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Le Zébu dériverait aussi de l’Auroch.

Il est caractérisé par une bosse au garrot, qui est une réserve de graisse. Il est élevé pour sa viande. On le rencontre en Inde, en Chine et à Madagascar.

Le principal Boviné asiatique est le Buffle de l’Inde, ou Arni ; c’est avec lui que l’on cultive toutes les rizières de l’Extrême-Orient. Son aire de répartition s’étend de l’Égypte à la Chine.

L’Italie, la Hongrie et les Balkans en utilisent une sous-espèce.

Trois Bovins sauvages asiatiques vivent en régions forestières : le Gaur, le Banteng et le Gayal. Le Kouprey, ou Boeuf gris cambodgien, a été décrit récemment. Tous ces Bovins asiatiques ont les quatre pattes blanches.

Le Yak ne se trouve que sur les hauts plateaux du Tibet ; domestiqué, il peut faire un excellent animal de bât, trans-portant en altitude des charges de près

de 150 kg. Il a un poil très long et très épais.

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

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Les Buffles d’Afrique vivent dans toutes les régions forestières africaines.

Deux Bovins de petite taille méritent d’être signalés. L’Anoa ressemble à un petit Buffle et est originaire des Célèbes. Le Boeuf musqué vit dans les régions circumpolaires boréales ; ses cornes forment sur le front un bandeau, puis se recourbent de chaque côté de la tête ; il a une très petite queue comme les Moutons ; il est revêtu de poils très longs et très fins ; il vit par petits troupeaux.

La sous-famille des

Caprinés

Elle comprend des animaux dont le type est la Chèvre domestique, issue d’une Chèvre sauvage : la Chèvre oegagre ou Pasang de Perse, qui est un animal adapté à la vie en montagne et qui a une très belle encornure recourbée vers l’arrière et de près de 80 cm de long.

Les Bouquetins, ou Ibex, sont spé-

cifiquement montagnards, à cornes puissantes dirigées vers l’arrière et en forme de cimeterre d’un mètre de long.

Toutes les hautes montagnes, Pyré-

nées, Alpes, Caucase, en ont des troupeaux ; on les rencontre à la limite des neiges, vers 2 000 à 3 000 m.

Les Bouquetins asiatiques vivent à des altitudes encore plus grandes ; ce sont le Thar de l’Inde et de l’Himālaya, le Mouflon de Markhor d’Afghānistān, remarquable sauteur.

L’Afrique n’a qu’une espèce : le Mouflon à manchettes. Il vit dans les massifs montagneux du Sahara : Hog-gar, Adrar des Iforas, etc. Son pelage, marron clair, est très développé sur le cou et sur les membres antérieurs ; il pend par-devant comme un tablier, jusqu’au-dessous des genoux. Ses cornes sont très puissantes.

La sous-famille des Ovinés

On peut prendre comme type notre Mouton domestique, très répandu

dans les deux hémisphères. Ses cornes sont spiralées, placées latéralement, à pointes dirigées en dehors. Il dérive de plusieurs formes sauvages, dont le Mouton de Vigne et d’autres Moutons sauvages de Perse et d’Afghānistān. Le pelage du Mouton est très caractéristique : il donne la laine*. Le Caracul (ou Karakul) est élevé et sélectionné pour sa fourrure (astrakan).

D’autres Moutons sauvages, ou

Mouflons, sont asiatiques : le Mouflon de Marco Polo, le Mouflon Argali, le Mouflon de Gmelin. À travers toute l’Amérique du Nord, du Mexique à l’Alaska, on rencontre dans les montagnes Rocheuses le Mouflon du

Canada : c’est le Bighorn à cornes énormes et massives.

L’Europe aussi a des Mouflons de Corse et de Sardaigne. Ils vivent dans les rochers ; ils doivent leur existence à une sévère réglementation de la chasse.

La sous-famille des

Rupicaprinés

Elle groupe des animaux adaptés à la vie en très haute montagne. Les asiatiques sont le Takin, le Goral et le Serow. Tous habitent le Tibet et les montagnes de la Chine centrale. Une espèce américaine, la Chèvre des montagnes Rocheuses, a dû être protégée.

L’Europe a un animal de très haute montagne, le Chamois, rencontré des Alpes jusqu au Caucase. La forme pyrénéenne en est l’Isard. Ses cornes s’élèvent verticalement au-dessus du sommet de la tête et sont recourbées en arrière. Ce sont des grimpeurs remarquables, dont la chasse a dû être réglementée strictement.

La famille des Bovidés renferme encore un ensemble de sous-familles qui ont été décrites au mot « Antilope ».

P. B.

F Bovins / Caprins / Domestication / Ovins.

Bovins ou Bovinés

Sous-famille des Bovidés. À l’échelle mondiale, on distingue deux types essentiels de Bovins domestiques : le Boeuf sans bosse (Bos taurus), originaire de l’Europe et du nord de l’Asie, et le Boeuf à bosse ou Zébu (Bos indi-cus), originaire du sud de l’Asie.

L’importance du cheptel

bovin

Certaines zones se caractérisent par la forte concentration du cheptel bovin : Inde et Pākistān, nord-ouest de l’Europe, centre-est de l’Amérique du Sud (Argentine, Uruguay, Brésil) et centre-nord de l’Amérique du Nord. D’autres régions, bien que possédant des densités de cheptel moindres, n’en sont pas moins importantes : Venezuela, Colombie, Amérique centrale, Afrique du Sud et de l’Est, Nouvelle-Zélande, est de l’Australie, Thaïlande, Chine, sud-est de l’Europe et Russie.

Le cheptel mondial, dont l’effectif est supérieur à 1 milliard de têtes, produit en moyenne 33 kg de viande (boeuf et veau) et 300 kg de lait par tête, ce qui donne à chaque consommateur humain un apport annuel de 10 kg de viande et de 91 kg de lait. En fait, ces chiffres moyens ne signifient pas grand-chose, car il existe des disparités colossales entre les continents et, encore plus, entre les pays, disparités qui tiennent tant à l’inégale répartition du cheptel et de la population qu’aux grandes variations de production entre animaux (influence du climat, de l’alimentation, du niveau technique de l’éleveur...).

En France, la production bovine occupe une place de premier plan puisque les produits de cet élevage représentent près de 40 p. 100 de la production agricole totale et que plus d’un million d’exploitants entretiennent des animaux de cette espèce.

Les principales

races bovines

Depuis la généralisation de la domestication des Bovins sauvages à l’époque

néolithique, on assiste à une évolution progressive des populations bovines du fait de l’intervention de l’Homme, qui tend à écarter de la reproduction les animaux qui ne répondent pas à ses souhaits. Cette sélection a été effectuée avec plus ou moins de succès selon les régions, d’où les mouvements de bétail à partir des zones ayant le cheptel le plus amélioré. Ce phénomène, commencé il y a plusieurs siècles, tend aujourd’hui à se généraliser avec le développement des transports, si bien que l’on assiste, dans presque toutes les régions du globe, à un remplacement, ou du moins à une élévation de qualité, des races locales par les grandes races améliorées qui ont vu le jour en Europe occidentale à partir du XIXe s.

Cependant, si, traditionnellement, les Bovins étaient exploités en vue d’objectifs multiples (traction, viande, lait, cuir), il faut bien reconnaître que ce que l’Homme contemporain

demande à cette espèce est, à l’exception des régions où la traction animale conserve un rôle essentiel, principalement du lait et de la viande.

Ainsi, on peut classer les races bovines en quatre groupes essentiels :

— les races spécialisées pour la production de viande, qui ne sont normalement pas traites, le veau consommant tout le lait produit par sa mère (de 500

à 2 500 kg par lactation) ;

— les races spécialisées pour la production de lait, où l’on recherche avant tout un haut niveau de production laitière (de 4 000 à 10 000 kg par lactation) bien qu’elles soient aussi productrices de viande (animaux de réforme, jeunes non conservés pour la reproduction) ;