Выбрать главу

La constatation des cours sur le marché libre donne lieu, pour certains produits, à l’établissement de la cote officielle du disponible, c’est-à-dire de la marchandise vendable immédiatement au comptant. Cette cotation est établie par les courtiers assermentés, lesquels sont légalement chargés de la « constatation » des cours, ce qu’ils font également pour les marchés à terme dits

« réglementés ».

Le marché libre de la Bourse de commerce n’est qu’un point du marché libre dans le cadre de la nation, mais c’est en ce point stratégique qu’acheteurs et vendeurs sont assurés de se trouver aux jours et heures fixés en bénéficiant des installations adéquates. En dehors de celle de Paris, il existe en France 32

Bourses de commerce, constituant des lieux de réunion du marché libre, les principaux marchés de consommation étant concentrés à Paris, à Lyon, à Marseille et à Bordeaux.

Sur les marchés libres comme sur les marchés à terme, pour qu’une vente commerciale soit considérée comme valable, les parties en présence doivent être d’accord :

1o en ce qui concerne la marchandise, sur sa dénomination, sur sa qualité, sur la quantité objet du contrat et sur le prix par unité de quantité ;

2o en ce qui concerne la livraison, sur la date ou le délai et sur les modalités d’expédition ;

3o en ce qui concerne le paiement : au comptant, à crédit ou par échéances.

Dans la vente à terme, l’un des

éléments est reporté dans le temps. Il s’agit en général du paiement et de la livraison.

Le marché à terme

Pour se garantir contre les risques du marché au comptant, on utilise les facilités que donne le marché à terme, dont le mécanisme nécessite une réglementation étroite. Il s’agit d’un contrat commercial qui, à la différence du contrat de gré à gré du marché libre, est obligatoirement traité dans une Bourse

de commerce.

Afin de pouvoir bénéficier des plus grandes chances d’ajustement des offres et demandes d’une marchandise déterminée à un moment donné, il est indispensable de ne créer des marchés que dans les places où peut être concentré le plus grand nombre possible d’intermédiaires porteurs d’ordres. Les grands centres de production ou de consommation et les ports sont les plus favorisés. Les places où se créent des marchés doivent être équipées d’une excellente infrastructure de télécommunications, en raison de l’importance capitale que présentent pour les tractations la rapidité de transmission des ordres et la diffusion des cours enregistrés au fur et à mesure des cotations. Un marché à terme ne peut porter sur n’importe quelle marchandise. Il ne peut être utile que pour des produits faisant l’objet d’échanges internationaux et dont les prix sont sujets à de fortes fluctuations en raison downloadModeText.vue.download 40 sur 573

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

1719

des variations de la production et de la demande. En outre, la marchandise doit être :

1o « fongible », c’est-à-dire présenter une homogénéité d’espèce et de qualité, afin d’être facilement standardi-sable et interchangeable ;

2o de conservation durable, afin de pouvoir être emmagasinée et transportée sans dommage ;

3o produite en grande quantité ; 4o de prix sujet à fluctuations.

Fonctions des marchés à terme. En mettant en corrélation l’offre et la demande mondiales, les marchés à terme permettent l’établissement d’un prix mondial et en garantissent l’uniformité. Ainsi, le marché à terme assure les marchandises contre les fluctuations possibles des cours, en évitant à chaque stade de transformation l’inclusion dans les prix d’une prime de risque qui entraînerait inévitablement une augmentation des prix de consommation, d’autant plus que les banques

appliqueraient un taux d’intérêt plus élevé pour les avances qu’elles accor-deraient, les risques étant plus grands.

D’autre part, le marché à terme

contribue à former le prix vrai à tout moment. En effet, un tel marché concentre les transactions sur un nombre limité de places importantes et tend à accroître au maximum le volume des affaires. La technique perfectionnée du système d’informations permet aux Bourses d’être des marchés centraux pour l’économie des pays (Bourses de New York, de Chicago, de Londres, de Liverpool, etc.). Grâce à cette concentration, les prix se forment régulièrement pour une catégorie donnée de contrats à terme, les échanges se faisant ouvertement autour des corbeilles. Il n’existe aucun autre système permettant de traiter des affaires aussi rapidement. Aussi, paradoxalement, les prix au comptant suivent le mouvement des prix à terme.

Les marchés à terme tendent également à stabiliser les prix, les baisses et les hausses se faisant progressivement et se compensant. Les baissiers raffermissent le marché par leurs achats lorsque les prix s’effondrent et les haussiers freinent le mouvement ascendant des prix en vendant leurs contrats à terme lorsqu’ils estiment le prix élevé. La stabilisation des prix est aussi favorisée par les arbitrages fondés non plus sur une répartition dans le temps, mais sur une répartition dans l’espace. Ils consistent à acheter et à vendre simultanément sur des places différentes ou au comptant ou au comptant et à terme, et à compenser l’effet produit par un nouvel achat et une nouvelle vente.

Ainsi, grâce à l’action des haussiers, des baissiers et des arbitragistes, sont atténués les effets des prévisions d’offre et de demande, et l’extension sur une longue période de la distribution d’une récolte d’une époque donnée est rendue possible. Enfin, les marchés à terme fournissent de telles garanties aux banques que celles-ci n’hésitent pas à accorder de larges facilités de crédit.

Les contrats

Les formules de contrat adoptées dans les Bourses de commerce où se pratiquent les marchés à terme comportent deux feuillets.

— Le premier constitue la confirmation que l’ordre reçu du client a bien été exécuté. Signé du commissionnaire agréé, il reste la propriété du client.

— Le second représente l’accusé de réception que le client doit retourner, signé, au commissionnaire agréé.

Les cours des marchandises résultant des affaires traitées publiquement sont inscrits sur un tableau au fur et à mesure de la.cotation d’une époque du terme.

Fluctuations maximales des

cours

Les règlements particuliers à chaque marché de marchandises, et cela aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, prévoient un maximum de fluctuations quotidiennes des cours. Deux méthodes permettent de se faire une opinion sur les mouvements des marchés.

y La méthode des options fondamentales consiste à apprécier l’incidence en hausse ou en baisse, sur le marché, de l’ensemble des informations reçues.

y La méthode graphique (Chart), née à New York et aujourd’hui couramment utilisée, consiste à indiquer sur un axe horizontal, à intervalles réguliers, les jours de Bourse, et à reporter les cours sur un axe vertical, de façon que la distance graphique séparant deux jours de Bourse consécutifs soit égale à celle représentant l’unité d’expression des cours. Sur la grille ainsi obtenue sont inscrits, par échéance, le cours le plus haut et le cours le plus bas enregistrés dans la journée de Bourse correspondante, cours que l’on réunit par un trait vertical appelé HILO (High-Low) : en joignant les points hauts et bas, on obtient la tendance.

Opérations courantes

Ce sont les opérations en ferme, soit en vue de la hausse, soit en vue de la baisse, les opérations d’arbitrage « à cheval » ou « straddle », et les opé-

rations à options : prime simple à la hausse ou à la baisse, double prime.