Выбрать главу

Je ne tenterai pas de comprendre la beauté de l’étoile, ni la désolation artificielle de l’être humain.

Lorsque je saurai comment libérer mon âme, je suivrai l’aurore et je remonterai le temps avec elle.

Lorsque je saurai libérer mon âme, je plongerai dans les courants magnétiques qui se jettent dans un océan où toutes les eaux se rencontrent pour former l’Ame du Monde.

Lorsque je saurai libérer mon âme, j’essayerai de lire depuis le début la page splendide de la Création. »

 

L’UN DES SYMBOLES consacrés par le christianisme est la figure du pélican. L’explication en est simple : quand il n’y a plus rien à manger, le pélican plonge son bec dans sa propre chair pour l’offrir à ses petits.

Le maître dit :

« Souvent, nous sommes incapables de comprendre les bénédictions que nous recevons. Nous ne percevons pas ce qu’il fait pour nous assurer notre nourriture spirituelle.

« Une histoire raconte que, par un hiver rigoureux, un pélican, offrant sa propre chair à ses enfants, réussit à survivre durant quelques jours à son sacrifice. Lorsque enfin il mourut, l’un des petits dit à l’autre : « Tant mieux. J’en avais assez de manger tous les jours la même chose. » »

 

SI QUELQUE CHOSE vous laisse insatisfait  – même si c’est ce que vous aspiriez à réaliser, sans y parvenir  –, arrêtez-vous sur-le-champ.

Lorsque les choses ne marchent pas, il n’y a que deux explications : ou bien votre persévérance est mise à l’épreuve, ou bien vous devez changer de cap.

Pour découvrir quelle option est la bonne, recourez au silence et à la prière. Peu à peu, tout s’éclaircira de façon mystérieuse, jusqu’au moment où vous aurez la force de choisir.

Une fois votre décision prise, oubliez totalement l’hypothèse que vous n’avez pas retenue. Et allez de l’avant, parce que Dieu est le Dieu des Vaillants.

Domingos Sabino a dit : « Tout finit toujours bien. Si les choses ne marchent pas convenablement, c’est que vous n’êtes pas encore arrivé à la fin. »

 

ALORS QU’IL SE TROUVAIT à Bahia, le compositeur Nelson Motta décida de rendre visite à Mãe Menininha do Gantois[1]. Il prit un taxi, mais en chemin les freins de la voiture lâchèrent et elle se mit à tournoyer à toute vitesse au milieu de la route. Heureusement, il en fut quitte pour la peur.

Lorsque Nelson rencontra Mãe Menininha, il s’empressa de lui raconter cet accident évité de justesse.

« Certaines choses sont déjà écrites, mais Dieu se débrouille pour que nous les vivions sans trop de problèmes. Cela signifie qu’un accident de voiture faisait partie de votre destin à ce stade de votre vie, dit Mãe Menininha. Toutefois, comme vous le voyez, conclut-elle, tout est arrivé, et il ne s’est rien passé. »

 

« IL MANQUAIT un élément dans votre causerie sur le chemin de Saint-Jacques », dit au voyageur, à la sortie d’une conférence, une femme qui avait fait le pèlerinage. «J’ai remarqué que la plupart des pèlerins  – que ce soit sur le chemin de Saint-Jacques ou sur les chemins de l’existence  – s’efforcent de suivre le rythme des autres. Au début du pèlerinage, j’essayais moi aussi de marcher au même pas que mon groupe. Je me fatiguais, j’exigeais de mon corps plus qu’il ne pouvait donner, j’étais tendue, et finalement j’ai eu des problèmes de tendons au pied gauche. Immobilisée pendant deux jours, j’ai compris que je n’arriverais à Saint-Jacques que si je suivais mon propre rythme.

«J’ai mis plus de temps que les autres, j’ai dû marcher seule très souvent, mais j’ai pu aller jusqu’au bout uniquement parce que j’ai respecté mon rythme. Désormais, j’applique cette leçon à tout ce que je dois faire. »

 

CRESUS, ROI DE LYDIE, avait pris la décision d’attaquer les Perses, mais il voulut auparavant consulter un oracle grec.

« Votre destin est de détruire un grand empire », lui annonça ce dernier.

Satisfait, Crésus déclara la guerre. Après deux jours de combats, la Lydie fut envahie par les Perses, sa capitale saccagée, et Crésus fait prisonnier. Révolté, il chargea son ambassadeur en Grèce de retourner voir l’oracle pour lui dire qu’il les avait trompés.

«Non, vous n’avez pas été trompés, répliqua celui-ci. Vous avez effectivement détruit un grand empire : la Lydie. »

Le maître dit :

« Le langage des signes est là pour nous enseigner la meilleure manière d’agir. Mais, très souvent, nous en déformons le sens pour qu’ils concordent avec ce que nous avons l’intention de faire. »

 

BUSCAGLIA RACONTE l’histoire du quatrième Roi mage. Lui aussi avait vu l’étoile briller au-dessus de Bethléem, mais il arrivait toujours trop tard sur les traces de Jésus car les pauvres et les miséreux l’arrêtaient sans cesse pour implorer son aide.

Au bout de trente ans, après avoir marché sur les pas de Jésus à travers l’Egypte, la Galilée, puis à Béthanie, le Roi mage entre à Jérusalem ; mais l’enfant est devenu un homme, et l’on est en train de le crucifier. Le Roi mage, qui avait acheté des perles pour les offrir au Christ, a dû les vendre presque toutes afin de porter assistance à ceux qu’il a rencontrés en chemin. Il ne lui en reste qu’une, mais le Sauveur est déjà mort.

« J’ai échoué dans ma mission », songe-t-il.

Et, à cet instant, il entend une voix :

« Contrairement à ce que tu penses, tu m’as rencontré toute ta vie. J’étais nu, et tu m’as vêtu. J’avais faim, et tu m’as donné à manger. J’étais prisonnier, et tu m’as rendu visite. J’étais dans tous les pauvres que tu as croisés sur ta route. Merci pour tous ces présents d’amour. »

 

UNE HISTOIRE de science-fiction met en scène une société dans laquelle presque tous les individus naissent prêts à remplir une fonction  – technicien, ingénieur ou mécanicien... Seuls quelques-uns n’ont à la naissance aucune compétence ; on les envoie dans un asile de fous, puisque seuls les fous sont incapables d’apporter la moindre contribution à la société.

Un jour, l’un de ces fous se rebelle. L’asile disposant d’une bibliothèque, il s’efforce d’acquérir toutes sortes de connaissances en matière de science et d’art. Lorsqu’il pense en savoir assez, il décide de s’enfuir, mais on le rattrape et on l’envoie dans un centre d’études en dehors de la ville.

« Soyez le bienvenu, lui dit alors l’un des responsables du centre. Ceux qui ont été forcés de découvrir leur propre chemin sont justement ceux que nous admirons le plus. A partir de maintenant, vous pouvez faire ce que vous voudrez, car c’est grâce à des gens comme vous que le mondé peut avancer. »

 

AVANT DE PARTIR pour un long voyage, un commerçant alla prendre congé de sa femme.

« Tu ne m’as jamais offert les cadeaux que j’aurais mérités, lui reprocha-t-elle.

— Femme ingrate, tout ce que je t’ai donné m’a coûté des années de travail, rétorqua-t-il. Que pourrais-je te donner de plus ?

— Un objet aussi beau que moi. »

Pendant deux ans, la femme attendit son cadeau. Enfin, le commerçant revint.

« J’ai pleuré sur ton ingratitude, mais j’ai décidé de réaliser ton désir, lui dit-il. Je me suis demandé tout ce temps quel cadeau pourrait être aussi beau que toi, et je l’ai enfin trouvé. »

Et il lui tendit un petit miroir.