Выбрать главу

*Titre : *La Grande encyclopédie. 9, France-Guesclin / Larousse

*Auteur : *Larousse

*Éditeur : *Larousse (Paris)

*Date d'édition : *1974

*Type : *monographie imprimée

*Langue : * Français

*Format : *P. 6061-5696 : ill. en noir et en coul. ; 30 cm

*Format : *application/pdf

*Droits : *domaine public

*Identifiant : * ark:/12148/bpt6k12005204

*Identifiant : *ISBN 2030009091

*Source : *Larousse, 2012-129430

*Relation : *Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb342941967

*Relation : * http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34698105r

*Provenance : *bnf.fr

Le texte affiché comporte un certain nombre d'erreurs.

En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance obtenu pour ce document est de 100 %.

downloadModeText.vue.download 1 sur 573

Volume 9

Cet ouvrage est paru à l’origine aux Éditions Larousse en 1974 ; sa numérisation a été réalisée avec le soutien du CNL. Cette édition numérique a été spécialement recomposée par les Éditions Larousse dans le cadre d’une collaboration avec la BnF

pour la bibliothèque numérique Gallica.

downloadModeText.vue.download 2 sur 573

La Grande Encyclopédie Larousse - Vol. 9

4571

France

État de l’Europe occidentale ;

550 000 km 2 ; 52 millions d’hab.

(Français). Capit. Paris.

LE MILIEU

Le territoire français, de forme hexagonale, a une configuration à la fois assez massive, articulée et équilibrée (environ 1 000 km du Nord aux Py-rénées et de la Bretagne à l’Alsace).

Tant par son climat que par sa structure, la France participe au monde de l’Europe du Nord-Ouest et au monde nord-méditerranéen. Du premier, elle a les montagnes anciennes et usées, les ensembles de plaines et de bas plateaux des bassins sédimentaires ; du second, les montagnes jeunes et vigoureuses.

D’où une certaine diversité, enrichie par les paysages littoraux, où alternent falaises, plages, marais, voire deltas.

S’y ajoute la diversité, sans excès, des ambiances climatiques, du fait d’une large ouverture aux influences océaniques (que le relief et la continentalité dégradent inégalement) et d’une emprise du domaine méditerranéen sur les régions méridionales.

En fait, l’espace français n’est pas un puzzle. L’arrangement des reliefs est le fait de solidarités étroites entre les montagnes et leurs avant-pays, entre les reliefs et les zones sédimentaires. Les aptitudes physiques d’une région ne se comprennent, souvent, qu’avec référence aux espaces qui les environnent. La disposition de l’hydrographie majeure s’explique par les rapports et les articulations des unités traversées.

Si, aujourd’hui, les données naturelles s’estompent devant la primauté de l’économie et de la technique, et si la géographie de la France n’est plus celle des multiples « pays » qui la composent, il demeure que la variété des conditions physiques fournit encore bien des explications au développement hétérogène des régions et que la situation du pays à l’extrémité du continent donne toute leur valeur aux isthmes que la nature y a inscrits.

Traits généraux et

de répartition des

ensembles physiques

L’architecture

Les fondations géologiques de la France sont issues d’une longue et

épaisse sédimentation responsable des terrains de l’ère primaire, vieux de 250 à 450 millions d’années. Un plissement important (dit « hercynien ») les a fait surgir durant une période longue de 20 à 30 millions d’années ; mais la surrection fut combattue aussitôt, et les chaînes qui en résultèrent, rabotées parfois jusqu’à leurs racines, ne laissent plus voir maintenant que leur tréfonds de roches cristallines ou métamorphiques ; ce sont les massifs anciens (armoricain, vosgien, arden-nais, central). Déjà à la fin de l’ère primaire, ceux-ci se trouvèrent réduits à des surfaces mollement ondulées (pénéplaines). Leur aplanissement s’est poursuivi jusqu’à la formation de lagunes et de cuvettes, où une nouvelle sédimentation les a fossilisés, ou jusqu’à ce que de nouvelles déformations et d’autres phases d’érosion les défigurent ou les retouchent.

Durant l’ère secondaire, qui débuta il y a quelque 190 millions d’années (et s’étendit sur 130), la sédimentation domina. Les mers submergèrent alors une bonne partie des massifs anciens ; très profondes au sud et au sud-est du territoire français actuel, elles accumulèrent dans des géosynclinaux les ma-tériaux qui constitueront les Alpes et les Pyrénées. Ailleurs, elles emplirent des cuvettes plus stables et moins profondes, les bassins sédimentaires, où se déposèrent des couches assez régu-lières de terrains souvent à faciès alternant : marnes ou argiles et calcaires.

Cependant, la submersion ne fut ni totale ni exempte d’interruptions dans le temps et dans l’espace ; épisodiquement, certaines parties des anciennes chaînes ont subi de nouvelles, mais modestes déformations.

Pyrénées, Alpes et Jura se sont

constitués essentiellement au cours de l’ère tertiaire (60 millions d’années) en plusieurs mouvements coupés de rémissions. À ce moment aussi se formèrent les montagnes de Corse.

Les Pyrénées se sont édifiées les premières, incorporant beaucoup de ma-tériaux hercyniens cassés et fracturés à maintes reprises. Dès la dernière partie du Secondaire, des plissements complexes de leur couverture se produisirent, mais les épisodes majeurs

se placèrent au début ou au milieu du Tertiaire, selon les auteurs. Les plissements correspondants modifièrent les premiers, s’étendirent vers le nord, en Aquitaine (où ils sont enterrés) et en Languedoc, tandis qu’un isthme allait jusqu’en Provence occidentale. Les Alpes s’esquissèrent, elles, à l’orée du Tertiaire. Puis un gros bourrelet se forma dans la partie centrale des Alpes actuelles, soulevant les roches du substratum et leur couverture, qui glissa en charriages sur ses flancs. Un élargissement se produisit ensuite, en même temps qu’une nouvelle surrection.

Des massifs centraux, la couverture se décolla et se plissa, réalisant alors les Préalpes, celles du Nord, de Digne, de Castellane, de Nice. Le Jura apparaît en discontinuité avec les Alpes. C’est qu’il s’agit d’un bassin sédimentaire, tôt débité par la tectonique en une mo-saïque de voussoirs soulevés surtout durant la seconde moitié du Tertiaire, et dont les sédiments de couverture, d’est en ouest, ont alors constitué les plis du Jura oriental et les pincées entre des éléments de plateau dans le Jura occidental. Ces trois grandes unités (Alpes, Pyrénées, Jura) ont continué encore à subir des relèvements d’ensemble tardifs (fin du Tertiaire) et des déformations récentes, dont les effets s’inscrivirent notamment dans leurs avant-pays.

Pendant ces bouleversements, le

reste du territoire connut de notables modifications. Les massifs anciens, en fonction de leur plus ou moins grande proximité des chaînes en formation et de la nature de leurs terrains, enregistrèrent des soulèvements et des déformations d’ensemble, des gauchissements (Massif armoricain), des basculements (Vosges) et des cassures ; certaines de celles-ci furent de grande ampleur, comme celles qui ont engendré les plaines d’effondrement telles que les Limagnes ou le fossé rhénan.

Le Massif central a, de plus, été marqué par le volcanisme, dont les manifestations se sont échelonnées entre la seconde moitié du Tertiaire et le Quaternaire. Les bassins sédimentaires n’eurent plus alors que des mers localisées, des lacs ou des lagunes, avant d’être entièrement émergés. Mais des zones déprimées s’y accusèrent aussi

(creux de Paris), ainsi que des gouttières (basse Loire, Aquitaine), attirant ou faisant converger les axes hydrographiques. Des ondulations apparurent également (Artois, Boulonnais, pays de Bray, Charentes...). Par ailleurs, en lisière des chaînes, des dépressions formant des lacs ou des couloirs importants se comblèrent des débris arrachés aux montagnes et connurent d’ultimes occurrences marines (couloir rhodanien et sud de l’Aquitaine par exemple) ; ces dépôts ont enregistré les derniers mouvements du sol. On peut dire que presque tout le territoire français avait, à la fin du Tertiaire, sa disposition actuelle. Si les limites maritimes n’étaient qu’en partie acquises, elles étaient du moins esquissées, et les principaux tracés hydrologiques étaient en place.