y La boxe professionnelle est organisée par des promoteurs privés qui assument les risques financiers de leurs organisations, dans chaque pays, chaque ville où le sport pugilistique est pratiqué. Ils sont certes affiliés à une fédération nationale, laquelle dé-
pend elle-même d’un organisme européen (Union européenne de boxe).
Mais fédérations nationales et européenne, si elles ont pour tâche de veiller à la régularité des compétitions, de déterminer les challengers, d’officialiser les champions, de désigner les responsables techniques d’une réunion, ne s’immiscent en aucun cas dans les considérations financières entre l’organisateur, le manager et son boxeur.
Elles se contentent du rôle d’intermédiaire, de transmettre ou d’entériner... et de percevoir, pour leur bonne marche, une dîme (5 p. 100 en France) sur toutes les organisations qu’elles couvrent de leur autorité.
Il en est exactement de même pour les championnats du monde, mais, là, plusieurs organismes (tous américains) en revendiquent le contrôle. Ce sont, notamment, la World Boxing Association (WBA), la puissante Commission de l’État de New York, et, de formation plus récente, le World Boxing Council
(WBC), dont le siège social se situe à Manille. Malheureusement, le manque d’unité entre ces organismes (de trop grands intérêts sont en jeu) fait que, dans certaines catégories, on trouve souvent deux (et parfois trois) champions du monde.
y La boxe amateurs, elle, dépend directement des fédérations nationales, généralement subventionnées par l’État. Un organisme suprême, l’A. I. B. A. (Association internationale de boxe amateurs), chapeaute les fédérations et assume la responsabilité des épreuves internationales (championnats d’Europe, jeux Continentaux, jeux Olympiques), décide des pays auxquels est accordée l’organisation de ces compétitions.
Par leur esprit et leur rythme (les combats amateurs se déroulent en trois reprises de trois minutes alors que les matches professionnels se déroulent en 6, 8, 10, 12 ou 15 rounds, selon l’expérience des pugilistes et l’importance des rencontres), les deux boxes diffèrent assez sensiblement.
Dans la plupart des pays (États-
Unis, Grande-Bretagne, Allemagne fédérale), fédérations professionnelles et fédérations amateurs sont distinctes.
Mais, en Italie, en Espagne et en France, une même fédération contrôle les deux formes de boxe.
Tous les pays de l’Est (U. R. S. S., Pologne, Roumanie, etc.) et la plupart des pays africains ignorent le professionnalisme.
Quant au point commun, il tient
évidemment à la technique, la même pour les uns et les autres. Il n’y a, en effet, qu’une bonne manière de donner ou d’éviter un coup, quelle que soit la boxe pratiquée.
Les hommes de coin
manager, celui qui dirige la carrière des boxeurs professionnels avec lesquels il est lié par contrat (de 3 ou 5 ans). Mais le manager doit être obligatoirement professeur ou prévôt.
prévôt, instructeur diplômé, de moindre
importance que le professeur. Le prévôt ne peut signer de contrats professionnels qu’avec des amateurs qu’il a lui-même formés.
professeur. En tête de la hiérarchie des enseignants de la boxe, il peut, lui, signer des contrats avec n’importe quel amateur, même formé dans un autre club que le sien.
second, le prévôt ou professeur qui, dans le ring, seconde le boxeur et prend toutes les décisions utiles (arrêt, jet de l’éponge, etc.).
soigneur. Sa fonction se limite aux soins à donner dans le ring, sous la direction du prévôt ou du professeur.
Petit dictionnaire de la
boxe
âge limite. Pour les amateurs, 16 ans révolus et autorisation paternelle ; pour les professionnels, 21 ans révolus. De nombreux pays (États-Unis, Amérique du Sud, Grande-Bretagne, Extrême-Orient) permettent le passage professionnel dès 18 ans.
arbitre. Le premier à monter sur le ring, il a pour rôle de vérifier la tenue des boxeurs, de contrôler notamment leurs bandages et leurs gants, de les réunir avant le combat pour les recommandations d’usage, les fautes à ne pas commettre.
Pendant le combat, le vocabulaire de l’arbitre se limite aux mots time (début ou fin de reprise marqués par le gong du chronométreur), out (hors de combat ou k.-o.), break (se séparer), stop (s’arrêter) et boxez (reprendre le combat).
L’arbitre peut infliger, à tout moment, des observations et des avertissements pour fautes. Après deux avertissements officiels, un troisième provoque automatiquement la disqualification du fautif.
bandages, bandes souples qu’on enroule autour des mains des boxeurs (avant de leur mettre les gants) afin de les protéger contre les fêlures ou fractures éventuelles.
bourse, somme forfaitaire proposée par l’organisateur au boxeur pour livrer un combat.
challenger, le boxeur désigné par l’organisme officiel pour rencontrer, titre en jeu, le champion en place (national, d’Europe ou du monde).
coquille, protection (obligatoire) du bas-ventre contre les coups bas.
décisions. La victoire avant la limite peut être obtenue par k.-o., par arrêt de l’arbitre (soit sur domination trop manifeste, soit sur blessure), par abandon du boxeur, par jet de l’éponge du « second » ou par disqualification. (Les Américains englobent sous le même terme de k.-o. technique l’arrêt de l’arbitre, l’abandon et le jet de l’éponge.) La victoire aux points récompense le boxeur en tête au pointage des juges. Le match nul sanctionne un pointage identique pour chaque combattant. (Cette décision ne peut, évidemment, être rendue dans le cas où il s’agit de pourvoir à un titre vacant.) Le no contest (non-combat) est décidé par l’arbitre quand celui-ci estime que les deux boxeurs ne défendent pas leurs chances.
Le sans décision, enfin, dépend de circonstances rarissimes. Par exemple, le combat troublé par le public ou un événement im-prévu ; les deux boxeurs s’étant soit blessés, soit mis k.-o. simultanément.
délais de repos. Le professionnel ne peut combattre qu’avec six jours pleins de repos entre deux rencontres (l’amateur, cinq jours). Toutefois, l’amateur, pour les compétitions officielles (championnat national, européen ou jeux Olympiques), peut être appelé à livrer jusqu’à deux matches en 24 heures.
Toute défaite avant la limite (sauf disqualification) entraîne un repos obligatoire d’un mois ; deux défaites successives avant la limite : trois mois de repos ; trois défaites consécutives avant la limite : six mois et un examen médical complet avant d’être autorisé à boxer de nouveau.
fausse garde, position du boxeur gaucher opérant avec une garde inversée : c’est-à-
dire, pied et poing droits en avant, alors que la garde du droitier est pied et poing gauches en avant.
gants. Chez les professionnels, ils sont de 5 onces (ou 143 g) dans les petites catégories (jusqu’à 60 kg) ; de 6 onces (ou 171 g) au-dessus de 60 kg. Pour tous les amateurs,
de 8 onces (ou 228 g).
garde, position du boxeur dans le ring : un pied et un poing en avant ; l’autre poing, en retrait, constitue un rempart mobile pour se protéger des coups adverses. Il est important que la garde d’un boxeur soit élégante et pratique, car le public est très sensible à une belle attitude dans le ring.
Certains boxeurs (plus particulièrement les Noirs américains), sûrs de la qualité de leurs réflexes et de leur punch, se pré-
sentent souvent de face et sans garde, les deux poings au niveau des hanches.
irrégularités. Voici la liste des fautes et irrégularités qui doivent être sanctionnées par l’arbitre :
— frapper au-dessous de la ceinture ;
— frapper ou fouetter avec le gant ouvert, avec la paume de la main, avec le poignet, avec l’avant-bras, avec le coude, avec le tranchant ou côté extérieur de la main ;
— frapper en pivotant en arrière ;
— frapper un adversaire à terre ou qui, après avoir été à terre, est en train de se relever ;