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de main et de surprises, qui mit à feu et à sang tout le duché.

Après la capture de Charles de Blois par les Anglais devant La Roche-Derrien en 1347, le parti français remporta d’importants succès, marqués notamment par la mort de Dagworth près d’Auray en août 1350, par la victoire du chef français Beaumanoir lors du combat des Trente, près de Josselin, sur la lande de Mi-Voie le 26 mars 1351, enfin par celles remportées par Bertrand du Guesclin en Basse-Bretagne en 1363. Mais la défaite et la mort le 29 septembre 1364 de Charles de Blois, venu en vain secourir Auray assiégé par Jean IV

(V) de Montfort, marquèrent le triomphe définitif de celui-ci, qui garda pour lui et pour ses descendants mâles le duché de Bretagne selon les stipulations du traité de Guérande du 12 avril 1365, lesquelles confirmèrent celles de l’article 20 du traité de Brétigny concernant la souveraineté du roi de France, qui en conserva également l’hommage. La fragilité de ces stipulations devait apparaître avec la reprise du conflit franco-anglais.

P. T.

F Bretagne / Capétiens / Charles V / Charles VI

/ Charles VII / Édouard III / Flandre / Guyenne /

Jean II / Jeanne d’Arc / Lancastre (dynastie de) /

Philippe VI de Valois / Valois.

J. Froissart, Chroniques (t. I-VII, Renouard, 1859-1874 ; t. VIII-XI, Laurens, 1888-1899) ; la Guerre de Cent Ans (extraits présentés par A. Duby) [Union gén. d’éd., 1964). / Les Grands Traités de la guerre de Cent Ans (éd. par E. Cosneau) [A. Picard, 1889]. / Les « Grandes Chroniques de France » (Champion, 1920-1938 ; 9 vol.). / T. Basin, Histoire de Charles VII (Les Belles Lettres, 1934-1945 ; nouv. éd., 1964-1965 ; 2 vol.). / The Chronicle of Jean de Venette (New York, 1953). / La Guerre de Cent Ans vue à travers les registres du Parlement (éd. par P. C. Timbal et coll.) [C. N. R. S., 1962], / Journal d’un bourgeois de Paris à la fin de la guerre de Cent Ans (Plon, 1963).

H. Denifle, la Désolation des églises, monastères et hôpitaux en France pendant la guerre de Cent Ans (Picard, 1897-1899, 2 vol. ; rééd., Culture et civilisation, Bruxelles, 1965). /

A. Coville, les Premiers Valois et la guerre de Cent Ans, 1382-1422, dans Histoire de France, sous la dir. d’E. Lavisse (Hachette, 1901). /

E. Déprez, les Préliminaires de la guerre de Cent Ans (Fontemoing, 1902). / C. Petit Dutaillis, Charles VII, Louis XI et les premières années du

règne de Charles VIII, 1422-1492, dans Histoire de France, sous la dir. d’E. Lavisse (Hachette, 1902). / J. Calmette et E. Déprez, l’Europe occidentale de la fin du XIVe siècle aux guerres d’Italie, dans Histoire générale, sous la dir. de G. Glotz (P. U. F., 1938-1939 ; 2 vol.). / R. Fawtier et A. Coville, l’Europe occidentale de 1270

à 1380, dans Histoire générale, sous la dir. de G. Glotz (P. U. F., 1940). / E. Perroy, la Guerre de Cent Ans (Gallimard, 1946). / F. Lot, l’Art militaire et les armées au Moyen Âge en Europe et dans le Proche-Orient (Payot, 1947 ; 2 vol.). /

R. Boutruche, la Crise d’une société : seigneurs et paysans du Bordelais pendant la guerre de Cent Ans (Les Belles Lettres, 1948). / R. Pernoud, Vie et mort de Jeanne d’Arc (Hachette, 1953). / J. G. Dickinson, The Congress of Arras, 1435. A Study in Medieval Diplomacy (Oxford, 1955). / R. Cazelles, la Société politique et la crise de la royauté sous Philippe de Valois (Libr.

d’Argences, 1958). / H. J. Hewitt, The Black Prince’s Expedition, 1355-1357 (Manchester, 1958). / P. Bonenfant, Du meurtre de Montereau au traité de Troyes (Palais des Acadé-

mies, Bruxelles, 1959). / J. d’Avout, le Meurtre d’Étienne Marcel, 31 juillet 1358 (Gallimard, 1960). / G. Fourquin, les Campagnes de la ré-

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

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gion parisienne à la fin du Moyen Âge, du milieu du XIIIe au début du XIVe siècle (P. U. F., 1963).

/ P. Contamine, Azincourt (Julliard, coll. « Archives », 1964) ; la Guerre de Cent Ans (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1968 ; 2e éd., 1972) ; la Vie quotidienne pendant la guerre de Cent Ans.

France et Angleterre (Hachette, 1975). / R. Vaul-tier, le Folklore pendant la guerre de Cent Ans d’après les lettres de rémission (Libr. Guéné-

gaud, 1965). / A. Bossuat, Jeanne d’Arc (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1968). / M. Mollat, Genèse médiévale de la France moderne (Arthaud, 1970). / A. de Lévis-Mirepoix, la Guerre de Cent Ans (A. Michel, 1973).

Cent-Jours (les)

Période du gouvernement impérial comprise entre le retour de Napoléon Ier à Paris (20 mars 1815) et sa seconde abdication (22 juin 1815).

Échappé de l’île d’Elbe, l’Empereur, le 20 mars au soir, passe le seuil des Tuileries, désertées par Louis XVIII et les siens. Il est accueilli par une

foule en délire, mais, de Vienne, où se tient le congrès, Talleyrand parle de l’« homme organiquement fou » et annonce : « Le dénouement ne tardera pas trois mois. »

À peine réinstallé, Napoléon constitue son gouvernement. Cambacérès re-

çoit le portefeuille de la Justice, Davout la Guerre, Caulaincourt les Relations extérieures, Fouché la Police, Carnot l’Intérieur. Si les ministres, même les plus enthousiastes, ne peuvent s’empê-

cher d’éprouver quelque appréhension devant l’avenir, du moins l’attachement de la masse de la nation reste certain.

Mais l’Empereur ne se leurre pas :

« Je suis seul en face de l’Europe, voilà ma situation », et, de son côté, Fouché prophétise : « Toute l’Europe va lui tomber sur le corps. » Pour devancer les Alliés, Napoléon charge Caulaincourt de les rassurer sur ses intentions pacifiques. Deux tentatives en ce sens auprès de l’empereur d’Autriche et du tsar sont sans effet.

Aussi, n’ignorant pas que les puissances l’ont, sur l’initiative de Talleyrand, mis au ban de l’Europe (13 mars), l’Empereur travaille à se refaire une armée. Des 400 000 hommes qu’il possède ou attend, il détache six corps destinés aux frontières ; en même temps, il arrête ses plans de campagne, réorganise le commandement et l’armement.

Pour bien montrer à la bourgeoisie qu’il ne vise pas à la dictature, il dé-

cide de donner au pays une Constitution libérale, refusant en effet de s’appuyer sur les forces révolutionnaires et ne voulant pas être le « roi d’une jacquerie ».

L’« Acte additionnel aux Constitutions de l’Empire », rédigé par Benjamin Constant, est publié le 23 avril.

Cette « Charte améliorée », suivant le mot de Chateaubriand, prévoit un régime représentatif avec deux assemblées, une Chambre des pairs et une Chambre des représentants, qui doivent voter les lois, les impôts et le contingent annuel ; la liberté des cultes et la liberté de la presse sont assurées.

La Constitution est médiocrement

accueillie : les bonapartistes la jugent trop libérale, les anciens Jacobins l’estiment peu démocratique.

Pendant qu’à Vienne les diplomates du congrès déclarent qu’ils « ne sauraient renoncer au droit d’empêcher qu’il ne s’établisse en France un foyer de désordres et de bouleversements incompatibles avec leurs propres sûre-tés et la tranquillité générale de l’Europe », Napoléon lève de nouvelles troupes ; leur moral est excellent.

Mais l’ère de l’euphorie semble

close. Si l’acte additionnel est plébiscité par plus de 1 500 000 voix contre moins de 5 000, la majorité est trois fois moins forte que celles de l’an VIII ou de l’an XII. La fête du Champ de mai (1er juin), au cours de laquelle sont proclamés les résultats, provoque plus d’étonnement que d’enthousiasme.