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Une excuse vous passe par la tête : « Bon, c’est la vie ! » Non, la vie, ce n’est pas cela. La vie, c’est l’enthousiasme. Essayez de vous rappeler où vous avez caché votre enthousiasme. Prenez avec vous votre femme et vos enfants, et tâchez de le retrouver avant qu’il ne soit trop tard. L’amour n’a jamais empêché personne de poursuivre ses rêves.

 

C’ETAIT LA VEILLE de Noël. Le voyageur et sa femme dînaient dans l’unique restaurant d’un village des Pyrénées, et ils faisaient le bilan de l’année sur le point de se terminer. Le voyageur se mit à déplorer un événement qui ne s’était pas déroulé comme il l’aurait souhaité.

Sa femme regardait fixement le sapin de Noël qui décorait le restaurant. Le voyageur songea qu’elle ne semblait guère intéressée par la conversation, et il changea de sujet :

« Les décorations de cet arbre sont très jolies, remarqua-t-il.

— C’est vrai, répondit-elle. Mais si tu observes bien, au milieu de ces dizaines d’ampoules, il y en a une de grillée. Il me semble que, au lieu de considérer les innombrables bénédictions qui ont illuminé l’année passée, tu fixes ton regard sur la seule ampoule qui n’a rien éclairé du tout. »

 

« TU VOIS ce saint homme, si humble, qui marche sur la route ? dit un démon à un autre. Eh bien, je m’en vais conquérir son âme.

— Il ne t’écoutera pas, il ne prête attention qu’aux choses saintes », répliqua son compagnon.

Mais le diable, rusé comme toujours, revêtit les habits de l’ange Gabriel et apparut au saint homme. « Je suis venu vous aider, lui dit-il.

— Vous me confondez sans doute avec quelqu’un d’autre, rétorqua le saint homme. Je n’ai jamais rien fait dans ma vie pour mériter l’apparition d’un ange. »

Et il poursuivit sa route, sans savoir à quoi il avait échappé.

 

ANGELA PONTUAL assistait à une pièce de théâtre à Broadway, et elle sortit prendre un verre à l’entracte. Le hall était bondé, les gens fumaient, bavardaient, buvaient.

Un pianiste jouait, mais personne ne prêtait attention à la musique. Angela commença à boire tout en observant le musicien. Il semblait s’ennuyer, jouer par obligation et attendre impatiemment la fin de l’entracte.

Au troisième whisky, un peu ivre, elle s’approcha du pianiste.

« Vous êtes un enquiquineur ! vociféra-t-elle. Pourquoi ne jouez-vous pas simplement pour vous-même ? »

Le pianiste la regarda, surpris. Et il se mit aussitôt à jouer les airs qu’il aimait. En quelques minutes, le silence se fit.

Quand le pianiste s’arrêta, tout le monde applaudit avec enthousiasme.

 

SAINT FRANÇOIS D’ASSISE était un jeune homme très populaire lorsqu’il décida de tout quitter pour bâtir l’œuvre de sa vie. Sainte Claire était une belle femme quand elle fit vœu de chasteté. Raymond Lulle fréquentait les grands intellectuels de son temps lorsqu’il se retira dans le désert.

La quête spirituelle est, avant tout, un défi. Celui qui s’en sert pour fuir ses problèmes n’ira pas bien loin. Cela n’a aucun intérêt de se retirer du monde pour un homme qui échoue à se faire des amis. Cela n’a aucun sens de faire vœu de pauvreté lorsqu’on est incapable d’assurer sa subsistance. Ni d’être humble lorsqu’on est un lâche.

Posséder quelque chose et y renoncer est une chose. N’avoir rien et condamner ceux qui possèdent en est une autre. Il est très facile à un homme impuissant de prêcher la chasteté absolue, mais quelle valeur a son engagement ?

Le maître dit :

« Louez l’œuvre de Dieu. Faites la conquête de vous-même tandis que vous affrontez le monde. »

 

COMME IL EST FACILE d’être difficile ! Il nous suffit de demeurer loin des autres, ainsi nous ne souffrirons jamais. Nous ne courrons pas le risque d’aimer, d’être déçu, de voir nos rêves frustrés.

Comme il est facile d’être difficile. Nous n’avons pas à nous soucier des coups de téléphone à donner, des gens qui nous demandent de leur venir en aide, des bienfaits qu’il faudrait dispenser.

Comme il est facile d’être difficile. Il nous suffit de faire semblant d’être dans une tour d’ivoire et de ne jamais verser une larme. Il nous suffit de passer le reste de notre vie à jouer un rôle.

Comme il est facile d’être difficile. Il nous suffit de rejeter tout ce que la vie offre de meilleur.

 

UN PATIENT déclara à son médecin :

« Docteur, je suis sous l’emprise de la peur et cela me prive de toute joie de vivre.

— Dans mon cabinet, il y a un petit rat qui mange mes livres, lui répondit le médecin. Si je m’acharne à essayer de l’attraper, il ira se cacher, et je passerai tout mon temps à le pourchasser. C’est pourquoi je mets en lieu sûr les livres qui ont de l’importance et je lui en laisse quelques autres à ronger. Ainsi, il reste petit et ne devient pas un monstre. Redoutez certaines choses et concentrez sur elles toute votre peur. Ainsi, vous aurez du courage pour le reste. »

 

LE MAITRE DIT :

« Très souvent, il est plus facile d’aimer que d’être aimé.

« Nous avons du mal à accepter l’aide et le soutien des autres. Nos efforts pour paraître indépendants les privent de l’occasion de nous prouver leur amour.

« Nombre de parents, lorsqu’ils vieillissent, empêchent leurs enfants de leur prodiguer la tendresse et le soutien qu’ils ont eux-mêmes reçus lorsqu’ils étaient petits. Beaucoup d’époux (ou d’épouses), quand le destin les frappe, ont honte de dépendre de l’autre. Résultat : les eaux de l’amour ne se répandent plus.

« Nous devons accepter les gestes d’amour de notre prochain. Nous devons permettre à quelqu’un de nous aider, de nous soutenir, de nous donner la force de continuer.

« Si nous acceptons cet amour avec pureté et humilité, nous comprendrons que l’Amour ne consiste pas à donner ou à recevoir, mais à participer. »

 

EVE se promenait dans le jardin d’Eden lorsque le serpent s’approcha d’elle.

« Mange cette pomme », lui dit-il.

Eve, que Dieu avait instruite, refusa.

« Mange cette pomme, insista le serpent, tu dois te faire plus belle pour ton homme.

— Je n’en ai pas besoin, répondit-elle, il n’a pas d’autre femme que moi. »

Le serpent rit :

« Bien sûr que si ! »

Et, comme Eve ne le croyait pas, il l’emmena jusqu’en haut d’une colline où se trouvait un puits.

« Elle est là, au fond. C’est là qu’Adam l’a cachée. »

Eve se pencha et vit dans l’eau du puits l’image d’une belle femme. Alors, sans hésiter, elle croqua la pomme que le serpent lui offrait.

 

EXTRAITS d’une « Lettre à mon cœur » anonyme : « Mon cœur, jamais je ne te condamnerai, je ne te critiquerai, je n’aurai honte de tes paroles. Je sais que tu es un enfant chéri de Dieu et qu’il t’entoure d’une radieuse lumière d’amour.

J’ai confiance en toi, mon cœur. Je suis de ton côté, je réclamerai toujours ta bénédiction dans mes prières, je demanderai toujours que tu trouves l’aide et le soutien dont tu as besoin.

Je crois en toi, mon cœur. Je crois que tu partageras ton amour avec ceux qui le méritent ou qui en ont besoin. Que mon chemin sera ton chemin, et que nous marcherons ensemble vers le Saint-Esprit.