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ries) ; et l’axe A. B. C. se raccroche au bassin wallon par la nouvelle zone de reconversion de Feluy et Manage (Hainaut).

Louvain forme une agglomération

de 70 000 habitants. Outre l’université catholique, qui succède à l’université créée en 1426, la ville possède des industries alimentaires et mécaniques.

Dans la partie méridionale du Brabant, les riches campagnes sont parsemées de villes moyennes, de 10 000 à 15 000 habitants, qui ne sont pas seulement des marchés agricoles. Des industries variées se disséminent, liées aux traditions, aux produits agricoles, à la proximité des marchés de consommation : papeteries entre Senne et Dyle (Limal, près de Wavre, Nivelles) ; mé-

tallurgie (Court-Saint-Étienne) ; textile (de Tubize à Court-Saint-Étienne en passant par Braine-l’Alleud) ; alimentation : brasseries, sucrerie à Tienen (Tirlemont).

A. G.

Brabant-

Septentrional

En néerl. NOORDBRABANT, province du sud des Pays-Bas ; 4 923 km 2 ; 1 910 000 hab. Capit. Bois-le-Duc (’s-Hertogenbosch).

Par ses caractères physiques et

humains, le Brabant-Septentrional est longtemps apparu plus proche de la Belgique, dont il est limitrophe, que des provinces de Hollande. Il comporte en effet, sauf au nord-ouest, peu de

polders, et comprend essentiellement une plaine sableuse constituée par les épandages quaternaires de la Meuse et du Rhin, s’abaissant d’une quarantaine de mètres au sud à des altitudes voisines du niveau de la mer au nord.

Sur ces sols de fertilité très moyenne, la pression démographique a amené, en particulier depuis le Moyen Âge, le défrichement partiel de la forêt et des landes, qui subsistent encore sur d’importantes surfaces aujourd’hui. Un artisanat textile disséminé fournissait des ressources complémentaires à une population surtout rurale, les activités urbaines étant limitées à un petit nombre de centres, comme Bois-le-Duc et Breda.

Les traités de Westphalie (1648) annexèrent la région aux Provinces-Unies, où elle s’intégra mal en raison de la confession catholique de la quasi-totalité de sa population. Le fait religieux a laissé des traces dans la mentalité et les comportements des habitants. On vote à plus de 80 p. 100

pour le parti catholique, le taux de natalité reste plus élevé, même dans les villes, que la moyenne néerlandaise (la croissance naturelle atteint 1,4 p. 100

par an). Mais l’économie a connu une évolution plus prononcée que dans la Campine belge voisine.

L’agriculture s’est intensifiée et transformée, faisant une plus grande place à l’élevage et à l’horticulture ; à côté du blé, du seigle et de la pomme de terre se sont étendues des cultures industrielles comme la betterave à sucre et le tabac, et surtout les cultures fourragères permettant une amélioration de l’élevage bovin (tourné vers le lait plus que vers la viande) et porcin.

Mais la petite taille des exploitations constitue une sérieuse entrave à leur modernisation ; la diminution rapide de la population active agricole traduit une augmentation de la productivité et l’attraction des emplois industriels.

En effet, une forte industriali-

sation a pris le relais de l’artisanat rural. Le Brabant-Septentrional figure aujourd’hui parmi les trois provinces néerlandaises ayant plus de la moitié de leur population active employée dans l’industrie. À l’exception de

l’industrie lourde, toutes les branches sont représentées, et en premier lieu la métallurgie (constructions mécaniques, appareillage électrique), le textile (laine et fibres synthétiques) et l’alimentation (produits laitiers, cacao, sucre, conserves).

La situation de la région et sa participation aux courants de circulation, qui se sont renforcés avec l’institution du Benelux et du Marché commun,

expliquent en partie son caractère attractif pour les industries légères : axe ferroviaire Anvers-Roosendaal-Rotterdam, et liaisons avec l’Allemagne par Venlo ; axes routiers vers la Belgique (Anvers notamment), dont la modernisation nécessaire est projetée ou en cours. Mais les voies navigables constituent un point faible, de même que la part relativement modeste des activités tertiaires.

Depuis un demi-siècle pourtant, le développement urbain est saisissant ; il s’accompagne d’une extension des migrations quotidiennes à partir des campagnes environnantes et même de nombreuses communes du territoire belge.

Le réseau urbain régional se présente sous une forme polycentrique, avec quatre noyaux principaux ayant chacun son importance : deux vieilles cités historiques, Breda, très industrialisée (121 000 hab.), et Bois-le-Duc, marché agricole (foires aux bestiaux) et centre tertiaire (85 000 hab.) ; deux agglomé-

rations industrielles nées de villages du XIXe s., mais aujourd’hui bien pourvues en services de tous ordres, Tilburg, ville lainière de 154 000 habitants, et Eindhoven (194 000 hab.), berceau des usines Philips et plus récemment des constructions automobiles DAF. Pour Philips, Eindhoven reste le siège d’une partie des activités de production et aussi des services administratifs, techniques et scientifiques, avec plus de 35 000 salariés.

L’industrialisation a touché toute une série de centres secondaires (30 000 à 60 000 hab.), dont fort peu (Bergen op Zoom est une exception) ont des racines urbaines anciennes : Roosendaal, Waalwijk, Oss, Helmond, etc. Le Brabant-Septentrional n’est plus une région à dominante rurale ;

son bilan migratoire est devenu positif (y compris par rapport aux provinces de l’ouest des Pays-Bas), et, si le revenu par tête reste assez peu élevé, son accroissement récent est significatif.

L’histoire

En 1597, les Néerlandais révoltés occupèrent le nord du duché de Brabant, qui leur fut cédé officiellement en 1648

(comté de Münster). Placée sous l’autorité directe des états généraux des Provinces-Unies et, pour cette raison, qualifiée de Pays de la Généralité, cette contrée forme depuis 1815 la province néerlandaise du Brabant-Septentrional.

J.-C. B.

Brachiopodes

Groupe d’animaux comprenant des

formes marines généralement fixées downloadModeText.vue.download 60 sur 573

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

1739

par un pédoncule ; inclus dans une coquille bivalve, leur corps porte, de chaque côté de la bouche, un lophophore formé de deux bras garnis de petits tentacules.

Abondants et diversifiés au Primaire et au Secondaire, les Brachiopodes ne constituent actuellement qu’un groupe réduit à environ deux cent cinquante espèces.

Brachiopodes actuels

On les rencontre dans toutes les mers, jusqu’à 5 000 m de profondeur ; la majorité des espèces vit sur le plateau continental, plutôt dans les mers froides et tempérées. On connaît une douzaine d’espèces sur les côtes fran-

çaises, mais aucune n’est vraiment abondante ; par contre, le Japon fournit une faune particulièrement riche de Brachiopodes.

La coquille (longue de 8 à 80 mm) montre une valve ventrale bombée et une valve dorsale faisant couvercle (elle se distingue en cela de celle des

Mollusques lamellibranches, qui ont une valve droite et une gauche). La valve ventrale se prolonge souvent par un crochet muni d’un orifice, ou foramen, par lequel sort le pédoncule recourbé en crosse. Chez les « inarticulés » (Lingula, Crania), les deux valves sont simplement reliées par des muscles, alors que, chez les « articulés » (Térébratules, Rhynchonelles), elles s’engrènent mutuellement par un système de dents et de fossettes formant charnières, tandis que des muscles distincts contrôlent leur ouverture et leur fermeture.

La plupart des espèces sont fixées au substrat par un pédoncule court et peu mobile, qui émerge par une échancrure ou par un foramen de la valve ventrale ; des muscles l’insèrent sur la face interne de la coquille. Les Lingules ont un pédoncule long et contractile, enfoncé verticalement dans le sable va-seux. Chez Crania, c’est la valve ventrale qui se fixe directement au support.