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Arrêté le 13 juin 1943, le général Frère est déporté au Struthof, où il meurt le 13 juin 1944.

Georges Revers (Saint-Malo 1891 -

Saint-Mandé 1974). Artilleur, officier

de réserve passé dans l’active en 1918, il commande une artillerie divisionnaire en 1940. Après l’armistice, il est chef d’état-major du général Frère, sert auprès de l’amiral Darlan comme chef de cabinet au ministère de la Guerre (1941), puis comme chef d’état-major quand Darlan devient commandant

en chef (avr. 1942). Passé à l’O. R. A.

dès sa création, il succède à sa tête au général Verneau en octobre 1943

et la commande jusqu’à la Libération.

Adjoint de De Lattre, puis chef d’état-major général de l’armée (1946), le gé-

néral Revers est chargé d’une mission en Indochine en 1949 et rédige à son retour un rapport dont la divulgation entraîne sa mise à la retraite en 1950.

Cette mesure est annulée par le Conseil d’État en 1962.

Jean Verneau (Vignot, Meuse, 1890 -

Buchenwald 1944). Sorti de Polytechnique dans le génie en 1914, il sert au Levant, à l’état-major de l’armée, et est en 1939 chef d’état-major des forces d’Afrique du Nord. Sous-chef, puis chef d’état-major de l’armée en 1941, il crée l’O. R. A. en décembre 1942 et la met aux ordres de Frère, à qui il succède en juin 1943. Arrêté le 23 octobre 1943, le général Verneau meurt en déportation. Aux noms de ces chefs, il faudrait ajouter nombre de leurs subordonnés qui, dans cette forme de guerre, furent beaucoup plus que des exécutants.

Parmi les plus connut, on citera, outre le lieutenant Morel, le capitaine Jean Bulle (1913-1944), chef du Secteur III en Savoie, et le lieutenant Étienne Poi-tau, dit Stéphane (1919 - tué en Indochine en 1952), chef de maquis prestigieux du Dauphiné...

F Guerre mondiale (Seconde) / République (IIIe) /

République (IVe) / Vichy (gouvernement de).

P. Tanant, Vercors, haut lieu de France (Arthaud, 1947). / Passy (Colonel), Souvenirs (Solar, 1948 ; 2 vol.) ; Missions secrètes en France (1942-1943) [Plon, 1951]. / M. Weygand, le Général Frère (Flammarion, 1949). / H. Michel, Histoire de la Résistance en France (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1950 ; 6e éd., 1972) ; les Mouvements clandestins en Europe, 1938-1945 (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1961 ; 3e éd., 1974) ; Histoire de la France libre (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1963 ; 3e éd., 1972) ; les Courants de pensée de la Résistance (P. U. F.,

1963) ; Bibliographie critique de la Résistance (S. E. V. P. E. N., 1964) ; Jean Moulin l’unificateur (Hachette, 1964) ; la Guerre de l’ombre. La Résistance en Europe (Grasset, 1970). / R. Hos-tache, le Conseil national de la Résistance, les institutions de la clandestinité (P. U. F., 1958). / R. Aron, Histoire de la libération de la France (Fayard, 1959). / Rémy (Colonel), Mémoires d’un agent secret de la France libre (France-Empire, 1959-1961 ; 3 vol.) ; la Ligne de démarcation (Perrin, 1964-1968 ; 11 vol.). /

M. Granet, Défense de la France. Histoire d’un mouvement de Résistance (P. U. F., 1960) ; Ceux de la Résistance (Éd. de Minuit, 1964).

/ A. Calmette, l’O. C. M. (Organisation civile et militaire) [P. U. F., 1961]. / C. Bellanger, la Presse clandestine, 1940-1944 (A. Colin, 1961).

/ P. Dreyfus, Vercors, citadelle de la liberté (Arthaud, 1962). / C. Tillon, les F. T. P. (Julliard, 1962). / H. Amoretti, Lyon capitale, 1940-1944

(France-Empire, 1964). / M. Kriegel-Valrimont, la Libération : les Archives du COMAC (Éd. de Minuit, 1964). / La France des maquis (Denoël, 1964). / F. Musard, les Glières (Laffont, 1963). /

H. Noguères et coll., Histoire de la Résistance en France de 1940 à 1945 (Laffont, 1967-1976 ; 4 vol. parus). / H. Bernard, Histoire de la Résistance européenne (Gérard, Verviers, 1968). / D. Mayer, les Socialistes dans la Résistance (P. U. F., 1968). / P. Novick, The Resistance versus Vichy (New York, 1968). / A. Tol-let, la Classe ouvrière dans la Résistance (Éd.

sociales, 1969). / A. Vistel, la Nuit sans ombre (Fayard, 1970). / J. Debu-Bridel, la Résistance intellectuelle (Julliard, 1970). / Maquis de Corrèze par 120 témoins et combattants (Éd.

sociales, 1971). / J. d’Arbaumont, Vie et mort du capitaine Bulle (Gardet, Annecy, 1972). /

J. F. Perrette, le Général Delestraint (Presses de la Cité, 1972). / H. Frenay, La nuit finira (Laffont, 1973). / J. Ravine, la Résistance organisée des Juifs en France, 1940-1944 (Julliard, 1973). / A. de Dainville, l’O. R. A., la Résistance de l’armée (Lavauzelle, 1974). / P. Seghers, la Résistance et ses poètes (Seghers, 1974).

On peut également consulter les numéros spéciaux de la Revue d’histoire de la Seconde Guerre mondiale (janv. 1963 et juill. 1964).

résistance

des matériaux

Science à la fois théorique et expé-

rimentale créée afin de répondre aux besoins de la construction, tant pour connaître le comportement des divers matériaux au sein des édifices et des ouvrages d’art de toutes natures que pour assurer la stabilité de ces derniers.

Généralités

La mécanique rationnelle, en particulier la statique, étudie le comportement, sous les contraintes, des solides parfaits, c’est-à-dire des corps parfaitement cohérents, donc indéformables.

Dans la réalité, ces conditions ne sont jamais remplies. Sous l’action des contraintes, les corps se déforment et les différents points liés d’un solide ne présentent pas des distances invariables ; si les lois générales de la mé-

canique rationnelle gardent leur validité et leur portée, les propriétés des solides parfaits ne peuvent être appliquées sans réserve : on ne peut ajouter ou retrancher, d’une manière générale et sans précaution, deux forces égales et opposées, puisque la distance qui sépare leurs points d’application s’en trouve modifiée ; on ne peut pas non plus remplacer deux forces parallèles égales et de même sens par leur résultante appliquée au milieu de la droite qui joint leur point d’application. Mais, pour des solides isotropes et homogènes, les contraintes développent des déformations qui leur sont proportionnelles, et cela jusqu’à une certaine limite de contraintes, appelée limite d’élasticité ; cette propriété ne s’étend pas à tous les corps et solides utilisés en construction, mais elle est applicable à nombre d’entre eux, en particulier aux aciers de construction.

Cette propriété des corps dits « parfaitement élastiques » implique le retour à l’état initial quand les contraintes disparaissent : c’est la loi de Hooke.

La théorie mathématique de l’élasticité a pour bases la notion de l’équilibre interne et la loi de Hooke généralisée, qui admet l’indépendance des effets des forces appliquées tant que la limite d’élasticité n’est pas dépassée.

Toutefois, cette théorie abou-

tit à des équations différentielles que l’on ne peut intégrer que dans quelques cas particuliers, qui sont loin de répondre à tous les besoins de la pratique. Aussi, une théorie fondée partiellement sur des notions expérimentales s’est-elle développée : c’est la résistance des matériaux classique. Celle-ci remplace dans les équations différentielles d’équilibre

de la théorie de l’élasticité certains coefficients variables par des coefficients constants moyens, tirés de l’expérience, qui rendent les équations intégrables, avec des solutions moins compliquées. En outre, la résistance des matériaux classique ne s’applique correctement qu’à des pièces longues à section constante (ou très progressivement variable), dites « à fibre moyenne » (ou axe), sans discontinuités de section, et telles que le rayon de courbure de cet axe soit grand par rapport aux dimensions