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[28] Il s'agit du mouvement de la réforme du droit électoral dont le bill fut adopté par la Chambre des Communes en 1831 et ratifié par la Chambre des Lords en juin 1832 Cette réforme visait à saper le monopole politique des aristocrates -propriétaires fonciers et magnats de la finance- et ouvrit l'accès du parlement aux représentants de la bourgeoisie industrielle. Le prolétariat et la petite bourgeoisie, les principaux protagonistes de la lutte pour la réforme, furent dupés par la bourgeoisie libérale et n'obtinrent pas de droits électoraux. (N.R.)

[29] Il ne s'agit pas de la Restauration anglaise de 1660-1689, mais de la Restauration française de 1814-1830. (Note d'Engels pour l'édition anglaise de 1888.)

[30] Légitimistes, partisans de la dynastie "légitime" des Bourbons détrônés en 1830 qui représentait les intérêts de la grande propriété terrienne héréditaire. Dans leur lutte contre la dynastie régnante des Orléans, qui s'appuyait sur l'aristocratie financière et la grande bourgeoisie, les légitimistes recouraient souvent à la démagogie sociale, se faisant passer pour défenseurs des travailleurs contre les exploiteurs bourgeois. (N.R.)

[31] La "Jeune Angleterre", groupe de politiciens et hommes de lettre anglais appartenant au parti conservateur (les tories), formé au début des années 40 du XIX° siècle. Traduisant le mécontentement de l'aristocratie foncière contre l'accroissement de la puissance économique et politique de la bourgeoisie, les hommes d'action de la "Jeune Angleterre" avaient recours à des procédés démagogiques pour utiliser la classe ouvrière dans leur lutte contre la bourgeoisie. (N.R.)

[32] Cela concerne principalement l'Allemagne où l'aristocratie agraire et les hobereaux exploitent la majeure partie de leurs terres pour leur propre compte, à l'aide des gérants; ils sont en outre de gros propriétaires de sucreries et d'entreprises vinicoles. Les plus riches aristocrates anglais n'en sont pas encore là; toutefois ils savent comment il faut récupérer les pertes occasionnées par les chutes de rente, en se faisant représenter par des fondateurs de sociétés anonymes plus ou moins douteuses (Note d'Engels pour l'édition anglaise de 1888.)

[33] Sismondi Jean Charles Léonard (Sismonde de) (1773-1842), historien et économiste suisse, représentant du socialisme petit-bourgeois. Sismondi ne comprenait pas les tendances progressistes de la grande production capitaliste et cherchait les modèles dans les vieux us et coutumes; i1 estima nécessaire de suivre l'exemple des anciennes corporations dans l'organisation de l'industrie et, dans l'agriculture celui de la vieille agriculture patriarcale bien que cela ne correspondît point aux conditions économiques modifiées. (N.R.)

[34] La tourmente révolutionnaire de 1848 a balayé toute cette pitoyable école et fait passer à ses partisans le goût de faire encore du socialisme. Le principal représentant et le type classique de cette école est Karl Grün. (Note d'Engels pour l'édition allemande de 1890.)

Karl Grün (1817-1887), publiciste petit-bourgeois allemand. (N.R.)

[35] Babeuf, Gracchus (de son vrai nom François Noël) (1760-1797), révolutionnaire français, représentant marquant du communisme égalitaire utopique; fonda une société secrète qui préparait une insurrection armée, afin d'instaurer la dictature révolutionnaire pour sauvegarder les intérêts des grandes masses populaires. Le complot fut découvert et Babeuf fut exécuté le 27 mai 1797. (N.R.)

[36] Saint-Simon, Claude Henri (1760-1825), socialiste utopique français; il fit la critique du régime capitaliste et formula un programme lui substituant une société fondée sur les principes de l'association. Saint-Simon estima que dans la nouvelle société tout le monde doit travailler et le rôle des hommes doit correspondre à leurs succès dans le travail; il avança l'idée de l'alliance de l'industrie et de la science, et celle de la production planifiée et centralisée. Cependant Saint-Simon laissait intacts la propriété privée et les taux d'intérêts sur le capital, désapprouvait la lutte politique et la révolution, ne comprenait pas la mission historique du prolétariat: il pensait que les réformes gouvernementales et l'éducation morale de la société dans l'esprit d'une religion nouvelle conduiraient à l'abolition des contradictions de classes. (N.R.)

[37] Le phalanstère était le nom des colonies socialistes imaginées par Fourier. Cabet a donné le nom d'Icarie à son pays utopique, et plus tard à sa colonie communiste en Amérique. (Note d'Engels pour l'édition anglaise de 1888.)

[38] Home-colonies (colonies à l'intérieur du pays). Owen appelait de ce nom ses sociétés communistes modèles. Les phalanstères étaient des palais sociaux imaginés par Fourier. On donnait le nom d'Icarie au pays utopique dont Cabet a décrit les institutions communistes. (Note d'Engels pour l'édition Allemande de 1890).

[39] Le chartisme, mouvement révolutionnaire de masse des ouvriers anglais dû à la pénible situation économique et à l'arbitraire politique. Le mouvement débuta vers 1840 par des meetings et des manifestations grandioses et se poursuivit, discontinu, jusqu'en 1850 environ. L'absence d'une direction révolutionnaire conséquente et d'un programme nettement défini fut la cause essentielle des insuccès du mouvement chartiste. (N.R.)

[40] Allusion aux partisans du journal La Réforme (édité à Paris de 1848 à 1851), qui préconisaient l'instauration de la république et la mise en pratique de réformes sociales et démocratiques. (N.R.)

[41] Ce parti était alors représenté au Parlement par Ledru-Rollin, dans la littérature par Louis Blanc et dans la presse quotidienne par La Réforme. Ils désignaient par démocratique-socialiste, nom qu'ils inventèrent, la fraction du parti démocratique ou républicain, qui était plus ou moins nuancée de socialisme. (Note d'Engels pour l'édition anglaise de 1888.)

Ce qu'on appelait alors en France le Parti démocrate-socialiste était représenté en politique par Ledru-Rollin et dans la littérature par Louis Blanc; il était donc à cent lieues de la social-démocratie allemande d'aujourd'hui. (Note d'Engels pour l'édition allemande de 1890.)

Ledru-Rollin, Alexandre-Auguste (1807-1874), publiciste et homme politique français, un des chefs des démocrates petits-bourgeois; fut le rédacteur du journal La Réforme; en 1848, membre du gouvernement provisoire.

Blanc, Louis (1811-1882), socialiste petit-bourgeois et historien français, militant de la révolution de 1848-1849, fut partisan de l'entente avec la bourgeoisie (N.R.)

[42] En février 1846 eut lieu la préparation d'une insurrection en vue de la libération nationale de la Pologne. Les démocrates révolutionnaires polonais furent les principaux protagonistes de cette insurrection. (N.R.)