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La remise est un coup de riposte immé-

diat à une attaque adverse.

Le « une-deux » est la combinaison classique de deux coups : gauche, tout aussitôt doublé du droit (ou l’inverse chez les gauchers).

Clinch est synonyme de corps-à-corps (« rentrer en clinch »).

Cross et jab sont deux termes spécifiquement américains, synonymes de crochets.

In fighting désigne le combat de près (boxer en « in fighting »).

R. M.

N. S. Fleischer (sous la dir. de), Ring Record Book and Boxing Encyclopedia (New York, 1959-60 ; 2 vol.). / R. Meyer et C. Girard, la Boxe (la Table Ronde, 1965). / R. Colombini, Histoires de boxe (Calmann-Lévy, 1968). / M. Petit, Boxe.

Technique et entraînement (Amphora, 1971). /

M. Rudetzki, la Boxe (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1974).

Boyle (sir Robert)

Physicien et chimiste anglo-irlandais (Lismore Castle 1627 - Londres 1691).

Aucun ancien lycéen n’a sans doute oublié la loi de Mariotte. Mais il en est peu qui sachent qu’à l’étranger cette loi est attribuée à Boyle. C’est en effet celui-ci qui, en 1662, fit les premières études sur l’air grâce à l’usage

de la machine pneumatique et de la pompe de compression, qui venaient de connaître de grands perfectionne-ments. Quelques années plus tard, dans son Discours sur la nature de l’air, l’abbé Mariotte, qui ignorait d’ailleurs les travaux de son prédécesseur, donna de cette loi un énoncé plus précis.

L’abbé Edme Mariotte, le

continuateur de Boyle

Physicien français (Dijon v. 1620 - Paris 1684). D’abord prieur de Saint-Martin-sous-Beaune, il est appelé à Paris en 1666

pour siéger à l’Académie des sciences.

Dès 1660, il donne, en même temps que Hooke, la loi des déformations élastiques des solides. Il découvre le point aveugle de l’oeil, puis publie un traité des percussions.

Il étudie en 1670 la résistance de l’air et re-découvre en 1676 la loi de compressibilité des gaz. Il observe l’augmentation de volume de l’eau qui se congèle (1679), donne une théorie des halos (1681) et énonce les principes de l’hydrodynamique.

Sa vie

Robert Boyle était le quatorzième des quinze enfants du comte de Cork. De caractère mélancolique et anglican fervent, il demeura célibataire. Ses multiples activités ont intéressé les domaines les plus variés. C’est ainsi qu’il fut quelque temps directeur de la Compagnie des Indes orientales. La propagation du christianisme, l’établissement de missions étaient l’objet de ses soins constants. Il étudia les langues orientales et dépensa des sommes considérables pour faire traduire et imprimer la Bible dans diverses langues. En 1680, il fit monter en Irlande une imprimerie d’où sortit une Bible en gaélique.

Mais c’est aux sciences physiques qu’il accorda la plus grande part de son attention ; il fut d’ailleurs le premier savant à se montrer à la fois chimiste et physicien.

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

1737

Boyle physicien Il améliore, avec l’aide de Robert Hooke, la machine pneumatique d’Otto von Guericke, en la munissant d’un plateau, d’un robinet et d’un double corps de pompe. C’est cet appareil qui lui permet d’effectuer ses expériences sur l’élasticité de l’air. Il détermine la densité du mercure et s’essaie à mesurer la masse volumique de l’air. Il perfectionne aussi le thermomètre de Galilée*, qu’il ferme hermétiquement, et a l’idée d’adopter comme repère thermométrique le point de fusion de la glace.

Il observe l’abaissement des points d’ébullition dans le vide et découvre la sublimation de la glace. Il montre qu’il est impossible d’obtenir un vide absolu et fabrique en 1666 un baros-cope. En 1665 et 1685, il publie les résultats d’expériences sur les basses températures et imagine le mélange réfrigérant de neige et de chlorure d’ammonium. Il donne l’explication du paradoxe hydrostatique. Il observe en optique les irisations fournies par les lames minces. Il montre que les actions électrostatiques se produisent à travers le vide et entrevoit les phénomènes d’influence.

Boyle chimiste

Le rôle que joua Boyle dans la chimie, qu’il dissocia de la médecine et dont il commença à faire une science exacte, n’est pas moins remarquable. Dans son ouvrage célèbre The Sceptical Chymist, paru en 1661 et dont le titre est révélateur, il entreprend de combattre les partisans attardés de l’école scolastique. Il critique leurs méthodes, n’accordant sa confiance qu’aux résultats de l’expé-

rience ; il désapprouve leur langage obscur et préconise des définitions pré-

cises. Il montre à quel point les « élé-

ments » d’Aristote* et des alchimistes sont d’un choix arbitraire et donne le premier la véritable définition de l’élé-

ment chimique : « Un élément est ce qui est indécomposable. » Il distingue aussi les mélanges des combinaisons.

Le premier, il utilise les réactifs colorés (sirop de violette) pour la recherche des acides et des bases, dont il donne d’ailleurs la définition ; il étudie les solutions salines en employant le nitrate d’argent pour reconnaître les

chlorures, l’ammoniac pour caracté-

riser l’acide chlorhydrique, le sulfure d’ammonium (liqueur de Boyle). Il sait recueillir les gaz provenant d’une réaction chimique, isole l’hydrogène, découvre l’hydrogène phosphore, le sulfate mercurique, l’acétone, l’alcool méthylique. Il remarque que le cuivre, au contact d’ammoniaque, absorbe une partie de l’air, et que le gaz résiduel n’entretient pas la respiration, puisque les oiseaux et les souris ne peuvent y vivre. Il faudra attendre cent ans pour que Lavoisier* donne l’interprétation de cette expérience.

Dès 1645, et pendant toute sa vie, Boyle réunit chez lui, comme Conrart en France, des hommes passionnés pour la science. Ceux-ci vont former, sous Charles II, le noyau de la Société royale de Londres.

R. T.

F. Masson, Robert Boyle, a Biography (Londres, 1914). / L. T. More, Life and Works of the Honourable Robert Boyle (New York, 1944).

/ M. Boas, Robert Boyle and Seventeenth Century Chemistry (Cambridge, 1958).

Brabant

Région historique aujourd’hui divisée entre la Belgique et les Pays-Bas.

Au Ier s. av. J.-C., l’actuel Brabant faisait partie du territoire des Nerviens.

L’occupation romaine l’engloba dans la province de Gaule Belgique et lui apporta une réelle prospérité économique. La grande voie romaine de Bavay à Tongres longeait sa frontière sud-est, suivant la ligne de partage des eaux entre le bassin de l’Escaut et celui de la Meuse. À la suite de l’invasion des Francs et des Alamans en 275, les villes s’entourèrent de murailles. Au IVe s., la ligne défensive fixée au bas Rhin céda et fut reportée sur la voie Tongres-Bavay, protégée par des fortins. L’infiltration franque se poursuivit pourtant dans la partie orientale du Brabant, mais n’aboutit qu’à une occupation très partielle de cette contrée.

Au VIIe s., le nom de Brabanctum apparaît pour la première fois dans un poème en l’honneur de saint Liévin :

l’étymologie semble être Braak (friche) et Band (région). Dès la période carolingienne, les moines favorisèrent le développement de l’agriculture grâce au défrichement des forêts.

Partie intégrante du duché de Basse-Lorraine, le duché de Brabant ne naquit qu’au XIe s. de la réunion du comté de Louvain (fondé au Xe s.) au comté de Bruxelles, auxquels s’adjoignirent la principauté abbatiale de Nivelles et Gembloux, les villes de Tirlemont, Léau, Aarschot, celles de Turnhout, et de Bergen op Zoom, la baronnie de Bréda ainsi que Bois-le-Duc et le marquisat d’Anvers. S’étendant donc de la Meuse au nord à Gembloux au sud, il était limité, à l’ouest, par le comté de Flandre et, à l’est, par la principauté de Liège. La politique que menèrent les premiers ducs, Godefroid Ier (1106-1139), Godefroid II (1139-1142) et Godefroid III (1142-1190), fut opportuniste : selon leurs intérêts, ils prirent le parti du roi de France ou celui du roi d’Angleterre, celui de l’empereur ou celui du pape. Soutenu par la chevalerie et les milices brabançonnes ainsi que par la bourgeoisie révoltée de Cologne, Jean Ier (1261-1294) battit à Worrin-gen, près de Cologne, les troupes du comte de Gueldre, Renauld Ier, et celles du comte de Luxembourg, Henri VII (juin 1288). Unissant dès lors à titre personnel le duché de Limbourg à celui de Brabant, il s’assura le contrôle de la route commerciale qui unit Bruges (ou Anvers) à Cologne sur le Rhin.