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Les lectrices ont aimé !

 

« L’auteure a su mélanger avec brio romance, histoire et réalisme pour mieux emporter le lecteur. L’écriture est riche et belle, je lirais d’autres romans de l’auteure sans hésiter. » Alexandra, du blog La bibliothèque des rêves

 

« Ce livre est un coup de cœur pour l’intrigue, pour Valentina, jeune fille déterminée en quête de liberté, pour cette période trouble, pour les lieux, pour l’écriture. J’ai été transportée ; c’est une histoire passionnante, vibrante, qui ne vous laissera pas indifférent. » élodie, du blog AuChapitre

 

« Le Diamant de Saint-Pétersbourg est un excellent roman historique. Que ce soient les personnages, l’intrigue, le contexte politique… tout est parfait. Le temps de cette

lecture, je suis partie en Russie Impériale où j’ai frissonné

au côté de cette héroïne au caractère bien trempé. » Aurélie, du blog Mon jardin littéraire

 

« J’ai tremblé, j’ai eu le souffle coupé, j’ai angoissé pour Valentina et son ingénieur au grand cœur. C’est un livre qui a déclenché tout un tas d’émotions chez moi. Ce roman est beau et touchant. » Maud, du blog Les Tribulations d’une Maman Mammouth

 

« Le Diamant de Saint-Pétersbourg porte superbement son titre. C’est un petit bijou qu’il faut absolument découvrir ! » élodie, du blog Eliot et des livres

 

 

 

Pour en savoir plus sur les Lectrices Charleston, rendez-vous sur la page www.editionscharleston.fr/lectrices-charleston

Auteur

Kate Furnivall est née au pays de Galles de parents danois et russes. Elle vit dans le Devon avec son mari et ses deux enfants. La Concubine russe, son premier roman, tiré de l’histoire de sa propre mère, est un best-seller international. Le Diamant de Saint-Pétersbourg a déjà été traduit dans de nombreux pays et a été finaliste du très prestigieux Romantic Novelists’ Association Award en 2017.

 

Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales.

 

Titre original : The Jewel of St Petersburg

Copyright © 2010 by Kate Furnivall

 

Traduit de l’anglais par Élisabeth Luc

 

Design couverture : Le Petit Atelier

Photographies : Femme © Arcangel Images ; Saint-Pétersbourg © Getty Images

 

© 2019 Éditions Charleston (ISBN : 978-2-36812-407-9) édition numérique de l’édition imprimée © 2019 Éditions Charleston (ISBN : 978-2-36812-343-0).

 

 

Rendez-vous en fin d’ouvrage pour en savoir plus sur les éditions Charleston

 

Table des matières

Auteur

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Remerciements

Les éditions Charleston

Pour Carole et Wendy, avec tout mon amour.

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Tesovo, Russie, juin 1910

Valentina Ivanova n’avait aucune envie de mourir. Pas maintenant. Pas ainsi, les pieds crottés, les cheveux emmêlés, à l’aube de sa vie. Dans la pénombre verdoyante de la forêt dense, elle découvrit que ses mains ne tremblaient pas, chose étonnante car, intérieurement, elle était secouée de frissons de terreur.

La jeune fille prêtait toujours plus d’attention aux doigts qu’aux visages. Ils étaient tellement plus parlants ! Les gens prenaient soin de contrôler leur expression et oubliaient leurs mains. Grâce aux heures qu’elle avait passées au piano, Valentina avait les phalanges à la fois fines, puissantes et souples. À quoi bon, désormais ?

À mesure qu’une peur bleue s’insinuait dans les moindres recoins de son cerveau, elle apprenait ce que le véritable danger infligeait à l’esprit humain.

Elle pouvait s’enfuir. Ou se cacher. Ou encore rester là, plaquée contre le tronc d’un bouleau argenté, où ils la débusqueraient.

Des silhouettes furtives se faufilaient en silence d’arbre en arbre, englouties par l’immensité des bois. En cet instant, Valentina ne les voyait pas, ne les entendait pas. Et pourtant, ils étaient bien là. Ils semblaient disparaître dans l’écorce des arbres comme d’agiles scarabées. Chaque fois qu’elle tournait la tête, elle percevait un mouvement du coin de l’œil. Un souffle imperceptible, un rai de lumière, une faille dans l’obscurité du sol boisé… Qui étaient-ils ? Ils avaient des fusils, mais n’avaient pas l’air de chasseurs. Un chasseur n’arborait pas une cagoule noire percée de deux fentes pour les yeux et d’un trou pour la bouche !

Valentina frémit. Non, elle ne voulait pas mourir.

Elle était pieds nus car elle s’était débarrassée de ses chaussures après sa longue course à travers champs vers le sommet de la colline. Il faisait encore nuit quand elle s’était glissée hors de son lit à pas de loup. Au diable les épingles à cheveux, les gants et le chapeau que sa mère jugeait indispensables à une jeune fille convenable lorsqu’elle sortait ! À dix-sept ans, elle était en âge de prendre ses propres décisions. Vêtue d’une robe légère et sans manches, elle avait quitté la maison et sellé Dacha pour filer vers son refuge préféré, sur le domaine rural de son père. Elle avait pénétré l’orée de la forêt sombre d’où elle aimait regarder le soleil se lever sur Tesovo.

La fraîcheur de la terre noire et humide entre ses orteils, le vent qui rabattait ses cheveux bruns sur ses joues et autour de son cou… Quelle sensation de liberté ! Elle était toujours soulagée d’un grand poids lorsque sa famille fermait la demeure de Saint-Pétersbourg pour la torpeur des mois d’été et les longues nuits blanches de Tesovo, quand le soleil se donnait tout juste la peine de se coucher.

Jusqu’à ce qu’elle distingue les fusils.

Des hommes encagoulés se déplaçaient subrepticement dans l’ombre. En proie à des sueurs froides, elle se cacha derrière un arbre. Elle percevait un bourdonnement de voix indistinctes, rien de plus. Elle patienta un moment, espérant qu’ils s’en aillent. Lorsque les premières lueurs de l’aube dessinèrent une traînée de sang entre les troncs, les hommes se déployèrent et disparurent. Au bord de la panique, Valentina sentit son cœur s’emballer.

Était-ce un murmure, derrière elle ?

Elle fit volte-face et scruta les alentours. Personne. Bientôt, une silhouette sombre et vive fila d’un côté, puis une autre, droit devant. Ils l’encerclaient ! Combien étaient-ils ? Elle se tapit dans la brume et se mit à ramper dans les sous-bois. De fines volutes de brouillard s’enroulèrent autour de ses chevilles, les branches lui fouettaient le visage. Elle ne s’arrêta qu’en décelant une paire de jambes devant elle. Elle se figea dans sa caverne de fougères luxuriantes et retint son souffle. Les jambes s’immobilisèrent. Le regard terrifié de la jeune fille se riva sur une pièce de tissu mal cousue, au niveau du genou du pantalon. Enfin, les jambes s’éloignèrent. Valentina fila vers la gauche, toujours en rampant. Si elle gagnait l’orée du bois, où elle avait attaché son cheval, elle pourrait…