rités, constituant un lien qui maintient les feuillets en un bloc. On emploie soit une colle froide, soit une colle chaude, soit encore une colle préchauffée amenée à la température convenable au moment de son application sur le dos ; c’est le procédé des fabrications en très grande série et d’une extrême rapidité (plusieurs volumes par seconde).
La machine à relier sans couture est précédée d’une assembleuse et suivie d’une machine à poser les couvertures, puis d’un massicot automatique trilatéral qui coupe les trois tranches de la brochure terminée.
Couvrure
La même machine qui pose les couvertures sur les volumes passés en reliure sans couture peut les poser sur les volumes cousus : le volume est saisi par des pinces et passe dans des postes successifs où il reçoit un encollage au dos, puis la couverture, qui est pressée sur ce dos, après avoir été rainée de deux ou quatre traits le long du dos, aux endroits où elle s’appliquera au dos du volume.
Rognure
On publie encore des brochures de luxe dans lesquelles on laisse au lecteur le soin de couper les feuillets en tête et en gouttière. Dans le cas le plus fré-
quent, les trois tranches sont rognées par un massicot trilatéral comportant trois lames. L’alimentation et la commande sont manuelles pour les petites séries ou les volumes cousus au fil textile. Pour les brochures fabriquées en grande série, à piqûre métallique ou re-liées sans couture, le massicot trilatéral est entièrement automatique, alimenté par un tapis transporteur au sortir de
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1799
sortent de l’ensemble rognées, comptées et prêtes à la vente.
Massicot
C’est la machine utilisée pour couper, découper, refendre le papier, pour couper aussi les matières plastiques, les feuilles de liège ou de métal, le contre-plaqué, etc.
La lame du massicot, épaisse de 10 à 20 mm, est fabriquée en acier fondu au chrome, au tungstène, au vanadium et au molybdène. L’angle de coupe, suivant le matériau à couper, varie de 12 à 30°. Cette lame est logée dans un porte-lame et fixée par des vis. Au lieu de tomber verticalement comme paraît le faire le couperet d’une guillotine dans les montants du bâti vertical, la lame du massicot se déplace obliquement de haut en bas et de gauche à droite, et attaque latéralement la surface de la pile de papier, qui se trouve ainsi coupée de manière progressive et franche.
Le massicot comporte un système de pression de la pile de papier, réglable de 400 à 4 000 kg. Une équerre fait avancer la pile de papier pour que la coupe s’effectue à l’endroit prévu. S’il y a plusieurs coupes à répéter de nombreuses fois, cette équerre, qui est manoeuvrée par une vis sans fin, peut être commandée automatiquement en enregistrant les divers emplacements de coupe sous forme de programme et en mettant un sélecteur à la position appropriée.
Couper le papier, avant l’impression, l’amener aux dimensions de la presse à imprimer ; c’est aussi l’équerrer, pour que l’impression soit rigoureusement à sa place par rapport aux bords de la feuille.
Découper le papier, après l’impression, lui donner ses dimensions définitives d’emploi : carte de visite ou feuille de papier à lettre, étiquette ou prospectus.
Refendre le papier, dans l’atelier de brochure, couper en formats utilisables sur la
plieuse une feuille imprimée dans un format double ou quadruple.
P. L. R.
brochage
Procédé de mise en forme de pièces métalliques par enlèvement de matière sous forme de copeaux, obtenu par déplacement rectiligne (quelquefois hélicoïdal) d’un outil à plusieurs tranchants successifs, appelé broche.
Ce procédé est utilisé pour usiner en série des pièces métalliques, petites et moyennes ; il permet d’exécuter des alésages de forme complexe (brochage intérieur), des façonnages de profils extérieurs et des opérations de surfa-
çage (brochage extérieur).
Modes de brochage
y Le brochage intérieur permet de réaliser principalement des trous de profils divers. À cet effet, la broche, constituée par une succession de lèvres coupantes, est tirée ou poussée à travers un avant-trou préalablement obtenu sans précision par fonderie ou par perçage.
y Le brochage extérieur permet de réaliser en série des travaux analogues aux travaux de fraisage. On usine les surfaces extérieures de pièces brutes ou ébauchées, en vue de donner à celles-ci un profil de géo-métrie défini, de grande précision et avec un bon état de surface. Ce procédé peut remplacer dans les usinages effectués en série les opérations de fraisage, de mortaisage, voire d’alé-
sage et de rectification : la durée de l’opération d’usinage est bien plus courte, et l’état de surface est meilleur. Les possibilités sont très vastes, mais cette technique nécessite une broche particulière pour chaque forme de pièce. D’autre part, en raison du coût très élevé des broches, elle n’est généralement utilisée que pour usiner d’importantes séries de pièces.
Enfin, pour diminuer l’échauffement et l’usure de la broche, l’opération de brochage s’effectue presque toujours en arrosant la pièce à usiner d’huile de coupe ou d’un mélange lubrifiant
liquide.
Outils de brochage
Les broches sont généralement en acier rapide supérieur. Ce sont des outils de forme allongée, légèrement tronconiques, à la surface desquels sont taillées des lèvres coupantes, profilées, espacées et étagées suivant le profil à exécuter. La succession de ces lèvres (ou dents) est telle que chacune d’elles entaille la pièce à usiner un peu plus profondément que celle qui la précède immédiatement. Ces outils sont utilisés soit en poussée, soit en traction, la broche de traction permettant l’enlèvement d’un assez grand volume de copeaux, alors que la broche de poussée, plus courte pour éviter le flambage, ne peut servir que pour le calibrage ou l’enlèvement d’un faible volume de copeaux. Une broche de traction comprend essentiellement quatre parties :
— l’entraîneur, qui sert à fixer la broche dans le porte-outil ;
— le guide avant, constitué par une partie cylindrique ayant le diamètre de l’avant-trou ;
— la denture, encore appelée partie taillée ;
— la queue, comprenant le guide ar-rière et parfois une extrémité destinée à être fixée dans un support d’accompagnement pour éviter le flottement.
La denture d’une broche comprend elle-même trois zones distinctes :
— la zone d’ébauche, qui comporte des dents de coupe dont la différence de hauteur (ou progression) est de 0,1 à 0,2 mm environ et dont le nombre doit être suffisant pour enlever la quasi-totalité de la matière ;
— la zone de semi-finition, qui possède un petit nombre de dents de coupe à progression réduite (0,02 mm environ), destinées à préparer l’état de surface recherché ;
— la zone de finition, qui comprend au minimum quatre dents ayant exactement la même hauteur et le même profil.
Machines à brocher On distingue d’une part les machines pour réaliser des brochages intérieurs et les machines pour réaliser des brochages extérieurs, et d’autre part les machines à brocher verticales et les machines à brocher horizontales. Elles sont toutes essentiellement conçues pour permettre aux lèvres de la broche downloadModeText.vue.download 121 sur 573
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d’usiner la matière sans qu’il y ait naissance de déformations élastiques et plastiques préjudiciables à la précision obtenue de la surface usinée, la pièce étant maintenue immobile et la broche mue par rapport à cette pièce.
y Dans le brochage intérieur, la pièce est appuyée sur la table par l’effort d’usinage sans qu’il soit nécessaire de fixer la pièce.