À une autre époque, les disciples venant du Judaïsme provoquaient de violents heurts face aux traditions touchant aux nourritures impures. Maintenant, nous n’avons plus le problème des viandes sacrifiées au Temple. Cela dit, de nouveaux formalismes religieux remplacent les anciens sujets de polémique et de discorde.
Il y a des représentants du culte qui seulement se sentent missionnaires lorsqu’ils célèbrent les offices qui sont à leur charge, et ils imaginent que la méditation et le travail spiritualisant ne sont que pour les dimanches, avec la prière exclusivement sous une forme extérieure.
Le disciple qui a déjà réussi à s’élever au-dessus de telles barrières doit coopérer, en silence, à répandre les bénéfices de sa victoire.
Continuer délibérément à pratiquer des démonstrations purement conventionnelles après avoir franchi les obstacles représenterait une absurdité, mais ce serait également un manquement à la charité que d’insulter les pauvres frères qui se trouvent encore aux prises avec d’angoissants conflits mentaux parce qu’ils se trouvent seuls face à l’idée auguste de Dieu.
Quand tu rencontres un ami, prisonnier de ces illusions, souviens-toi que le Maître a également été jusqu’à la croix pour lui. Place la bonté au-devant de l’analyse, et ton observation sera constructive et sanctifiante. À chaque fois que tu feras preuve de compréhension en ton âme, tu trouveras d’infinies ressources pour aider, aimer et servir.
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Élevant des Mains Pieuses
« Ainsi donc je veux que les hommes prient en tout lieu, élevant vers le ciel des mains pieuses, sans colère ni dispute. » – Paul (I Timothée, 2 : 8)
Dans ce passage de la première épître de Paul à Timothée, nous recevons une précieuse recommandation de travail.
Certains apprentis désireront seulement entrevoir dans le texte une exhortation aux attitudes de louange. Mais le converti de Damas explique que nous devons élever des mains pieuses en tout lieu, sans colère ni dispute.
Paul ne se réfère pas aux mains jointes que l’être humain préfère toujours adopter, dans certains cercles religieux, où en raison de l’aspect artificiel respectable de la situation, les irritations ou les disputes visibles sont injustifiables. L’apôtre évoque l’action honnête et édifiante de l’homme qui collabore avec la Providence Divine et il se réfère au travail quotidien qui s’observe jusque dans les régions les plus reculées du Globe.
En lisant son conseil, il est bon de se rappeler que l’homme, dans son effort personnel, élève invariablement ses mains dans l’ouvrage de longue haleine. S’il administre, il indique les chemins ; s’il prend part à des travaux intellectuels, il prend sa plume ; s’il opère dans le champ, il guidera l’outil agricole. Mais Paul ajoute que ses mains doivent être pieuses, concluant par cela que de nombreuses personnes recourent à leurs bras dans l’ouvrage terrestre, tout en soulignant cependant, qu’il faut savoir évaluer la finalité et le contenu de l’action effectuée.
Si tu veux appliquer ce raisonnement à toi-même, observe avant tout si ta réalisation s’effectue sans colère destructrice et sans litiges inutiles.
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Et L’homme Adultère ?
« Ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. » (Jean, 8 : 4)
Le cas de la pécheresse présentée par la foule à Jésus englobe des considérations très significatives au sujet de la facilité qu’a l’homme à voir le mal chez ses semblables, sans pour autant le voire en lui-même.
Parmi les réflexions que le récit suggère, nous identifions le concept erroné de l’adultère unilatéral.
Si la malheureuse fut découverte en plein délit, où se trouve son compagnon qui n’a pas été traduit devant la justice par le bon soin populaire ? Serait-elle la seule responsable ? S’il existait une plaie dans l’organisme collectif, nécessitant une intervention afin d’être soignée, dans quelle caverne avait trouvé refuge celui qui avait contribué à cette plaie ?
L’attitude du Maître, à cet instant, se caractérise par une sagesse infinie et un amour sans borne. Jésus ne pouvait pas concentrer le poids de la faute sur la malheureuse femme et, attirant l’attention sur l’erreur générale, il questionna ceux qui se disaient sans péché.
Le profond silence spontané qui s’ensuivit représenta une réponse plus éloquente que n’importe quelle déclaration verbale.
Au côté de la femme adultère se trouvaient également des hommes pervertis qui se retirèrent, honteux.
L’homme et la femme viennent au monde avec des tâches spécifiques à accomplir, qui s’intègrent cependant dans un travail essentiellement uni, dans le cadre du plan de l’évolution universelle. Au chapitre des expériences inférieures, l’un ne sombre pas sans l’autre, car une même possibilité de sanctification a été confiée à chacun d’eux.
Si les femmes détournées de la mission élevée qui leur revient de poursuivre se trouvent sous un triste projecteur du chemin social, c’est que les hommes adultères demeurent toujours absents à l’heure du jugement, comme à l’époque de la célèbre suggestion de Jésus.
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Essayer et Agir
« Et rendez droits pour vos pas les sentiers tortueux, afin que le boiteux ne dévie point, mais plutôt qu’il guérisse. » – Paul (Hébreux, 12 : 13)
L’homme bien intentionné réfléchira intensément sur des chemins meilleurs, alimentant des idéaux supérieurs et inclinant à la bonté et à la justice.
Mais reconnaissons que la bonne intention s’accomplira sans le moindre bénéfice si elle n’est pas reliée à la sphère des réalités immédiates dans l’action droite.
S’il est nécessaire de méditer sur le bien, il est cependant indispensable de l’accomplir.
La Providence Divine entoure la route des créatures humaines de recours destinés à l’édification éternelle, lui rendant possible le redressement des « sentiers tortueux » auquel Paul de Tarse se réfère. Pareille réalisation de la part du disciple est indispensable, parce qu’autour de lui viennent ceux qui boitent. Les prisonniers de l’ignorance et de la mauvaise foi se traînent, comme ils le peuvent, sur les bas-côtés du travail d’ordre supérieur et, de temps à autre, ils s’approchent des serviteurs fidèles du Christ pour leur proposer des mesures et des agissements du niveau de leur mentalité inférieure. Seuls ceux qui construisent des routes droites échappent à leurs assauts subtils, se défendant tout en leur offrant également de nouvelles bases, afin qu’ils ne s’éloignent pas complètement des Desseins Divins.
Applique toujours tes bonnes intentions, dans le domaine des réalités pratiques, afin que tes bonnes œuvres s’illuminent d’amour et pour que ton amour ne se retrouve pas dépourvu de bonnes œuvres. Fais cela pour toi, toi qui as besoin d’élévation, et pour ceux qui te cherchent en boitant.
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Réfléchis Toujours
« Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. » – Paul (II Timothée, 2 : 2)
Les disciples de l’Évangile, dans le Spiritisme chrétien, affichent souvent un très grand enthousiasme, empressés de répandre la foi rénovatrice, contagieuse et ardente. Cependant, une démarche intellectuelle comme celle-ci exige une grande attention, non seulement parce qu’étonnement et admiration ne signifient en rien élévation intérieure, mais aussi parce qu’il est indispensable de connaître la qualité du terrain spirituel où le pouvoir de la connaissance va être transmis.