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R. Menéndez Pidal, La España del Cid (Madrid, 1929 ; 2e éd., Buenos Aires, 1943). / G. Marạñón, Ensayo biológico sobre Enrique IV de Castilla y su tiempo (Madrid, 1934). / J. de Contreras de Lozoya, « Los orígenes del Imperio », dans La España de Fernando e Isabel (Madrid, 1939). /

A. Valbuena Prat, La vida española en la Edad de Oro (Barcelone, 1943). / F. J. Pérez de Urbel,

Fernán González (Madrid, 1943 ; nouv. éd., Buenos Aires, 1952) ; Historia del condado de Castillà (Madrid, 1945 ; 2 vol.). / A. Torre y del Cerro, Los Reyes Católicos y Granada (Madrid, 1946). / J. Larraz, La época del mercantilismo en Castilla (Madrid, 1960). / N. Salomon, la Campagne de Nouvelle Castille à la fin du XVIe siècle (SEVPEN, 1964). / L. Suárez Fernández, « Los Trastámaras de Castilla y Aragón en el siglo XV, 1407-1474 », dans Historia de España (Madrid, 1964). / A. Rodriguez et L. M. de Lojendio, Castille romane (Zodiaque, la Pierre-qui-vire, 1966). / D. Bayon, l’Architecture en Castille au XVIe siècle (Klincksieck, 1968).

Castlereagh

(Robert Stewart,

vicomte)

2e marquis DE LONDONDERRY, homme d’État britannique (Dublin 1769 -

North Cray Farm, Kent, 1822).

Sa famille, installée en Irlande du Nord, y possédait de grandes proprié-

tés terriennes (d’où le nom de lord Londonderry qui lui revint en 1821, lorsqu’il succéda à son père comme héritier du titre). Castlereagh commence sa carrière politique en 1790 au Parlement irlandais. Ses sympathies whig sont vite battues en brèche par la Révolution française, pour laquelle il éprouve une vive aversion, et il se convertit à un torysme intransigeant.

Entré à la Chambre des communes en 1794, il accède bientôt au gouvernement et, en 1798, devient responsable des affaires d’Irlande. Convaincu que la seule sauvegarde de son pays face au danger d’invasion française et de soulèvement révolutionnaire réside dans une politique d’intégration à la Grande-Bretagne, il seconde ardem-ment les efforts de Pitt pour aboutir à l’Acte d’union de 1800, mesure capitale qui crée le Royaume-Uni. En fait, le problème irlandais est d’autant moins résolu que la loi n’est pas accompagnée — à cause de l’opposition de George III et au grand regret de Castlereagh — d’une mesure d’émancipation des catholiques. L’union entre la Grande-Bretagne et l’Irlande se fait sur un pied d’inégalité. Après 1800, Castlereagh, bien qu’il repré-

sente un siège irlandais à la Chambre des communes, cesse de s’occuper des affaires d’Irlande. Président du Bureau

de contrôle des affaires indiennes pendant quelque temps, il est chargé par Pitt du ministère de la Guerre de juillet 1805 à janvier 1806, et il retrouve ce même poste d’avril 1807 à septembre 1809. C’est l’époque des grandes victoires napoléoniennes. Castlereagh enregistre de sérieux échecs qui lui valent de l’impopularité, sauf en un secteur, l’Espagne, dont il perçoit l’importance comme enjeu stratégique et où il engage à fond les armes britanniques en envoyant le corps expéditionnaire de Wellington. En butte aux critiques et downloadModeText.vue.download 456 sur 573

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

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aux intrigues de ses collègues (en particulier de son rival George Canning*, avec qui il se bat en duel en 1809), il démissionne avec éclat.

En mars 1812, il est appelé par

Spencer Perceval comme ministre

des Affaires étrangères ; il restera en fonctions au Foreign Office jusqu’à sa mort. C’est la période décisive de sa carrière. Incarnant la volonté nationale d’abattre Napoléon, Castlereagh dé-

ploie une résolution froide et obstinée pour parvenir à cette fin. Non content de verser subsides après subsides aux adversaires européens de l’Empereur, il s’emploie à édifier la grande alliance des puissances continentales (Russie, Prusse, Autriche) et à maintenir le bloc de la coalition sans fissures. Son succès, c’est le pacte de Chaumont du 9 mars 1814 (« mon traité », comme il l’appelle), par lequel les quatre Al-liés s’engagent à poursuivre le combat jusqu’à la victoire complète sans consentir de paix séparée.

Après la première abdication de

Napoléon, c’est tout naturellement Castlereagh qui représente la Grande-Bretagne au congrès de Vienne. Maintenant que de solides garanties sont prévues pour éviter tout retour offensif des ambitions françaises, il se préoccupe de maintenir l’équilibre européen en prenant garde que, sous couvert de

« convenances », d’autres puissances ne viennent pas imposer leurs prétentions territoriales ou militaires. Pour

barrer la route à la Russie, jugée trop expansionniste, ainsi qu’à la Prusse, il n’hésite pas à briser la coalition et à signer avec l’Autriche et la France un traité secret, le 3 janvier 1815, dirigé contre les ambitions russes sur la Pologne et prussiennes sur la Saxe.

Il faut le retour de Napoléon de l’île d’Elbe et les Cent-Jours pour ressouder la coalition entre les Alliés. Vis-à-vis de la France, Castlereagh reste partisan, après Waterloo, d’une paix sévère, mais pas trop dure.

Au cours de la période 1815-1822, il définit sa politique de la manière suivante : « Utiliser la confiance qu’inspire la Grande-Bretagne pour maintenir la paix en exerçant une influence conciliante en Europe. » La Grande-Bretagne vise en effet à la préservation du statu quo, sans révolution ni réaction. En ce sens, la Sainte-Alliance paraît à Castlereagh un mélange de

« mysticisme sublime et d’idiotie », mais aussi un instrument commode d’action diplomatique pour intervenir en Europe contre tout danger de remise en cause de l’équilibre si difficilement atteint. Ce que refuse Castlereagh, c’est de transformer l’alliance en une police permanente de l’Europe. L’interprétation de Metternich, qui y voit le moyen d’étouffer dans l’oeuf — par l’intervention militaire s’il le faut —

toute tentative libérale, lui paraît dangereuse et à courte vue. Aussi, après le congrès d’Aix-la-Chapelle de 1818, la politique britannique, sous l’impulsion de Castlereagh, s’écarte de plus en plus de celle de ses alliés.

Par contre, ce rôle modérateur ne s’exerce pas du tout de la même ma-nière en politique intérieure : Castlereagh combat avec acharnement

l’agitation radicale de 1816-1819 et prend une part importante à la loi de répression des « Six Actes » (1819).

Impopulaire, dégoûté, il tombe dans une dépression profonde qui le conduit au suicide en 1822. Les foules londo-

niennes, dont il était devenu la bête noire, accueillent sa mort comme celle d’un tyran et applaudissent au passage de son cercueil.

Homme d’État solitaire, subissant railleries et critiques avec une apparente indifférence, mais d’une trempe d’homme « qui ne sait ni se faire craindre ni se faire aimer » (E. Halévy), Castlereagh a été un administrateur habile et un diplomate avisé. Aristocrate éprouvant une égale horreur pour les mouvements révolutionnaires et pour les prétentions hégémoniques d’un parvenu comme Napoléon, il s’est montré assez prudent et calculateur pour préfé-

rer à la vengeance aveugle la sécurité de l’équilibre européen.

F. B.

C. K. Webster, The Foreign Policy of Castlereagh, 1812-1815 (Londres, 1925 ; 2e éd., 1934).

/ H. M. Hyde, The Rise of Castlereagh (Londres, 1933) ; The Strange Death of Lord Castlereagh (Londres, 1959). / J. A. R. Marriott, Castlereagh (Londres, 1936). / C. J. Bartlett, Castlereagh (Londres, 1966).

Castor

Grand Rongeur vivant au bord des lacs.

Description

Le Castor est en Europe le plus grand représentant de l’ordre des Rongeurs

et forme à lui seul la famille des Cas-toridés. Il pèse en moyenne 30 kg pour une longueur corporelle de 80 à 90 cm. Son corps est lourd ; il a le dos bombé, le cou épais et court, les jambes fortes et peu allongées, les membres antérieurs petits, niais capables de saisir avec adresse de menus objets. Les pattes postérieures ont leurs cinq doigts réunis par une palmure. Les ongles du deuxième et du troisième orteil sont curieusement fendus ; l’animal s’en sert comme d’un peigne pour nettoyer sa fourrure. Sa tête est épaisse, et son museau court et obtus. Ses yeux, petits, ont une troisième paupière (nic-titante). Ses oreilles, relativement petites, peuvent se rabattre pour empê-