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Murmures
« Agissez en tout sans murmures ni contestations. » – Paul (Philippiens, 2 : 14)
Jamais contestation n’a été vue sans que des murmures inférieurs l’eussent précédée. La recherche de l’ingratitude, de la misère morale, de l’orgueil, de la vanité et de tous les fléaux qui ruinent les âmes dans ce monde pour organiser de sombres conversations, où le bien, l’amour et la vérité sont visés avec malice, est une vieille habitude de l’imprudence.
Lorsque quelqu’un commence à trouver des motifs faciles donnant lieu à de nombreuses plaintes, il est juste de procéder à un rigoureux examen intérieur, afin de vérifier si nous ne sommes pas en train d’être victime de la terrible maladie des murmures.
Ceux qui accomplissent leur devoir dans le secteur des activités justes ne prêteront certainement pas le flanc aux réclamations.
Il est indispensable que le disciple se méfie de ces accumulateurs d’énergies destructrices, car d’une manière générale, leur influence pernicieuse envahit presque tous les endroits de lutte de la Planète.
Il est facile de les identifier. Pour eux, tout est mal fait, rien n’est utile, il n’y a rien à attendre de quoi que ce soit. Leur manière de s’exprimer n’est qu’irritation permanente, leurs observations sont injustes et décourageantes.
Tant que cela reste dans nos capacités, luttons contre ces humiliantes attitudes mentales. Confiants en Dieu, élargissons tous nos espoirs, assurés que conformément aux vieux Proverbes, le cœur optimiste est un médicament de paix et d’allégresse.
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Les Témoins
« Voilà donc pourquoi nous aussi, enveloppés que nous sommes d’une si grande nuée de témoins, nous devons rejeter tout fardeau et le péché qui nous assiège. » – Paul (Hébreux, 12 : 1)
Ce concept de Paul de Tarse mérite une attention particulière de la part des apprentis de l’Évangile.
Chaque existence humaine représente toujours un précieux jour de lutte – grande marche pour l’ascension infinie – et, quelle que soit la situation où elle se trouve, la créature humaine sera entourée par une immense légion de témoins. Nous ne nous référons pas simplement aux membres de la cellule familiale, mais avant tout aux amis et bienfaiteurs de chaque homme, qui l’observent sous les différents angles de la vie, depuis les sommets de la spiritualité supérieure.
Où que se soit sur Terre, le disciple évolue au milieu d’une grande foule de témoins spirituels qui observent ses pas et notent ses attitudes, parce que personne n’atteint l’expérience terrestre par hasard, sans raisons solides basées sur l’amour ou la justice.
Avant la réincarnation, de généreux Esprits prirent à leur compte les suppliques de l’âme repentie, des juges se prononcèrent dans les démarches qui la concernent, des amis interférèrent dans les services d’aide, contribuant à l’organisation de détails de la lutte rédemptrice… Ces frères et éducateurs deviennent les témoins permanents de l’âme protégée, tant que dure la nouvelle tâche, et ils lui parlent sans mots, dans les replis de la conscience. Parents et enfants, maris et femmes, frères et parents de même sang sont les protagonistes du drame évolutif. En général, les observateurs demeurent de l’autre côté de la vie.
Alors prodigue tout le bien possible à ceux qui te sont associés dans la lutte, aujourd’hui, et n’oublie pas ceux qui t’accompagnent, en esprit, pleins de préoccupations et d’amour.
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Répondre
« Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. » – Paul
(Colossiens, 4 : 6)
L’acte de répondre avec justesse à une grande diversité de personnes exige des qualités supérieures que l’homme doit s’efforcer d’acquérir.
Tous les arguments ne peuvent pas être adressés indistinctement à la collectivité des compagnons qui luttent les uns aux côtés des autres, dans les tâches visant à leur évolution et à leur rédemption. Il est nécessaire de répondre à chacun avec efficacité. À celui qui travaille aux champs, nous ne mentionnerons pas les spectacles de la ville dans notre réponse ; à celui qui évoque les âpres difficultés du chemin personnel, on ne répliquera pas par des informations scientifiques de haute portée.
Premièrement, il est indispensable de ne pas rebuter celui qui écoute, tempérant l’attitude verbale avec la compréhension légitime des problèmes de la vie, nous faisant un devoir de contribuer au réajustement des personnes éloignées de la simplicité et de l’utilité.
Toute réponse à un sujet important est un remède. Il est indispensable de savoir le doser en fonction des effets désirés. Chaque individu tolérera, avec bénéfice, une certaine dynamisation. Les solutions de la vérité et de l’amour elles-mêmes ne doivent pas être administrées sans ce critère. Appliquée en proportion inadaptée, la vérité pourra détruire, tandis que l’amour a pour habitude d’égarer…
Quand bien même tu serais perçu comme le pire malfaiteur du monde, tu dois conserver une attitude agréable et digne pour informer ou expliquer. Savoir répondre est une des vertus de la sagesse céleste. Pour ton bien, n’oublie pas la meilleure manière de répondre à chacun.
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Selon la Chair
« Car si vous vivez selon la chair vous mourrez. » – Paul (Romains, 8 : 13)
Pour celui qui vit selon la chair, c’est-à-dire, en conformité avec les impulsions inférieures, le temps de lutte terrestre n’est plus qu’une succession d’événements vides de sens.
La limitation représentera à ses yeux un spectre omniprésent, de chaque instant.
Le cerveau écrasé par les notions négatives rencontrera la mort à chacun de ses pas.
Pour la conscience qui a eu le malheur d’épouser des conceptions des plus obscures, l’existence humaine ne sera rien d’autre qu’une misérable comédie.
Il voit dans la souffrance le parfait abri du désespoir.
Dans le travail destiné à la purification spirituelle, il sent un climat de révolte.
Il ne peut pas compter avec la bénédiction de l’amour puisque selon son propre avis, les liens affectifs ne sont que de simples accidents dans le mécanisme des désirs passagers.
La douleur, bienfaitrice et conservatrice du monde, lui est intolérable ; la discipline constitue pour lui une prison angoissante et le service auprès de ses semblables représente une lourde humiliation.
Il ne pardonne jamais, ne sait pas renoncer, céder au profit de quelqu’un le fait souffrir et, quand il aide, il exige du bénéficiaire la servilité de l’esclave.
Malheur à l’homme qui vit, respire et agit selon la chair ! Les conflits de possession tourmentent son cœur, pour une durée indéterminée, avec la même chaleur de la vie sauvage.
Mais il est à plaindre car l’heure de la rénovation finira toujours par sonner ! Et s’il a fui l’atmosphère de l’immortalité, s’il a asphyxié les meilleures aspirations de sa propre âme, s’il a échappé à l’exercice salutaire de la souffrance, s’il a voulu accroître ses appétits et ses plaisirs par l’intégration absolue du « côté inférieur de la vie », que pourra-t-il attendre de la fin du corps si ce n’est la tombe, l’obscurité et l’impossibilité, au cœur de la nuit cruelle ?
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