— Dans notre métier, il n’y a pas de règles, seulement des impératifs, trancha Jack Ferguson, buté. Je continue à croire que Miss Damicilovic peut faciliter grandement votre mission. En plus, ajouta-t-il, avec un sourire entendu, je doute qu’elle résiste longtemps à votre charme.
— Laissez-moi encore le choix de savoir qui je mets dans mon lit, fit Malko avec une certaine sécheresse. Je comptais emmener Alexandra.
— Je ne peux pas vous conseiller de partir avec les deux, reconnut Jack Ferguson. Mais vous aurez d’autres occasions de lune de miel avec votre fiancée. Venez, nous allons retrouver votre nouvelle collaboratrice.
Swesda Damicilovic abandonna la lecture de son horoscope en les voyant et se leva, tirant machinalement sur sa jupe trop courte.
— Faites connaissance, conseilla Jack Ferguson. Malko, vous pourriez montrer les beautés de Vienne à Miss Damicilovic. C’est la première fois qu’elle y vient.
Malko marmonna une vague réponse et s’effaça devant sa « partenaire » pour la laisser entrer dans l’ascenseur.
En traversant le hall de l’ambassade, il eut un choc au cœur : sa Rolls était garée devant l’entrée, Krisantem au volant, et il pouvait apercevoir les cheveux blonds d’Alexandra à l’arrière !
— Où m’emmenez-vous ? demanda Swesda Damicilovic avec son accent faubourien. Ça a l’air super cette ville.
Malko se tourna vers elle avec un sourire un peu forcé.
— Je ne vous emmène nulle part, pour le moment. Nous ne travaillons pas encore ensemble. Dès que j’aurai besoin de vous, je le ferai savoir à Mr. Jack Ferguson ..
Il s’inclina légèrement et fonça vers la porte, la laissant sur place. Médusée, Swesda Damicilovic regarda Malko traverser et monter dans la Rolls qui démarra aussitôt.
— Shit ! Le salaud ! explosa-t-elle.
Elle pivota et, d’un pas décidé, se dirigea vers l’ascenseur, bien décidée à passer sa fureur sur le responsable du FBI.
— Nous allons chez Saint-Laurent, annonça Alexandra qui semblait avoir retrouvé toute sa bonne humeur, en même temps que la Rolls et Elko Krisantem…
Dieu merci, elle n’avait pas aperçu la « créature ».
Détentue, elle se laissa aller sur le siège et croisa les jambes si haut qu’elle découvrit une jarretière. Malko, instinctivement, posa la main sur sa cuisse gainée de nylon. Il la trouvait toujours aussi somptueuse avec son visage slave, ses grands yeux verts et cette bouche à damner un saint.
L’échancrure de sa ‘veste laissait apercevoir sa poitrine pleine et sa jupe de soie ne dissimulait vraiment que le haut de ses cuisses.
Malko la caressa doucement, poussant la jupe vers le haut. Le glissement de la soie sur le nylon des bas était totalement aphrodisiaque. Il remonta jusqu’à sentir le serpent plus dur des jarretelles.
D’un geste naturel, Alexandra décroisa les jambes avec un crissement qui fit venir l’eau à la bouche de Malko.
Cette fois, il remonta sous la jupe, le long des cuisses fuselées qu’il ne se lassait pas d’ouvrir. Jusqu’au sexe moulé par une dentelle arachnéenne qui le protégeait à peine. Il le sentait palpiter contre lui. Alexandra tourna vers lui un regard brutalement noyé de trouble et glissa une main sous sa chemise, agaçant sa poitrine de ses longs ongles. Il eut l’impression de recevoir un électrochoc.
— Caresse-moi ! dit-elle à voix basse.
Accoutumé à leurs écarts, Elko Krisantem demeurait l’œil rivé sur la circulation.
Malko obéit au vœu de sa fiancée, déclenchant les ondulations des hanches en amphore. Continuant de plus belle, il lança à Elko Krisantem :
— Nous retournons au Sacher, Elko. ‘
— Bien, Votre Altesse.
Les yeux clos, Alexandra ne protesta pas. Les jambes légèrement disjointes, une main étreignant la virilité de Malko, elle respirait de plus en plus vite. Lorsqu’il glissa la main dans l’échancrure de la veste, se faufilant vers le soutien-gorge de dentelle blanche pour agacer les pointes des seins dressées, Alexandra poussa une suite de petits cris, comme une chatte qui réclame ses petits. Elle avait toujours été hypersensible à cette caresse. En arrivant devant le Sacher, elle fut brutalement secouée par un orgasme violent qui la fit trembler de tous ses muscles, les cuisses resserrées autour de la main qui lui avait procuré son plaisir…
En sortant de la Rolls, elle s’accrocha au bras de Malko, les jambes coupées.
Une employée était en train de faire leur chambre. Alexandra lui jeta d’une voix mourante :
— Bitte, komme wieder im dreizig minuten[14].
À peine dans la chambre, elle s’accota à une lourde commode et attira Malko vers elle.
— Tu vas te servir de moi comme d’une putain, dit-elle. C’est ce que tu aimes, nicht war ?
Elle jeta par terre la veste de son tailleur et Malko fit légèrement glisser son soutien-gorge pour dégager les seins. Déjà, elle déboutonnait sa chemise et s’attaquait à sa poitrine. Ce qu’il préférait. Jouant des deux mamelons à la fois, elle l’amena en quelques minutes à un état d’excitation prodigieux. Pendant ce temps, il fourrageait sous la soie de la jupe, pétrissant sa croupe somptueuse, s’enfonçant dans son sexe inondé, caressant les cuisses pleines, revenant aux seins tendus, aux pointes raidies et hypersensibles. Lorsqu’il jouait trop fort avec, Alexandra gémissait, à la limite de la douleur. En même temps, sa langue aiguë cherchait la sienne, mutine et habile, émergeant de ses lèvres bien dessinées comme un reptile érotique. Un crissement imperceptible. Alexandra venait de se débarrasser de la jupe trop serrée, ne gardant que ses dessous. Quand Malko voulut arracher le slip minuscule, elle le retint et murmura :
— Ce n’est pas la peine !
D’elle-même, elle repoussa le nylon sur son aine, dégageant ce qu’il était censé abriter. En même temps, elle faisait glisser le zip du pantalon d’alpaga, libérant Malko. Il avait la sensation merveilleuse de n’avoir jamais été aussi important. Alexandra le caressa quelques instants, puis se laissa glisser à genoux devant lui. Avant de l’enfoncer dans sa bouche, elle souligna d’une voix câline :
— Je t’ai dit : « comme une putain ».
Effectivement, elle en aurait remontré aux meilleures professionnelles… Agenouillée, elle lui administrait une fellation royale, à tel point que Malko dut l’arrêter. Elle se redressa et lui fit face, encore essoufflée.
— Qu’est-ce que tu veux maintenant ?
Sans répondre, Malko la poussa vers le lit en la faisant pivoter. Docilement, Alexandra s’agenouilla au bord du lit, tandis que Malko debout, s’approchait d’elle par-derrière, contemplant avec le même désir toujours renouvelé, cette croupe inouïe, pleine, cambrée et offerte. Alexandra, les reins dressés comme une chatte prête à se faire saillir, les épaules collées au lit, les bras en croix, attendait. Une putain docile.
Il se propulsa en avant et, sans même la débarrasser de son slip réduit à sa plus simple expression, s’enfonça dans son ventre d’une seule poussée horizontale, lui arrachant un feulement rauque et un cri.
— Arrête, tu vas trop loin !
Ensuite, debout au bord du lit, les mains crispées sur sa croupe, comme pour l’ouvrir davantage, il la besogna lentement, se retenant le plus longtemps possible. Chaque fois qu’il heurtait les parois élastiques, tout au fond de son ventre, Alexandra poussait un cri étouffé. Lui se ruait en elle de plus en plus fort. Jusqu’à ce qu’il sente la sève monter de ses reins. D’une ultime poussée, il la transperça et jaillit avec un long cri de plaisir. Il eut du mal à se retirer, encore raide, tandis qu’elle se retournait, le regard noyé.