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y Les Andes septentrionales commencent au Venezuela par la chaîne de Mérida et se prolongent en Colombie par la chaîne orientale de Colombie. Au Venezuela, la chaîne de Mérida atteint déjà parfois 5 000 m ; toutefois, elle ne forme pas encore une ligne de hauteurs continues, mais elle est coupée par un certain nombre de dépressions. C’est en Colombie que commencent les véritables Andes septentrionales, dont le relief est constitué de chaînes plus ou moins parallèles, convergeant vers le sud et séparées par des vallées (la Cordillère orientale est séparée de la Cordillère centrale par la vallée du Magdalena, tandis que la vallée du Cauca sépare la Cordillère centrale de la Cordillère occidentale). Dans cette dernière, les altitudes ne dépassent guère 2 500 m ; la Cordillère centrale est beaucoup plus élevée, avec des pics dépassant 5 000 m, tandis que la Cordillère orientale, qui prolonge la chaîne vénézuélienne, est plus fragmentée et comporte tantôt une zone de montagnes avec des crêtes, tantôt une zone de hauts plateaux, et en particulier celui où est située la capitale, Bogotá.

Au sud de la Colombie, la Cordillère centrale et la Cordillère orientale se rapprochent et, en Équateur, ne forment plus qu’une seule grande chaîne, appelée Cordillère orientale. Ainsi, à partir de cet État, les Andes se pré-

sentent-elles comme un complexe de montagnes constitué par deux grandes crêtes parallèles séparées par de hauts plateaux. Ceux-ci, où est située notamment la capitale, Quito, ont une altitude moyenne supérieure à 2 000, voire 3 000 m ; ils ne sont jamais très larges et prennent l’aspect de hautes vallées, parfois de hauts bassins, dont la largeur ne dépasse cependant jamais 50 ou 60 km.

La Cordillère occidentale est en général moins élevée que la Cordillère orientale, dont les altitudes dépassent souvent 5 000 m, mais, en revanche, en raison de la présence des volcans, elle possède les plus hauts sommets des Andes septentrionales, avec le Chimborazo (6 272 m). Ces Andes équato-riennes se terminent, au sud de l’Équateur et au nord du Pérou, par une zone

un peu plus confuse, comportant plusieurs chaînes parallèles précédant le relief plus vaste et plus net des Andes centrales.

y Les Andes centrales sont formées, du Pérou à la Bolivie et au nord du Chili, de deux grandes cordillères, downloadModeText.vue.download 64 sur 561

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 2

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la Cordillère orientale et la Cordillère occidentale, séparées par de très vastes éléments de plateaux dont la largeur peut dépasser 700 à 750 km.

Ces hauts plateaux, façonnés par un système d’érosion lié à un climat semi-aride, sont caractérisés par l’endoréisme et se divisent donc en une série de bassins fermés. Certains de ces bassins sont occupés par des lacs, tel le lac Titicaca. La Cordillère orientale, très élevée, est surmontée de volcans encore actifs, tandis que la Cordillère occidentale constitue l’une des plus grandes chaînes volcaniques du monde, mais comporte surtout

des volcans datant de l’ère tertiaire, culminant entre 5 500 et 6 700 m.

Ces Andes centrales se resserrent progressivement dans la partie septentrionale du Chili ; le plateau séparant les deux cordillères devient de plus en plus étroit, et apparaît alors le troisième élément, les Andes méridionales.

y Les Andes méridionales sont caractérisées par la disparition progressive, vers le sud, de l’édifice andin.

L’ensemble montagneux se réduit

dans la partie centrale du Chili à la Cordillère occidentale, qui, d’abord élevée, avec de très grands volcans, dont l’Aconcagua, s’abaisse peu à peu jusqu’à une altitude inférieure à 3 000 m à la pointe méridionale de l’Amérique du Sud. Ici, la caractéristique intéressante est la part de plus en plus importante de l’érosion glaciaire, qui façonne la montagne et lui donne un aspect de haute montagne, malgré les altitudes relativement basses.

Les climats et les systèmes

morphoclimatiques Il n’existe pas, à proprement parler, de climat spécifique des Andes. Mais, par suite de l’altitude, chaque partie de la montagne est affectée d’un climat nuancé par rapport au climat général de la zone climatique dans laquelle elle s’inscrit.

Les climats actuels opposent les Andes tropicales humides septentrionales, les Andes centrales, où dominent des phénomènes de sécheresse, et les Andes méridionales, où règne le froid.

y Les Andes septentrionales appartiennent en général à la zone équatoriale ou à la zone tropicale humide.

Aussi sur les bas versants du côté pacifique règnent la forêt équatoriale et l’ambiance chaude et humide correspondant à ce type de végétation.

En revanche, le bas versant oriental est recouvert d’une forêt plus sèche et plus aérée, consécutive à un climat à saison sèche marquée, comme celui des « llanos » du Venezuela.

Les vallées intérieures du Cauca et du Magdalena sont bien arrosées en toutes saisons, avec deux maximums de pluviosité, en mars-mai et en octobre-décembre. Au-dessus de ce premier étage se trouve la zone dite

« tempérée », zone intermédiaire, au climat assez uniforme, relativement agréable, comme celui du bassin de Bogotá ou de Quito, plus agréable lorsque le climat est plus sec, plus pénible lorsqu’il provoque des

brouillards, comme à Bogotá. Ces climats ont une moyenne de température correspondant à celle des climats tempérés, mais avec une différence capitale : les températures sont uniformes tout au long de l’année, et l’alternance se manifeste non pas entre une saison froide d’hiver et une saison chaude d’été, mais entre le jour, géné-

ralement chaud, parfois même très chaud si le soleil brille, et la nuit, au contraire très froide par suite de l’altitude. Ainsi, à Quito, il peut faire très chaud durant la journée, tandis que la température nocturne peut s’abaisser au point de nécessiter un chauffage dans les maisons.

Au-dessus de cette zone dite « tem-

pérée » se trouvent les hauteurs plus froides, plus venteuses, plus désolées, les paramos, où le climat est déjà beaucoup plus rigoureux. Enfin, sur les très hauts sommets, comme le Chimborazo, dans le centre de l’Équateur, la neige couvre pratiquement l’ensemble des versants.

y Dans les Andes centrales, entre 6 et 25° de lat. S., les bas versants reflètent l’ambiance climatique générale de la zone, c’est-à-dire l’aridité. Celle-ci résulte de la latitude, mais surtout de l’influence du courant froid de Humboldt ou du Pérou, qui longe les côtes, remontant vers le nord, et donne un climat dépourvu de pluie, mais affecté par des brouillards. Aussi, vue d’avion, cette zone andine apparaîtelle comme surgissant d’une mer de nuages qui n’est autre que la mer de brouillard envahissant les bas versants. Ceux-ci présentent l’aspect de longs versants désertiques ou semi-désertiques. Cependant, à partir de 4 000 m, les quelques précipitations suffisent à enneiger les plus hauts sommets (Huascaran, Nudo Coropuna au Pérou, Sajama en Bolivie, Cerro de Tocorpuri à la frontière bolivo-chilienne). À l’est de ce versant occidental désertique, les hautes surfaces planes (la puna) ont un climat sec et froid, et sont couvertes d’une petite herbe plus ou moins continue. Enfin, la Cordillère orientale, qui limite à l’est ces hautes terres, est plus arrosée et retrouve l’alternance de bas versants chauds et humides jusqu’à 2 000 m, d’une zone intermédiaire tempérée humide et de hauts sommets enneigés (Illampu et Illimani, en Bolivie, de part et d’autre de La Paz) ; l’ensemble des versants, à l’exception des parties froides des hauts sommets, est couvert de forêts.

y Dans les Andes méridionales, plus étroites, il n’y a plus de variations climatiques d’ouest en est, mais plutôt un fractionnement en latitude correspondant au fractionnement des zones climatiques de la partie méridionale de l’Amérique du Sud. C’est d’abord, entre 25 et 30° de lat. S., le désert du Chili septentrional, désert général aussi bien de la zone côtière que de la zone d’altitude, « régionalisé » par