Mais pour cela, il est nécessaire que les frères en humanité, plus âgés dans l’expérience et dans la connaissance, apprennent à être en paix avec eux-mêmes.
Éduquer la vision, l’audition, le goût et les ardeurs représente la base primordiale du pacifisme édifiant.
Généralement, nous entendons, nous voyons et nous percevons en fonction de nos penchants et non selon la réalité essentielle. Nous enregistrons certaines informations, loin de la bonne intention dont elles sont originellement issues, mais en accord avec nos perturbations intérieures. Nous notons des situations ou des paysages en accord avec la lumière ou avec les ténèbres qui absorbent notre intelligence. Nous percevons avec la réflexion ou avec le chaos que nous installons dans notre propre compréhension.
Voilà pourquoi nous devons faire preuve, autant que possible, de sérénité là où nous passons, face aux conflits de la sphère dans laquelle nous nous trouvons.
Sans calme, il est impossible d’observer et de travailler pour le bien.
Sans paix dans notre for intérieur, nous n’atteindrons jamais les cercles de la paix véritable.
66
Bonne Volonté
« Prenez bien garde à votre conduite. » – Paul (Éphésiens, 5 : 15)
La bonne volonté découvre le travail.
Le travail opère la rénovation.
La rénovation rencontre le bien.
Le bien révèle l’esprit de service.
L’esprit de service atteint la compréhension.
La compréhension gagne l’humilité.
L’humilité conquiert l’amour.
L’amour génère le renoncement.
Le renoncement atteint la lumière.
La lumière réalise le perfectionnement personnel.
Le perfectionnement personnel sanctifie l’homme.
L’homme sanctifié convertit le monde à Dieu.
En marchant prudemment, l’être humain atteindra le Règne Divin de la Lumière par la simple bonne volonté.
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Mauvaise Volonté
« Ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres. » – Paul (Éphésiens, 5 : 11)
La mauvaise volonté génère l’ombre.
L’ombre rend possible la stagnation.
La stagnation entretient le mal.
Le mal intronise l’oisiveté.
L’oisiveté crée la discorde.
La discorde réveille l’orgueil.
L’orgueil fait naître la vanité.
La vanité attise la passion inférieure.
La passion inférieure provoque l’indiscipline.
L’indiscipline maintient la dureté du cœur.
La dureté du cœur impose l’aveuglement spirituel.
L’aveuglement spirituel conduit à l’abîme.
Livré aux œuvres infructueuses de l’incompréhension, l’homme peut s’enfoncer indéfiniment dans le précipice des ténèbres par la simple mauvaise volonté.
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De la Nécessité le se Réveiller
« Réveille-toi, toi qui dors, Relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera. » – Paul (Éphésiens, 5 : 14)
Un grand nombre de personnes, qui adhèrent ou pas au Christianisme, accuse de grandes difficultés dans la compréhension et dans l’application des enseignements de Jésus. Certains trouvent des zones d’ombre dans les textes, d’autres insistent sur des questions littéraires futiles. Ils s’agitent, protestent et rejettent le pain divin en raison du corps humain dont il a eu besoin pour demeurer sur la Terre.
Mais ces amis ne se rendent pas compte que cela se produit, car ils demeurent endormis, victimes d’une paralysie des facultés supérieures.
Dans la plupart des occasions, les invitations divines passent par eux, claires et sanctifiantes. Cependant, les compagnons distraits nous prennent pour des représentations sacrées, dignes de louange, mais bien rapidement reléguées à l’oubli. Le cœur n’adhère pas, s’assoupissant mollement, incapable d’analyser et de comprendre.
L’être doit se demander ce qu’il fait, ce qu’il désire, à quels desseins il répond et à quelles finalités il se destine. Il devient indispensable de s’examiner, d’émerger de l’animalité et de se dresser pour prendre en main son propre chemin.
De grandes masses supposément religieuses sont actuellement conduites à travers les circonstances de chaque jour, telles des files de somnambules inconscients. Elles parlent de Dieu, de foi et de spiritualité, comme si elles se trouvaient dans l’étrange atmosphère d’un sombre cauchemar. Secouées par les courants incessants du fleuve de la vie, Elles sont emportées par les tourbillons des événements, aveuglées, endormies et à moitié mortes jusqu’à ce qu’elles se réveillent et se lèvent par l’effort personnel, pour que le Christ les éclaire.
69
Aujourd’hui
« Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire : Aujourd’hui ! afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. » – Paul (Hébreux, 3 : 13)
Le conseil de l’exhortation réciproque, quotidienne, indiquée par l’apôtre, requiert une réflexion approfondie afin qu’elle ne donne pas refuge à certains doutes.
Nous insistons sur le fait que Paul revêt d’une singulière importance la période de temps appelée Aujourd’hui, insistant sur la nécessité de valoriser les ressources en mouvement pour nos possibilités évolutives dans le jour qui s’écoule.
De nombreuses personnes imaginent que pour conseiller les frères, elles ont besoin de toujours parler, se transformant en raisonneurs obstinés. Mais force est de reconnaître qu’une mise en garde, quand elle se constitue simplement de paroles, ne laisse que le vide dans son sillage.
Comme il en va dans le plan des organisations physiques, aucune édification spirituelle ne s’élèvera sans bases.
« Exhortez-vous les uns les autres » constitue un appel plus important que le simple appel aux duels verbaux.
Les invitations et les conseils transparaissent avec plus de force dans l’effort de chacun. Quiconque vit dans la pratique réelle des principes nobles auxquels il s’est dévoué dans la vie, qui remplit scrupuleusement les devoirs attribués et qui démontre sincèrement le bien, exhorte les frères en humanité à suivre le chemin d’élévation. C’est à ce genre de témoignage quotidien que le converti de Damas nous invite. Ce n’est que par l’exercice constant du perfectionnement de soi que l’homme se libérera des tromperies fatales.
Ne t’endurcis donc pas sur la route que le Seigneur t’a amené à parcourir pour ton salut, pour ton perfectionnement et pour ta sanctification. Souviens-toi de l’importance du temps appelé Aujourd’hui.
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Éloges
« Mais il dit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et l’observent ! » (Lucas, 11 : 28)
Jésus s’adressait à la foule avec le pouvoir énorme de son amour, acquérant l’attention générale. À peine terminait-il ses observations pleines de douceur et de sagesse qu’une femme se lève au milieu du peuple et, magnétisée par son expression de spiritualité sublime, évoque à voix haute les joies éternelles que devait éprouver Marie pour avoir contribué à la venue du Sauveur sur Terre. Mais comprenant parfaitement les conséquences malheureuses qui pourraient survenir de cette attitude insensée, le Maître répond prestement que ce seront avant tout les personnes qui écoutent la révélation de Dieu et qui en pratiquent les enseignements, en en observant les principes, qui seront bienheureux.
Ce passage constitue un éclaircissement vivant pour que la campagne contre l’éloge personnel, venin des œuvres les plus saintes, qui en étouffe les buts et les espoirs, ne faiblisse pas parmi les disciples sincères.