Выбрать главу

et des compressions N développées dans les trois barres rencontrées, par rapport au sommet opposé à l’une de ces barres, c’est-à-dire au point de rencontre des deux autres. M étant le moment par rapport au sommet opposé des forces situées à gauche de la section S et h étant la distance nor-downloadModeText.vue.download 81 sur 621

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 17

9416

male du sommet opposé à la barre qui supporte l’effort N, on a :

y Dans le treillis multiple (à plus de trois barres rencontrées), le système devient hyperstatique. On tourne la difficulté en décomposant le treillis multiple, soumis à des forces F, en n treillis simples, dont chacun, étant

isostatique, est soumis en ses sommets à des forces extérieures ayant mêmes points d’application et mêmes directions que celles qui existent dans le système hyperstatique, mais de valeur On superpose ensuite les effets élastiques obtenus dans ces n treillis simples, en écrivant qu’un effort dans l’une quelconque des barres est égal à la somme des efforts produits dans cette même barre dans les n treillis simples :

N = N1 + N2 + N3 + ... + Nn.

Dans les systèmes à assemblage

rigide, les barres sont assemblées rigidement par des goussets. Les moments de flexion y sont prépondérants.

Résistance, résilience et

endurance des matériaux

Résistance

Quand on parle de résistance des ma-tériaux, on sous-entend normalement

« résistance statique à la rupture ».

On distingue alors la résistance dans la phase élastique et, au-delà de la limite d’élasticité plastique, la résistance dans la phase plastique, durant laquelle les déformations croissent beaucoup plus vite, pour un même

accroissement de l’effort appliqué, que dans la phase élastique ; exception est faite pour les matériaux très fragiles, tels que la fonte blanche, le verre, le béton, pour lesquels la rupture suit de très près la sortie de la phase élastique.

Mais, à côté de cette notion de résistance statique, on est amené à examiner deux autres types très distincts de résistance des matériaux : la résilience et l’endurance.

Résilience

C’est la résistance aux efforts dynamiques, particulièrement aux chocs et aux percussions. La résilience d’un matériau, d’un acier par exemple, est une caractéristique très importante.

Mais les essais déterminent non pas une résistance à la rupture, mais une énergie de rupture, ou plutôt une valeur qui lui est proportionnelle (le chiffre de résilience). Ce chiffre n’est pas une caractéristique intrinsèque de

la nature du matériau, car il dépend de la forme et des dimensions des éprouvettes d’essai ainsi que de la vitesse d’impact et de la forme du couteau de choc. La plupart des mesures de résilience se font à l’aide du mouton-pendule (mouton Charpy) : on rompt d’un seul coup une éprouvette entaillée en son milieu, et on déduit la résilience, qui est le rapport du travail absorbé exprimé en kilogrammètres à la section de rupture au droit de l’entaille.

On pourrait aussi mesurer une résistance exprimée en kilogrammes-force par unité de surface à l’aide du mouton Fremont, mais on attache plus d’intérêt au chiffre de résilience obtenu avec le mouton Charpy.

Endurance

L’endurance d’un matériau est un type de résistance à la rupture pour un grand nombre d’efforts alternés ou ondulés, inférieurs à la résistance statique.

La rupture par manque d’endurance peut se produire selon le nombre de répétitions d’efforts et selon l’effort maximal choisi, sans que ce dernier atteigne la limite de rupture statique, ou même la limite d’élasticité. Bien que la résilience et l’endurance soient de natures très distinctes, on a pu jadis les confondre du fait que les ruptures se font toutes deux sans effet prémonitoire, donc sans phase appréciable d’allongement plastique. L’endurance est étudiée par la machine Woehler, et la courbe d’endurance qui est déduite de l’étude (courbe de Woehler) permet de mettre en évidence une limite de résistance à la fatigue telle qu’un effort inférieur ou égal à cette limite peut donner lieu a un nombre infini d’alternances, en pratique 100 millions d’alternances, de cet effort de + ρ à – ρ sans jamais se rompre. C’est ainsi que, pour l’acier de construction du type AC 42, la résistance (statique) à la rupture est de 42 kg/mm 2, la limite d’élasticité est de 24 kg/mm 2

et la limite d’endurance 18 kg/mm 2

(soit les de 42, ou les de 24).

M. D.

F Dynamique / Élasticité / Mécanique / Statique

/ Statique graphique.

M. Lecornu, Cours de mécanique professés à l’École polytechnique (Gauthier-Villars, 1914-1918 ; 3 vol.). / H. Bouasse, Théorie de l’élasticité et résistance des matériaux (Delagrave, 1920). / G. Pigeaud, Résistance des matériaux et élasticité : Cours professé à l’École nationale des ponts et chaussées (Gauthier-Villars, 1920). / B. de Fontviolant, Résistance des matériaux. Analytique et graphique (Baillière, downloadModeText.vue.download 82 sur 621

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 17

9417

1935 ; 3 vol.). / A. I. Caquot, Cours de résistance des matériaux (École nat. des ponts et chaussées, 1950). / Soc. acad. Hütte, Der Ingenieurs Taschenbuch (Berlin, 1951-1933, 5 vol. ; trad.

fr. Manuel de l’ingénieur, Béranger, 1960-1962, 2 vol.). / M. Duriez et J. Arrambide, Nouveau Traité de matériaux de construction (Dunod, 1961-62 ; nouv. éd., 1970-71 ; 3 vol.). / M. Albiges et A. Coin, Résistance des matériaux appliquée (Eyrolles, 1969 ; 2 vol.). / M. Laredo, Résistance des matériaux (Dunod, 1970). /

L. Aleinik et J. Durler, Résistance des matériaux (Dunod, 1973). / S. Laroze, Résistance des maté-

riaux (Eyrolles, 1974 ; 2 vol.).

Resnais (Alain)

Metteur en scène de cinéma français (Vannes 1922).

Il entre à l’Institut des hautes études cinématographiques et réalise ses premiers films, en amateur. Il devient ensuite assistant de Nicole Védrès pour Paris 1900 (1947), qui lui révèle les infinies possibilités du montage.

Chef monteur sur la Pointe courte (d’A. Varda, 1954), il a à cette époque déjà réalisé ses plus célèbres courts métrages : Van Gogh (1948), Gauguin (1950), L’alcool tue (1950), Guer-nica (en coll. avec Robert Hessens, 1950), Les statues meurent aussi (en coll. avec Chris Marker, 1952), Nuit et brouillard (1955). Ces films, parfois faits sur commande, contiennent déjà les thèmes fondamentaux : le temps, le délabrement physique et moral qu’entraîne celui-ci, la mémoire, l’imagination face aux atrocités de l’univers.

Toute la mémoire du monde (1956,

court métrage), qu’il consacre à la Bibliothèque nationale, s’en prend à la

culture traditionnelle et s’interroge sur son utilité. Le Chant du Styrène (1958) ironise et inquiète, grâce aussi au commentaire de R. Queneau, sur le monde envahi par les matières chimiques.

Puis, en 1959, c’est Hiroshima mon amour, sur un scénario de Marguerite Duras. L’histoire de cette Française venue tourner un film à Hiroshima et rencontrant un architecte japonais qui lui rappelle son premier amour de Nevers révèle en Resnais un des cinéastes les plus importants de la Nouvelle Vague*, à laquelle, d’em-blée, tout l’oppose : au laisser-aller technique de celle-ci, il répond par une virtuosité extrême dans le maniement de la caméra et de l’image. L’art du montage allie séquences d’actualité, scènes documentaires et anecdotes fictives à un commentaire d’une grande force lyrique. Le succès international d’Hiroshima mon amour prouve que le public est prêt à accueillir avec ferveur de nouvelles expériences.