Ce dernier point se révèle essentiel pour la distribution des produits en libre-service. Aussi a-t-on pu dire que le carton était un « éloquent vendeur silencieux ».
Sa production est actuellement, en France, de l’ordre de 500 000 t.
Les grands secteurs utilisateurs de carton sont l’hygiène et la santé, l’alimentation, le textile et l’habillement, les jeux et les jouets. La présentation
de petits articles logés dans un alvéole en plastique sur une plaque en carton (blister) ainsi que le regroupement de plusieurs articles d’une certaine dimension, tels que de petites bouteilles de bière dans une feuille de carton (multipack), prennent également une importance croissante chaque fois que la solution d’un problème ne peut être une boîte.
Tendances
Les exigences nouvelles de la distribution et le développement de la concurrence imposent aux produits une présentation et un emballage, ou pré-emballage, de plus en plus soignés. Le cartonnage est un mode de conditionnement recherché tant en Europe qu’aux États-Unis, car il regroupe un ensemble de qualités : livraison à plat, montage et remplissage sur machines automatiques, rigidité, grande surface plane, possibilité d’impressions artistiques en multi-couleurs, gaufrage, traitements divers (imperméabilisation), etc. D’autre part, les possibilités de découpes sont innombrables et ouvrent un large champ à l’imagination. Dans toute société moderne, le carton joue un rôle économique assez considérable et, de ce fait, occupe une place très familière dans la vie de chaque jour, au service de l’homme.
M. M.
Caryophyllales
Ordre de plantes dicotylédones herbacées telles que l’OEillet et le Pourpier.
L’ordre des Caryophyllales se place dans le grand groupe des Dicotylé-
dones herbacées. Cinq familles composent cet ordre, dont les trois plus importantes sont les Caryophyllacées, les Portulacacées, les Aizoacées.
Caryophyllacées
La famille des Caryophyllacées
(2 000 espèces et 80 genres) est caractérisée par des espèces à feuilles entières, opposées, se recouvrant à moitié et formant des noeuds épaissis.
Les fleurs complètes, ordinairement groupées en cymes bipares, sont du type 5, mais, chez certaines espèces, on remarque une réduction des pièces florales (absence de pétales chez les Sagines, fleurs unisexuées chez Lychnis dioica). Les étamines sont le plus souvent au nombre de 10, et les carpelles au nombre de 5 (Lychnis) et même de 3
ou de 2 par réduction évolutive (Silène, OEillet). La plus ou moins grande soudure des sépales permet d’établir deux sous-familles : celle des Alsinoïdées, où les sépales sont libres (Stellaire, Cerastium, Sagine, Arenaria, Minuar-tia), et celle des Silénoïdées (Nielle, Silène, Lychnis, Gypsophile, OEillet, Saponaire).
Les OEillets (Dianthus) forment
un genre très important (300 espèces presque toutes herbacées), vivant en Europe méridionale, dans le Bassin méditerranéen, en Asie, en Afrique et en Amérique du Nord. Les unes ont les fleurs réunies en tête serrée au sommet des tiges (D. barbatus), les autres des fleurs solitaires, les pétales pouvant être soit profondément divisés en lanières (D. gallicus, D. neeanus, D. plumarius — OEillet mignardise
—, D. superbus), soit entiers ou seulement dentés (D. alpinus, D. deltoides, D. sinensis, D. caryophyllus). C’est l’OEillet des fleuristes (D. caryophyllus), dont la culture dans le Midi remonte à plusieurs siècles, qui a donné le plus de races nouvelles (plusieurs milliers) ; celles-ci sont remarquables par leur grande floribondité et leur parfum. Cette culture a pris dans les départements des Alpes-Maritimes et
du Var une très grande extension ; elle se fait sur les pentes bien exposées des collines, où tout un système d’arrosage et de paillons permet un forçage intensif ; les fleurs coupées sont expédiées dans tous les grands centres urbains de l’Europe, maintenant très souvent par avion. À partir de D. semperflorens et de D. sinensis, d’autres races très ap-préciées ont été créées, et D. plumarius a donné de petits OEillets qui servent surtout en bordure dans les jardins.
Les Silènes annuelles (Silena arme-ria, S. fortunei) ou vivaces (S. acaulis, S. saxifraga) trouvent leur place dans les jardins de rocailles. Les Sagines (Sagina pilifera et S. repens), petites plantes naines, servent dans l’établissement de gazons dans les chemins dallés. Les Gypsophiles de la région méditerranéenne, d’Australie et de Nouvelle-Zélande, soit annuelles, soit vivaces, ont de très nombreuses petites fleurs ; parmi les espèces les plus employées, on peut citer Gypsophila elegans et G. paniculata. Les Saponaires sont surtout représentées dans les jardins par des espèces vivaces : Saponaria officinalis a des fleurs roses odorantes dont le type botanique vit dans toute la France ; S. ocymoides est très appréciée pour garnir les jardins de rocailles ; elle forme de grosses touffes à fleurs rose vif très nombreuses. Plusieurs substances toxiques se trouvent dans les Caryophyllacées, en particulier dans les graines de Nielle, plante qui poussait autrefois dans les champs de Blé ; lors de la récolte, des graines de Nielle pouvaient être parfois recueillies avec les grains de Blé, et des intoxications très graves arrivaient alors. L’élimination des « adventices »
dans les cultures et le tri mécanique des grains suppriment complètement à l’heure actuelle ce danger. On trouve dans les feuilles et les racines de Saponaires des saponines qui permettent de faire des lavages de tissus délicats.
Portulacacées
Cette famille d’une vingtaine de genres et de 500 espèces environ (4 espèces en France en 2 genres) est surtout présente en Amérique. Les Portulacacées sont des plantes le plus souvent succulentes, à feuilles alternes, avec des stipules minces et transparentes. Les fleurs ont
ordinairement deux sépales et cinq pé-
tales. Le Pourpier (Portulaca oleracea) est une petite plante annuelle charnue qui vit dans les régions tempérées et chaudes ; ses jeunes pousses sont consommées en salade. Une espèce voisine, P. grandifolia, du Brésil, est à l’origine de nombreuses races horticoles, les fleurs ayant de très brillantes couleurs. En France, à côté de P. oleracea vivent deux Montia (petites plantes des terrains siliceux frais) et Claytonia perfoliata, originaire d’Amérique du Nord, uniquement localisée dans un vallon rocailleux près de Cherbourg.
Aizoacées
Cette famille est surtout présente en Afrique du Sud, au Brésil, en Australie et dans la région méditerranéenne ; dénommée également Ficoïdacées ou Mésembryanthémacées, elle comprend plus d’un millier d’espèces, réparties en une vingtaine de genres. Le plus important était celui des Mesembryanthemum, qui, à lui seul, rassemble 800 es-pèces, mais que certains auteurs ont démembré en plus d’une vingtaine de petits genres ; seules 2 espèces vivent à l’état endémique en France (M. nodi-florum et M. crystallimum).
Les Aizoacées sont des plantes à feuilles charnues et opposées ; les fleurs sont ordinairement du type 4-5 avec beaucoup de variantes. Mais ce sont surtout la morphologie et la biologie de certaines espèces de cette famille qui retiennent l’attention. On peut d’abord citer deux Carpobrotus (C. acinacifor-mis et C. edule) originaires de l’Afrique australe (anciennement compris dans le genre Mesembryanthemum). Ils vivent couchés sur le sol, ont des feuilles de 5
à 6 cm de long, à section trigone (1 cm de côté), et sont très cultivés dans le midi de la France et en Bretagne dans les sols acides et les fentes de rochers maritimes, car ils ne craignent pas les milieux où il y a un léger apport de sel.
Ces plantes ont des fleurs très sensibles aux conditions extérieures, qui s’ouvrent et se referment à heures fixes. Les Lithops, sans tiges, presque complètement enterrés dans le sol, vivent dans les déserts d’Afrique du Sud ; ils sont formés de deux feuilles charnues tronquées au ras du sol et dont la section est en forme de rein ; entre ces deux