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Il songea au grand point cerclé dessiné sur l’esplanade, au pied du monument, à la croisée des points cardinaux. Il revit le petit coffret de pierre que lui avait confié Peter Solomon, ce cube, qui, une fois ouvert, reproduisait exactement le même schéma – une croix avec le point cerclé en son centre.

Même cette petite boîte indiquait l’emplacement !

— Robert, regardez ! lança Katherine en désignant le sommet de l’obélisque.

Langdon observa le monument, mais ne remarqua rien de particulier.

Puis, en plissant les yeux, il vit ce qu’elle lui montrait.

Tout au bout du Mall, une écharde dorée frappait la pointe de l’obélisque. Le point lumineux grandissait, devenait plus puissant, plus étincelant, embrasant le capuchon d’aluminium. L’espace d’un instant, l’obélisque se transforma en un phare miraculeux, rayonnant au-dessus de la cité endormie. Il songea à la minuscule inscription ornant la coiffe... Ainsi, chaque jour, le premier rayon de soleil qui apparaissait dans le ciel de la capitale de la nation, depuis des siècles, illuminait d’abord ces deux mots :

Laus Deo.

— Robert, murmura Katherine. Personne ne monte jamais ici voir le lever du soleil. C’est cela que Peter voulait que nous voyions.

Langdon sentit son pouls s’accélérer, alors que la pyramide, au sommet du monument, s’embrasait entièrement.

— Il pense que c’est la raison pour laquelle les pères fondateurs ont voulu que cet obélisque soit si haut. J’ignore si c’est le cas, mais une chose est sûre : une ancienne loi interdit à toute construction de Washington d’être plus haute que ce monument. Et elle est toujours respectée.

La lumière s’étalait sur la coiffe à mesure que le soleil pointait à l’horizon derrière eux. Langdon eut l’impression, à cet instant, de sentir tous les mouvements des corps célestes, décrivant leurs orbites immémoriales dans le vide de l’espace. Il songeait au Grand Architecte de l’Univers... Peter voulait leur montrer un trésor que seul l’Architecte pouvait dévoiler. Langdon avait cru qu’il parlait de Warren Bellamy. A l’évidence, il se trompait d’Architecte.

Alors que les rayons gagnaient en force, la flaque dorée nimba toute la coiffe de l’obélisque – une pyramide de trois mille trois cents livres... Trente-trois centaines.

L’esprit de l’homme recevant l’illumination !

Puis, la lumière se mit à descendre le long de l’aiguille de pierre, comme chaque matin.

Les cieux descendant vers la terre... Dieu se joignant à l’homme !

Et le phénomène inverse se produisait chaque soir. Les derniers rayons du soleil, en plongeant à l’ouest, montaient vers le sommet de l’édifice, de la terre vers le ciel, dans l’attente du jour prochain.

A côté de lui, Katherine frissonna et se rapprocha de Langdon. Il passa son bras autour de ses épaules. Et tenant son amie contre lui, il songea à tout ce qu’il avait appris au cours de la nuit, à Katherine, qui pensait que le monde entier allait changer, à Peter, qui croyait que la Révélation était imminente... Les paroles d’un grand prophète résonnaient dans sa tête : « Car il n’est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive venir au grand jour. »

Alors que le soleil déployait ses rayons sur Washington, Langdon leva les yeux vers le ciel, où s’éteignaient les dernières étoiles. La science, la foi, les hommes... Chaque culture, chaque peuple, à tous les âges de l’Histoire, avait eu cette même certitude. L’existence d’un Créateur. Il prenait des noms différents, des visages différents, et des prières différentes lui étaient consacrées, mais Dieu était une constante universelle. Dieu était partagé par tous les êtres humains... Il était le cœur de tous les mystères qui échappaient à l’entendement. Pour les Anciens, il était le symbole de notre pouvoir sans limites, et ce symbole avait été perdu. Jusqu’à aujourd’hui.

Là, au sommet du Capitole, dans la chaleur du soleil, Robert Langdon sentit une force irrépressible l’envahir, inexpugnable, montant du tréfonds de lui-même. Jamais il n’avait ressenti une telle émotion.

Et il connaissait son nom...

L’espoir.

Remerciements

Je tiens à remercier profondément trois amis très chers avec lesquels j’ai la chance de travailler : mon éditeur, Jason Kaufman ; mon agent, Heide Lange ; et mon avocat, Michael Rudell. Mon immense gratitude va également à Doubleday, à mes éditeurs à travers le monde et, bien sûr, à mes lecteurs.

Jamais je n’aurais pu écrire ce roman sans l’aide précieuse des nombreuses personnes qui m’ont généreusement apporté leur savoir et leur expertise. A vous tous, ma reconnaissance la plus sincère.

[1] MAÇON en anglais (N.d.T.)