservoirs pour l’irrigation

des terres

De tels réservoirs ont été édifiés de 1920 à 1924 au Tonkin par des ingé-

nieurs français : dans les barrages-ré-

servoirs alimentant le réseau d’irrigation du Thanh Hoa, une partie de l’eau alimentait par pompage et refoulement les zones les plus hautes. Le service hydraulique de l’Algérie a édifié également des barrages-réservoirs pour irrigation des terres, comme celui de l’oued Sarno, construit en terre. De même, en France, on a établi le barrage-réservoir du Salagou dans la ré-

gion du Bas-Rhône et celui de Bimont, près d’Aix-en-Provence.

Réservoirs d’emmagasinement

des crues et de régularisation du débit d’étiage des cours d’eau

Des réservoirs de crues de la Seine, construits il y a quelques années très en amont de Paris, mettent la capitale à l’abri des inondations, dont la plus dommageable fut celle de 1910 : en pé-

riode de crue, les eaux en excédent sont dérivées vers les réservoirs de dégagement. Durant la saison d’étiage, les eaux emmagasinées sont remises à la

rivière pour assurer un débit suffisant, éventuellement pour la navigation, pour le débourbage des fonds ainsi que pour le renouvellement des eaux souillées par les effluents en provenance des localités traversées.

Réservoirs pour l’alimentation en eau des villes

Le type du réservoir entièrement créé est celui qui fut édifié en plein Paris pour stocker les eaux de la Vanne.

M. D.

F Barrage / Eau / Stockage du pétrole et du gaz.

M. Cauvin, Cours de distribution d’eau et d’égouts (Eyrolles, 1947). / J. Courtois, Cours d’hydrologie (C. D. U., 1956). / E.-A. Brun, A. Martinot-Lagarde et J. Mathieu, Cours de mécanique des fluides (Dunod, 1959 ; nouv.

éd., 1968-1970, 3 vol.).

résine naturelle

Substance organique, solide ou semi-fluide, en général insoluble dans l’eau, soluble sous certaines conditions dans de nombreux solvants organiques et n’ayant pas ou que peu tendance à cristalliser.