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Comme eux

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1999 "Hors-saison"

Il rêvait de noircir des pages D'écrire des choses nouvelles Elle, aurait peint des paysages Et joué du violoncelle À s'aimer toujours davantage Ils ont trouvé naturel Elle, le cambouis des garages Lui, les produits de vaiselle
Elle posait ses doigts sur la carte Toujours du côté chaleur De temps en temps faudra qu'on parte S'embrasser ailleurs Elle ne voit pas le temps qui passe Ils prennent tellement à cœur Ces fins de semaine sur place Autour d'un bouquet de fleurs…
Jamais de cris, de problèmes Tout le monde peut voir comme ils s'aiment Ni double fond, ni double jeu
Rien que de la lisse surface Que du collant double face Fasse le ciel qu'on soit comme eux Comme eux
Ils rêvent d'un chambre tranquille De quelques jouets au milieu Qu'importe l'endroit ou le style Le centre-ville ou la banlieue De temps en temps faudra qu'on parte Un jour, il écrira un peu Elle sait où elle a rangé la carte Pour les jours où ça ira mieux
Jamais de cris, de problèmes Tout le monde peut voir comme ils s'aiment Ni double fond, ni double jeu
Rien que de la lisse surface Que du collant double face Fasse le ciel qu'on soit comme eux Comme eux

Comme une madone oubliée

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1981 "Carte postale"

Tous les soirs, la même fille attend Sur le même square, le même banc Comme une madone oubliée, les jambes croisées Elle voyage au milieu des maisons Dans la nuit bleue des télévisions Comme les fantômes légers, les voiles de fumée On dit qu'elle a des chambres en ville On dit qu'elle dort sur le côté Qu'elle est plutôt d'humeur facile Qu'on ne la dérange jamais Qu'il y a des tas de chats qui dorment En travers sur ses oreillers Au milieu du parfum des hommes Et même si tout ça c'était vrai Au milieu des feuilles et des brindilles Elle fait son show sur talons aiguilles Elle joue son cinéma muet Elle tend ses filets Et sur les allées du square s'imprime Le pas de ses futures victimes Qui viendront s'incendier le cœur Aux étranges lueurs On dit qu'elle est l'amie fidèle De ceux qui n'osent pas parler Qu'elle connaît le chant des sirènes Qu'elle peut aussi le murmurer Qu'il y a des tas de gens qui l'aiment Et qui ne lui sourient jamais Que ce ne sont jamais les mêmes Et même si tout ça c'était vrai Quels que soient les murs qui te protègent Un soir tu te prendras à son piège Le soir où tu seras devenu Une ombre de plus Car tous les soirs, la même fille attend Sur le même square et sur le même banc Comme une madone oubliée Les jambes croisées

Cool papa cool

Paroles et Musique: Francis Cabrel 1980 "Fragile"

Cool papa cool C'est pas parce que ton rêve s'écroule Qu'il faut que tu tires dans la foule autour de toi. Cool papa cool On n'est pas fait du même moule Toi, t'es rocher, moi pierre qui roule On ne choisit pas. Ta fortune éclate Tes prêtres se battent Juste en bas de chez toi Ta fille se shoote Ton fils fait la route Et ta maîtresse reçoit Y a tes héros qui sautent Y a des mendiants qui votent Y a ta femme qui boit Y a plus de cathédrales Y a des stars en sandales Et personne les croît
Cool papa cool C'est pas parce que ton rêve s'écroule Qu'il faut que tu tires dans la foule autour de toi. Cool papa cool On n'est pas fait du même moule Toi, t'es rocher, moi pierre qui roule On ne choisit pas. Tous les traîtres t'embrassent Ton pavillon de chasse Est plein de juges hors la loi Y a les huissiers qui sonnent Y a dieu au téléphone T'as du sang sur les doigts Le temps te bouscule Ton image brûle Mais ne t'en fais pas Faut que tu comprennes Que dans dix ans à peine C'est peut-être à moi qu'on dira…
Cool papa cool C'est pas parce que ton rêve s'écroule Qu'il faut que tu tires dans la foule autour de toi. Cool papa cool On n'est pas fait du même moule Toi, t'es rocher, moi pierre qui roule On ne choisit pas. Cool papa cool C'est pas parce que ton rêve s'écroule Qu'il faut que tu tires dans la foule autour de toi. Cool papa cool

Dame d'un soir

Paroles et Musique: Francis Cabrel, G. Augier De Moussac 1983 "Quelqu'un de l'intérieur"

Dame d'un soir Je t'imagine sans effort Dame d'un soir Je te dessine Quand je m'endors Laisse faire la lumière Laisse-toi soulever doucement Ferme les yeux Dehors il pleut, un peu Tu dérives captive Vers le soleil blanc d'un nouveau jour Quelqu'un t'attend Au bout de l'océan Dame d'un soir Je t'imagine sans effort Dame d'un soir Je te dessine Quand je m'endors Les sirènes te préviennent Qu'un voilier s'approche de ton corps Plein de rubans Et de papillons blanc Pour tes ailes d'enfant Nos épaules se frôlent Nos voiles se fondent au même feu Nos corps se glissent Jusqu'aux plages d'Atlantis Les sirènes te préviennent Qu'un voilier s'approche de ton corps Plein de rubans Et de papillons blancs Pour ton ventre d'enfant Le silence immense Juste la musique de ton cœur Personne autour Que nos haleines d'amour Aquarelle, nouvelle Sur des fils de laine roses et blancs Ferme les yeux Dehors il pleut, dehors il pleut un peu, un peu