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sois et la Touraine, « pays des châ-

teaux » (Blois, Chambord, Cheverny, Chaumont, Amboise, Chenonceaux,

Azay-le-Rideau, Langeais, Villandry), pays aussi des villes d’art (Bourges, Chartres), des pèlerinages littéraires (Ronsard à Couture-sur-Loir et Saint-Côme, George Sand à Nohant, Balzac à Saché, Péguy à Orléans et Chartres).

La villégiature multiplie dans les vallées les résidences secondaires (Eure, Loing, Val de Loire). Un équipement intellectuel supérieur, longtemps limité à une école de médecine à Tours et à trois écoles militaires (Train à Tours, Matériel à Bourges, Transmissions à Montargis), forme dans les nouvelles universités de Tours et d’Orléans des cadres scientifiques, littéraires, juridiques.

Les villes sont les grandes bénéficiaires des mutations en cours. Tandis que la population rurale tombait, entre 1962 et 1968, de 908 000 à 882 000 habitants (– 3 p. 100), les villes progressaient de 950 000 à 1 108 000 habitants (+ 17 p. 100). Le taux d’urbanisation atteignait 56 p. 100. En tête se pla-

çaient Tours et Orléans, qui, dans leurs agglomérations respectives, totalisaient 207 000 et 173 000 habitants (250 000 et 210 000 en 1975), suivies par les quatre autres chefs-lieux : Bourges (90 000 hab. en 1975), Chartres (75 000 hab. en 1975), Châ-

teauroux (70 000 hab. en 1975), Blois (environ 60 000 hab. en 1975). Les autres agglomérations connaissaient en 1975 des accroissements du même ordre, voire supérieurs : Montargis (plus de 50 000 hab.), Dreux (plus de 40 000 hab.), Vierzon (près de 40 000 hab.), Vendôme (plus de 20 000 hab.), Châteaudun (près de 20 000 hab.).

Problèmes et

perspectives

Par le fait même de ses transformations comme de sa position aux portes de Paris, la Région Centre se trouve confrontée avec un certain nombre de problèmes d’harmonie économique, sociale, spatiale. Ses progrès en agriculture la placent devant de redoutables impératifs de marchés. Brillants mais anarchiques, ils lui laissent chaque année des excédents de vin, de fruits, de lait (bientôt peut-être, devant l’extension des serres, de légumes), qu’elle éprouve le plus grand mal à écouler.

Le marché de l’emploi souffre, en dépit de créations nouvelles, d’une lourdeur chronique. Aux prises avec une demande entretenue par une

forte vitalité démographique (taux de fécondité supérieur à la moyenne française : 90 p. 1 000 contre 77), par les cessations d’activités marginales, par la concentration des entreprises, il reflète de graves déséquilibres. Si, dans le nord (Eure-et-Loir, Loiret, Loir-et-Cher vendômois et blésois), stimulé par les apports parisiens, il ne suscite pas d’inquiétude particulière, il est loin d’en aller de même dans le sud (Cher, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher solognot), où des aides de l’État et des collectivités locales, allant jusqu’à de substantiels avantages fiscaux et financiers (« zone I »

des aides au développement régional, couvrant le sud de l’Indre [Le Blanc, Argenton-sur-Creuse, La Châtre] et du Cher [Saint-Amand-Montrond]), ont dû être accordées aux entreprises pour prix de leur transfert. Le réseau routier, saturé, exige des solutions d’urgence, auxquelles s’emploie la réalisation, en cours, de l’autoroute A 10 Paris-Poitiers par Orléans et Tours.

La Région Centre souffre aussi d’un

vice de conformation auquel il sera difficile de porter remède. Découpée dans un territoire privé de grande métropole par la multiplicité des points de cristallisation urbaine liés aux carrefours, elle insère dans un cadre fondamentalement ligérien un élément extérieur, l’Eure-et-Loir, qui, tourné vers la Seine par sa vallée maîtresse, l’Eure, et par la route de Paris, n’a jamais entretenu avec lui que des relations épisodiques.

Le souci de réduire au minimum, en 1960, la Région programme de Paris place la Région Centre, ainsi écartelée entre deux axes hydrographiques divergents, dans une situation semblable à celle qui, en 1790, intégrait dans le département du Loiret nouvellement constitué le Gâtinais et Montargis, axés sur la vallée du Loing. Si imperceptible soit-elle, la pente qui entraîne vers le centre de la cuvette parisienne pays chartrain et Montargois nuit à l’harmonie de l’ensemble.

Un désir commun d’affranchisse-

ment à l’égard de Paris anime et unit cependant la Région Centre. Elle est partie intégrante de la « couronne » parisienne, qui a défini un certain nombre de points et d’axes d’appui autour desquels elle entend s’organiser : Chartres, Dreux, Montargis, Bourges, Châteauroux, Val de Loire sont de ceux-là.

Notamment, elle a mis l’accent sur le développement de son grand axe naturel ligérien entre Orléans et Tours (idée d’une métropole-jardin). L’inclusion downloadModeText.vue.download 525 sur 573

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

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des deux grandes villes dans une même entité économique a pu depuis dix ans, alors qu’elles s’ignoraient, les mettre brusquement face à face dans une lutte d’influence souvent peu amène pour le partage des instances supérieures ré-

gionales ; elle les a aussi, dans un zèle subit, obligées à sortir d’une facilité qui, dans la compétition interrégionale actuelle, eût pu être pour elles catastrophique. Le fait qu’à une longue fuite de la population vers l’extérieur, et notamment vers Paris, se soit substitué depuis 1962 dans la Région Centre un courant d’apport (perte annuelle de

200 personnes entre 1954 et 1962, gain de 7 250 entre 1962 et 1968) témoigne d’un renversement de tendance que l’effort entrepris devrait confirmer.

Y. B.

F Berry / Blois / Bourges / Chartres / Châteauroux / Cher / Eure-et-Loir / Indre / Indre-et-Loire

/ Loire / Loire (Pays de la) / Loiret / Loir-et-Cher /

Orléans / Tours.

Centre. Plan régional de développement et d’aménagement (Journal officiel, 1964).

/ Y. Babonaux, Villes et régions de la Loire moyenne (Touraine, Blésois, Orléanais).

Fondements et perspectives géographiques (S. A. B. R. I., 1966). / Organisation d’études d’aménagement de la Loire moyenne, la Population, le fleuve (OREALM, 1970) ; Élé-

ments pour un livre blanc (OREALM, 1970).

On peut également consulter Regards sur l’économie de la Région Centre, revue de la Mission régionale (préfecture du Loiret).

Céphalopodes

Classe de Mollusques bien caractérisée par la transformation d’une partie du pied en une couronne péribuccale de bras longs, garnis de ventouses, ainsi que par la disposition ventrale de la cavité palléale, d’où l’eau est expulsée par un entonnoir, tube court qui permet la propulsion par réaction lorsque la paroi musculeuse de la cavité palléale se contracte brusquement.

Le grand développement pris par

les centres nerveux, fusionnés en un

« cerveau », le perfectionnement des organes de la vision, celui du système cutané chargé de chromatophores et de nombreux autres caractères font de ces animaux les plus évolués des Mollusques. On les répartit en trois sous-classes : Nautiloïdés, groupe éteint dont ne subsiste plus que le genre Nautilus ; Ammonoïdés, connus seulement par des fossiles du Primaire et du Secondaire ; Coléoïdés, sous-classe qui comprend les Décapodes (Bélemnites fossiles, Seiches, Calmars) et les deux autres ordres des Vampyromorphes et des Octopodes (Pieuvres, Argonautes).

Constitution générale

Du point de vue de la morphologie ex-térieure, les Nautiloïdés, qui seuls pos-

sèdent une coquille* externe, sont très différents de tous les autres Céphalopodes actuels. Leur corps assez ramassé peut se retirer dans la dernière loge de la coquille, dont la spire à enroulement exogastrique surplombe la tête. La bouche, antérieure, est entourée d’un large anneau musculeux d’où naissent deux couronnes de tentacules, petits mais nombreux (environ 90), retráctiles dans une gaine. À ces deux couronnes concentriques s’ajoutent six tentacules sensoriels. Sur la tête se voient deux gros yeux, qui, en réalité, sont de grandes vésicules ouvertes et sans cristallin.