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L’autorité morale de Branting

s’exerce largement hors de son pays : délégué suédois à la conférence de la Paix (1919), il représente brillamment la Suède à la S. D. N. (1920) et dirige la délégation qui, à la conférence de Londres (1920), règle le problème des îles d’Åland. Par ailleurs, il pré-

side, en 1919, à Berne, le congrès de la IIe Internationale.

P. P.

F Socialisme / Suède.

J. Lindgren, Per Albin Hansson i Svensk Demokrati (Stockholm, 1950).

Brantôme (Pierre

de Bourdeille,

seigneur de)

F MÉMOIRES.

Braque (Georges)

Peintre français (Argenteuil 1882 -

Paris 1963).

Son père et son grand-père étaient entrepreneurs de peinture en bâtiment. Sa famille étant allée s’installer au Havre en 1890, il entre en 1893 au lycée de cette ville, puis fréquente le

cours du soir de l’école municipale des beaux-arts. C’est là que, dès 1897, Georges Braque devient le camarade d’Othon Friesz (v. fauvisme) et de Raoul Dufy*. En 1899, il est apprenti chez un peintre décorateur, au Havre, et en 1900 poursuit cette activité à Paris, chez un autre artisan spécialisé. Il va, le soir, dessiner au cours municipal des Batignolles. En 1902, il rencontre, à l’académie Humbert, Francis Picabia* et Marie Laurencin.

Il s’éprend, au Louvre, de l’art égyptien et de la Grèce archaïque, visite assidûment le musée du Luxembourg, la galerie Druet et la galerie Vollard, est élève, durant quelques semaines, de Léon Bonnat à l’École nationale supérieure des beaux-arts (1903), estime achevée sa formation et prend la décision de peindre désormais en toute indépendance.

S’il quitte son atelier de la rue d’Orsel, c’est pour aller exécuter des paysages en Bretagne et en Normandie (Honfleur, Le Havre). Il expose en 1906

au Salon des artistes indépendants, fait en compagnie d’Othon Friesz un voyage à Anvers, d’où il rapporte ses premiers tableaux « orchestrés » selon les principes du fauvisme, et, de nouveau aux Indépendants, expose en 1907

ce qu’il est allé peindre à l’Estaque, à La Ciotat. Il gagne des approbateurs et des amis en la personne d’André Derain*, de Maurice de Vlaminck*, d’Henri Matisse* et de D. H. Kahnweiler, le marchand de tableaux, qui lui offre son appui, sous contrat, et le pré-

sente à Guillaume Apollinaire. Celui-ci le conduit chez Picasso*, en train de peindre les Demoiselles d’Avignon, et c’est de concert avec ce dernier que Braque va devenir un des initiateurs du cubisme « analytique ».

En 1908, il est à l’Estaque, où le rejoint Raoul Dufy. Refusé au Salon d’automne, il fait à la galerie Kahnweiler sa première exposition particulière, dont le catalogue est préfacé par Apollinaire ; dans le Gil Blas du 14 novembre, le critique Louis Vaux-celles publie un article où il est question d’une toile curieusement composée de petits « cubes » : de là viendra l’appellation, d’abord humoristique, de la nouvelle école. En 1909 et 1910,

Georges Braque va peindre à La Roche-Guyon, à Carrières-Saint-Denis et à l’Estaque. En 1911, à Céret où il est allé rejoindre Picasso, ils préludent ensemble à la phase du cubisme analytique dite « hermétique », caractérisée par l’introduction, dans leurs peintures, de lettres et de chiffres d’imprimerie.

Ensemble encore, à Sorgues, près d’Avignon, ils exécutent en 1912 les premiers « papiers collés », ainsi que des toiles représentatives du cubisme dit « synthétique » ; il y entre du sable, des imitations de marbre, de bois, etc.

En 1913, Braque travaille de nouveau à Céret et à Sorgues.

Mobilisé en 1914, il est grièvement blessé, subit une trépanation, est démobilisé en 1917 et entre en rapport avec Juan Gris et Henri Laurens* ; la même année, il publie dans la revue Nord-Sud, que dirige Pierre Reverdy, Pensées et réflexions sur la peinture. En 1919, grande exposition chez Léonce Rosenberg. En 1920, Braque expose chez Kahnweiler, avec des tableaux, sa première sculpture, un Nu debout (plâtre). Il illustre de gravures sur bois Piège de Méduse, d’Erik Satie.

Fixé en 1925 rue du Douanier, dans une maison construite pour lui par Auguste Perret, il y développe la phase ultime, dite « classique », de son oeuvre.

L’objet réel devient le prétexte d’une construction plastique très précieuse quant à la matière, très soignée quant à l’exécution ; couleurs et rythmes s’y accordent pour susciter une harmonie comme musicale. Voici, outre de très nombreuses natures mortes, quels seront désormais ses principaux thèmes de prédilection (avec la date de leur première apparition) : Canéphores et Cheminées (1922), Guéridons (1926), Barques (1929, à Varengeville près de Dieppe), Ateliers (1939), Billards (1944), Oiseaux (1948), Terrasses (1949), traités par séries dont chaque élément est une création particulière.

En 1924, il a exécuté pour les ballets du comte de Beaumont les décors de Salade ; en 1923 et 1925, pour Serge de Diaghilev, ceux des Fâcheux et de Zé-

phire et Flore. Il produit, en 1931, des plâtres gravés et des figures mythologiques, ainsi que des eaux-fortes pour

la Théogonie d’Hésiode. Une exposition récapitulative de son oeuvre a lieu à Bâle en 1933, prélude à celles qu’or-ganiseront ultérieurement la plupart des grandes capitales. Braque a obtenu en 1937 le prix Carnegie à l’Exposition internationale de Pittsburgh et a été, en 1948, lauréat de la Biennale de Venise.

Il a décoré de peintures le Mas Bernard à Saint-Paul-de-Vence et de vitraux la chapelle de Varengeville (1953-1954).

Il a peint un plafond au Louvre, pour la salle Henri-II (grands oiseaux stylisés, 1952-1953). Il a composé des petits bronzes et des bijoux. Le cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale a présenté, en 1960, une rétrospective de son oeuvre graphique (estampes et livres illustrés).

Sous le titre le Jour et la Nuit (Gallimard, 1952), Braque a publié l’ensemble de ses « Cahiers » de 1917 à 1952, recueil de courtes pensées esthé-

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La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 4

1749

tiques et morales. Il estimait qu’il n’est, en art, qu’une chose qui vaille : « celle que l’on ne peut expliquer ». Ses principaux amis ont été des poètes : Biaise Cendrars, Apollinaire, Jean Paulhan, Francis Ponge, René Char, qui Font loué tour à tour d’avoir su exprimer la spiritualité de la matière et d’avoir crée

« une poétique de l’espace ».

M. G.

F Collage / Cubisme.

J. Paulhan, Braque, le patron (Éd. des Trois Collines, 1946). / F. Ponge, le Peintre à l’étude (Gallimard, 1949). / J. Cassou, Georges Braque (Flammarion, 1960). / W. Hofmann, l’OEuvre graphique de Braque (Éd. Clairefontaine, Lausanne, 1961). / J. Leymarie, Braque (Skira, Genève, 1961). / S. Fumet, Georges Braque (Maeght, 1965). / C. Brunet, Braque et l’espace.

Langage et peinture (Klincksieck, 1972).

bras

Partie du membre supérieur comprise entre l’épaule et le coude.

Anatomie

y Le squelette du bras est formé d’un seul os, l’humérus, qui présente un corps et deux extrémités.

Le corps a trois faces : externe, interne et postérieure, celle-ci parcourue par une dépression, la gouttière radiale.

Deux lames aponévrotiques divisent le bras en deux régions, la loge antérieure et la loge postérieure.

L’extrémité supérieure est consti-tuée par la tête humérale, qui s’articule avec la cavité glénoïde de l’omoplate et deux tubérosités, le trochiter et le trochin.

L’extrémité inférieure, aplatie

d’avant en arrière et élargie transversalement, présente une surface articulaire continue, irrégulière, où l’on distingue : une partie externe, arrondie, le condyle, qui s’articule avec la tête du radius ; une partie interne, la trochlée, sorte de poulie qui s’articule avec le crochet osseux formé par les deux apophyses de l’extrémité supérieure du cubitus, l’apophyse coronoïde et l’olécrane. De chaque côté des surfaces articulaires sont deux tubérosités nettement perceptibles sous les téguments : l’épicondyle en dehors, l’épitrochlée en dedans.