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Les signes duZodiaque. — Le zo(lia([ue est l'espace du ciel que le soleil parcourt diu\int l'année et qui est divisé en douze parties, où sont douze constellations qui répondent aux signes suivants (fig. 249) : — 1, le Bélier (avril) est accompagné de la colombe de Vénus; —2, le Taureau (mai) a près de lui le trépied d'Apollon; — 3, les Gémeaux (juin) sont suivis de la tortue de Mercure ; — 4, le Cancer (juillet) est uni à l'aigle de Jupiter ; — ij, le Lion (août) est uni au calaihus ou panier de Cérès, entouré du serpent mystique ; — 6, la Vierge (se[)tembre) tient deux flambeaux et est accompagnée du bonnet d(î Vulcain ; — 7, la Balance (octobre), tenue par un enfant, a près d'elle la Iouag de Mars ; — 8, le Scorpion (novembre) a le chien de Diane ; — 0,1(> Sagittaire (décembre), la lampe à tète d'àne de Vesta ; — 10, le Capricorne (janvier), le paon de Junon ; — 11, le Verseau (ièwiQY), les dauphins de Neptune ; — 12, les Poissons (mars), le hibou ou la chouette de Minerve. Chacune des douze grandes divinités est suj)posée demeurer plus spécialcniiMil dans la constellation qui porte ses attributs.

Le char du SoleiL— La marche du Soleil sur la terre, dans la mythologie, n'est pas conforme aux j)rincipes de l'astronomie moderne.

Le Soleil (Hélios) sort du fleuve Océan à l'orient, s'élève à midi au plus haut des cieux et se rend ensuite vers l'Occident, jusqu'au point où règne une obscurité éternelle et qu'on appelle les Portes du Soleil.

LE SOLEIL.

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Anivc à ce point, il trouve uno ban[ii(; d'or lubiiquée par Vulcain, et pendant la nuit, il déciit un demi-cercle sur le fleuve Océan qui en-

Fig. 249. — Le Zodiaque (musée du Louvre).

lourc la terre, et se retrouve ainsi chaque matin au point d'où il était parti la veille. Comme il suit en tout temps le même chemin, le disque de la terre est toujours éclairé par un côté (celui qui regarde l'équateur), tandis que l'autre coté (celui qui regarde le pôle) ne reçoit jamais la lumière. C'est pour cela qu'une des côtes du fleuve Océan prend le nom de Côte du Jour, et une autre est appelée Côte de la Nuit.

Quand le Soleil quitte les régions de l'Orient pour venir éclairer la terre, les Heures lui ouvrent les portes du ciel et attellent à son char (œuvre de Vulcain) des chevaux ailés qui vomissent des flammes. Les Jours, les Mois, les Années, les Siècles, forment avec les Heures le cortège haltituel du Soleil, dont le [>alais est situé au\ extrémités de l'Orient. Dans son fameux tableau du |>alais Kospigliosi, dont la composition est imitée d'un bas-relief antique de la villa Borghèse, le Guide montre le Soleil escorté des Heures et des Jours qui se tiennent par la

LE SOLEIL.

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main pour indiquer leur enchaînement successif et précédé de l'Aurore qui sème à profusion des fleurs devant le char du dieu (fig, 250).

Le gig^anlesquc Atlas, condamné, pour s'être révolté contre Jupiter, à porter le ciel sur ses fortes épaules, marque le point de l'univers où le Jour etlalNuitse suivent alternativement sans jamais se rencontrer. La côte des Hespérides, aux confins du monde, forme son empire ; il possède de nombreux troupeaux, et habite un jardin magnifique, le jardin des Hespérides, où un feuillage étincelant d'or ombrage des pommes d'or. L'emplacement de la demeure du dieu Montagne est

Fig. 251. — Atlas Farnèse (musée de Naples).

d'ailleurs assez mal déterminé dans la Fable, et la position d'Atlas varie suivant l'endroit où on i)lace les confins du monde. Ainsi on le trouve indistinctement dans le Caucase, dans la Libye et dans la Mauritanie. Quand les progrès de la navigation eurent établi un système géographique plus sérieux, Atlas occupa la place où nous le voyons encore aujourd'hui.

L'Atlas Farnèse au musée de Naples, montre le géant portant le ciel sur ses épaules (fig. 251); il est représenté-de la même manière sur plusieurs pierres gravées.

APOLLON ET DIANE.

Atlas est le père des Pléiades, constellations (|ui apparaissent dans le signe du Taureau. Elles sont au nombre de sept, mais il y en a une, Mérope, qui n'aime pas à se montrer, parce qu'elle est honteuse d'être Aue par les hommes. Elle seule en effet n'a eu pour époux qu'un simple mortel, tandis que ses sœurs sont unies à des Dieux. Les Pléiades ont inspiré à Flaxman une de ses plus gracieuses compositions (fig. 252).

Fif

Les Pléiades (d'après Flaxman).

La chute de Phaéthon. — Le Soleil avait un fils appelé le Bril lant (Phaéthon), et ce jeune homme tirait de sa naissance une vanité extrême. Dans un différend qu'il eut un jour avec un fils de Jupiter, Epaphus, celui-ci osa élever des doutes sur sa divine origine. Phaéthon tout en larmes alla trouver son père, et le supplia de lui donner des marques assurées qui pussent prouver à l'univers de qui il descendait. Le Soleil, attendri par le chagrin de son fils, jura par le Styx de lui accorder ce qu'il demanderait, et Phaéthon aussitôt le pria de lui donner la conduite de son char, pour éclairer le monde pendant un jour. Le Soleil, qui ne pouvait mentir à son serment, fit à son fils les remontrances les plus sages, pour lui montrer le danger.qu'il y avait à laisser conduire ses chevaux fougueux par des mains inexpérimentées. Mais il avait juré parle Stvx, et l'obstinaliOTi de Phaéthon l'obligea de tenir son serment. Il fallut bien se résigner: dès qu'on vit les étoiles disparaître et le croissant de la lune s'effacer, le Soleil commanda aux Heures d'atteler ses chevaux, et Phaéthon, charmé de prendre en main les rênes et de se montrer ainsi à tout l'univers, sauta sur le char de son })ère.

LE SOLEIL.

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Les quatre chevaux du Soleil, Pyroïs, E]oûs, /Ethon et Phlégon, remplissent Tair de hennissements et de flammes, et frappent du pied la barrière du monde, dont les Heures ouvrent la porte. Cependant ils sentent bientôt que le char qu'ils traînent n"a pas son conducteur habituel, et, quittant la route qu'il les obligeait de suivre, ils s'égarent avec une effrayante rapidité dans des chemins inconnus. Phaéthon inquiet commence à pâlir; mais quand il aperçut le signe du Scorpion, qui semblait le menacer avec sa queue recourbée et pointue,*la frayeur qu'il ressentit lui fît lâcher les rênes. Les chevaux, les sentant flotter sur leur dos et se voyant sans conducteur, s'emportent épouvantés à leur tour, et tantôt s'élèvent jusqu'aux étoiles du firmament, tantôt descen-

Fig. 253. — Chute de Phaéthon (d'après une pierro gfavce, musée de Florence).

dent jusque vers la terre-qu'ils rasent de trop près. Déjà l'herbe se dessèche, les arbres sont brûlés, la terre devient aride, des villes sont consumées, les forêts et les montagnes sont en feu, des contrées entières sont arides pour jamais, des mers se dessèchent, et d'immenses déserts de sable les remplacent. C'est depuis ce jour ([ne les habitants de l'Afrique ont eu la peau roussie, et la teinte qu'elle prit alors n'a pu se modifier depuis. Le Nil, épouvanté, se relire aux extrémités du monde, et cache sa source, qui depuis ce temps n'a pu être découverte. Les