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Alors, qu’adviendrait-il ? Fegan l’ignorait. Il savait seulement que le pays n’avait plus la force, ni le désir, de continuer la guerre. Cette soif-là était étanchée depuis longtemps. Les hommes comme lui ne servaient à rien maintenant. Il se sentait épuisé, submergé par une noirceur sans fin.

Il n’y avait pas d’émotion dans les yeux de Marie. Son visage restait fermé, dur comme la pierre. « Où comptez-vous aller ? demanda-t-elle.

— Je n’en ai aucune idée. » Quand bien même il l’aurait su, Fegan n’aurait pas répondu. « Loin d’ici. Je ne reviendrai pas. Jamais. »

Elle hocha la tête. L’espace d’une seconde, elle laissa tomber son masque et se pencha pour l’embrasser sur les lèvres. Un baiser fugace, tiède, dont l’empreinte s’évanouit aussitôt dans le froid du matin. Marie ouvrit la portière du conducteur.

« Si je vous revois ici, je vous dénoncerai. Sans la moindre hésitation. »

Fegan regarda Ellen endormie. Il savait combien sa présence les mettrait en danger, elle et sa mère.

« Je comprends, dit-il. Mais juste une chose…

— Quoi ? »

Il sortit le téléphone de sa poche. L’appareil portait encore des traces de sang. « Si quelqu’un vous menace, si vous avez peur… Vous savez où me trouver. »

Était-ce un sourire qui s’ébaucha sur les lèvres de Marie ? L’espoir d’un sourire… Ce fut si bref qu’il n’aurait pu l’affirmer.

Les marins chinois ramassèrent l’argent sur la Clio et firent signe à Fegan de les suivre. Il rangea le téléphone, se retourna une dernière fois. Marie prenait déjà place au volant.

« Vite ! Venez ! dit l’un des hommes. C’est l’heure. »

Ellen s’éveilla au son de la portière qui claquait et regarda Fegan en se frottant les yeux. Il agita la main. La fillette lui répondit par un geste identique. Il ramassa son sac, puis partit vers les bateaux. Les mouettes tournoyaient dans le ciel au-dessus de l’entrepôt. Sur son visage, la pluie répandait une onde de fraîcheur.

Il n’y avait plus personne derrière lui. Seulement son ombre.

Remerciements

Bien des gens m’ont soutenu jusqu’à la parution de cet ouvrage, mais je souhaite exprimer plus particulièrement ma gratitude à certains d’entre eux :

Mon agent, Nat Sobel, et tous les membres de Sobel Weber Associates, Inc, qui m’ont permis de vivre ce bonheur exceptionnel. Nat, je ne pourrai jamais assez te témoigner ma reconnaissance.

Caspian Dennis, et tous les membres de Abner Stein Ltd pour leur excellent travail.

Geoff Mulligan, Briony Everroad et tous les membres de Harvill Secker pour leur expérience professionnelle et la gentillesse dont ils ont fait preuve en réponse à mes questions.

Laura Hruska, chez Soho Press, pour le pari incertain qu’elle a osé prendre.

Betsy Dornbusch, qui m’a accordé sa confiance, son amitié et ses encouragements, sans lesquels ce livre n’aurait pu voir le jour.

Shona Snowden, pour son œil acéré et ses excellentes critiques.

Josephine Damian, pour son enthousiasme et son soutien.

Juliet Grames, pour ses sages conseils.

Mon attachée de presse, Hilary Knight, pour avoir fait passer le message.

Declan Burke et Gerard Brennan, pour leur soutien à la cause.

Les participants actifs à divers forums d’auteurs, qui m’ont prodigué amitié, soutien et conseils. Je ne peux ici les citer tous, mais parmi eux : Adrian McKinty, Chris F. Holm, Cindy Pon, Ellen Oh, Jeremy Duns, J.J. De Benedictis, Moonrat et Nathan Bransford. Avec une mention particulière pour Miss Snark, quelle que soit sa véritable identité ; grâce à ses constantes exhortations, certains d’entre nous ont réussi à franchir la barrière.

Mes amis et ma famille pour… inutile d’expliquer.