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— des métaux de transition (fer, nickel, cobalt...) à bandes d’énergie incomplètes et pouvant accepter des électrons ; des semi-conducteurs : ce sont en général des oxydes métalliques non tout à fait stoechiométriques, des ber-thollides tels que l’oxyde de nickel, qui renferme un léger excès d’oxygène, et l’oxyde de zinc, qui renferme un léger excès du métal ; ils sont tous de ce fait susceptibles d’échanger des électrons ;

— des catalyseurs acides, oxydes isolants généralement hydratés (alumine, gel de silice) capables d’échanger des protons.

Paul Sabatier

Chimiste français (Carcassonne 1854 -

Toulouse 1941). En collaboration avec J.-B. Senderens (1856-1937), il a découvert les propriétés catalytiques du nickel réduit et pu, grâce à elles, réaliser la synthèse de nombreux hydrocarbures, notamment celle du méthane (1902), par hydrogénation du gaz à l’eau. Il a partagé avec V. Gri-gnard le prix Nobel de chimie pour 1912.

R. D.

M. Prettre, Catalyse et catalyseurs (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1946 ; 4e éd., 1970). /

P. H. Emmett, Catalysis (New York, 1954-1960 ; 7 vol.). / J. E. Germain, Catalyse hétérogène (Dunod, 1959).

cataracte

Opacification du cristallin, qui perd sa transparence et devient blanc ou brun lorsque l’opacification est totale. Il en résulte une perte très importante de la vision, mais le malade n’est jamais aveugle et conserve la faculté de percevoir la lumière.

Généralités

La cataracte sénile est la forme la plus banale ; elle débute à partir de la soixantaine, ou plus tard. L’opacifica-

tion du cristallin peut commencer par la périphérie, laissant pour un temps le noyau transparent ; le malade est alors plus gêné à la semi-obscurité qu’à la lumière vive, car, dans ce cas, la pupille en myosis fait écran et masque les opacités, supprimant ainsi des phé-

nomènes de diffraction très gênants et responsables souvent d’une diplopie.

L’opacification peut commencer par le centre (cataracte nucléaire), laissant libre la périphérie ; le malade est beaucoup plus gêné à la lumière du jour que dans la pénombre. Enfin, la cataracte peut débuter au niveau de la capsule postérieure du cristallin (cataracte sous-capsulaire), entraînant assez rapidement une baisse importante de la vision.

La cataracte se rencontre assez fré-

quemment au cours de certaines maladies endocriniennes (diabète, tétanie), de certaines affections cutanées et après l’absorption de certains toxiques comme le dinitrophénol, autrefois utilisé comme amaigrissant. Elle peut compliquer des maladies oculaires graves (irido-cyclites, glaucome, myo-pie élevée, tumeurs intra-oculaires, décollement de rétine) ; il s’agit alors de cataractes pathologiques, en général unilatérales.

La cataracte peut apparaître encore après un traumatisme oculaire, contusion ou plaie du globe. Toute plaie du cristallin entraîne d’ailleurs presque toujours une cataracte d’évolution rapide, en quelques heures ou quelques jours ; les masses cristalliniennes peuvent, à la faveur de cette plaie, se répandre dans la chambre antérieure de l’oeil, entraîner une réaction inflammatoire et nécessiter leur évacuation chirurgicale en urgence.

Il existe aussi des cataractes congé-

nitales, survenant dès la naissance ou dans l’enfance. Elles se présentent sous différents aspects : cataracte centrale ou nucléaire, cataracte zonulaire ou pé-

rinucléaire. Cette dernière forme est la plus habituelle. L’enfant voit mal, mais les parents n’ont rien remarqué d’anormal. Ils ne commencent à s’inquiéter que lorsque, vers l’âge de 5 ans, l’enfant doit apprendre à lire. Après dilatation de la pupille, on aperçoit la cata-

racte, qui forme un « globe » opaque autour du noyau, laissant indemne les couches corticales antérieures et posté-

rieures du cristallin.

La cataracte congénitale est héré-

ditaire dans 25 p. 100 des cas et se transmet selon un mode dominant. En l’absence d’une hérédité, la rubéole contractée par la mère lors des trois premiers mois de la grossesse constitue l’une des principales causes. Les autres étiologies sont : la toxoplasmose, la syphilis, les radiations (lorsque la mère a subi des irradiations pendant la grossesse).

La cataracte doit être opérée et extraite lorsque l’acuité visuelle est suffisamment faible pour gêner le patient dans la vie courante ou dans ses activités professionnelles, tant dans la vision de loin que dans la vision de près.

Avant d’opérer, il faut tenir compte de l’état général du malade et de celui de la rétine sous-jacente. Si la rétine ou les voies de conduction sont mauvaises (décollement, dégénérescence macu-laire, amblyopie, névrite optique), la récupération visuelle sera faible, même si l’intervention s’est déroulée parfaitement. Il est parfois cependant difficile, voire impossible, d’apprécier l’état de la rétine à l’ophtalmoscopie en présence d’un cristallin opacifié. On pourra s’aider d’examens complémentaires, tels un électrorétinogramme ou une échographie.

L’opération de la

cataracte

Elle peut être effectuée sous anesthé-

sie générale ou sous anesthésie locale.

Si l’on extrait le cristallin enveloppé de sa capsule, on dit que l’extraction est totale. La manoeuvre essentielle de l’intervention consiste à libérer les adhérences que contracte la capsule du cristallin avec la zonule en périphérie et avec la membrane hyloïde la séparant du vitré en arrière.

Le cristallin peut être pris et extrait à la pince, à la ventouse, à l’érésiphake (ventouse plus perfectionnée où le vide est formé par un appareil à moteur) ou encore au cryo-extracteur, technique toute récente qui consiste à coaguler

la capsule cristallinienne à l’aide d’un manche métallique refroidi à – 30º C, et à créer ainsi une adhérence très forte permettant une prise solide et une extraction aisée. Lorsque, pour des raisons précises (sujets jeunes), on ne fait qu’une extraction partielle, on ouvre la capsule du cristallin, et le noyau est extrait par pression douce et lavage.

Chez le nourrisson, dans les cataractes congénitales, l’intervention prend le nom de discision et consiste à ouvrir largement la capsule à l’aide de deux aiguilles tranchantes et à fragmenter le cristallin.

Le malade opéré de cataracte n’a plus de cristallin : il est aphake. Il ne peut voir correctement qu’à l’aide d’une lentille de même puissance que le cristallin extrait, environ 10 à 12

dioptries pour la vision éloignée, de valeur moindre chez le myope.

Après l’intervention, l’oeil aphake a souvent un fort astigmatisme, qui diminue progressivement dans les trois mois, tandis que la vision s’améliore.

C’est pourquoi on ne peut immédiatement prescrire des verres dont la formule soit définitive. Lorsqu’un seul oeil est opéré, il est nécessaire de mettre un verre opaque pour ne pas provoquer une diplopie due à la différence importante de réfraction entre les deux yeux (aniséiconie). Cette gêne peut cependant être supprimée par le port d’un verre de contact.

Ph. D.

J. François, les Cataractes congénitales (Masson, 1959). / S. Lerman, Cataracts : Che-mistery, Mechanisms and Therapy (Springfield, Illinois, 1964).

catéchèse

Acte d’enseigner celui qui possède la foi.

Cet enseignement commença qua-

rante jours après la résurrection du Christ, à la Pentecôte. Comme il s’agissait alors de convertir des non-croyants, le terme employé était le mot kérygme (de kêrugma, proclamation, annonce de bonnes nouvelles faite par un héraut sur les places publiques, en