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Cependant, de pareilles affirmations sont révélatrices. Ce sont des compagnons, en divers degrés, du frère malheureux qui accusait Jésus d’être la cause de ses tourments.

20

La Marche

« Mais aujourd’hui, demain et le jour suivant, je dois poursuivre ma route. » - Jésus (Luc, 13 : 33)

Il est important de toujours avancer, à la recherche de l’édification spirituelle définitive. Il est indispensable de marcher, terrassant les obstacles et les ombres, transformant toutes les douleurs et les difficultés en degrés d’ascension.

Définissant son programme, Jésus se réfère à la marche en direction de Jérusalem, où la dernière glorification par le martyr l’attendait. Mais nous pouvons appliquer l’enseignement à nos expériences incessantes sur le chemin de la Jérusalem de nos témoignages rédempteurs.

Il est toutefois nécessaire de préciser la caractéristique de ce voyage vers l’acquisition des biens éternels.

De nombreuses personnes pensent que marcher, c’est envahir les situations élevées dans la vie terrestre, conquérant des positions d’importance transitoire ou amenant les plus vastes manifestations financières dans le cercle personnel.

Ce n’est, en réalité, rien de tout cela.

Sur ce point, ceux que l’on appelle « hommes de routine » détiennent peut-être de plus grandes probabilités en leur faveur.

La personnalité dominante, dans les situations éphémères, voit sa marche remplie de dangers, de responsabilités complexes, de menaces atroces. La sensation de hauteur augmente la sensation de chute.

Il est nécessaire de toujours marcher, mais le voyage est celui de l’Esprit éternel sur le terrain des conquêtes intérieures.

Souvent, certains individus qui se présument aux plus hauts points du voyage vers la Sagesse Divine, se trouvent seulement paralysés dans la contemplation feux follets.

Que personne ne se trompe dans les stations de repos illusoire.

Il faut travailler, se connaître, s’illuminer et répondre au Christ, quotidiennement. Afin de fixer pareille leçon en nous, nous sommes nés sur la Terre, partageant ses luttes, utilisant les corps qu’elle fournit et c’est encore sur elle que nous devrons renaître.

21

Eau Profonde

« Quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : «Avance en eau profonde, et lâchez vos filets pour la pêche.» » (Luc, 5 : 4)

Ce verset nous amène à méditer sur les compagnons qui se sentent abandonnés durant l’expérience humaine.

Une inquiétante sensation de solitude leur fend le cœur.

Ils pleurent en évoquant des souvenirs, ils pleurent de douleur, renouvelant leurs propres amertumes.

Ils imaginent que le destin leur a réservé une coupe pleine d’un fiel qui ne se vide pas.

Peinés, ils se remémorent les jours de leur enfance, de leur jeunesse, les jours des espoirs brûlés dans les conflits terrestres.

Intérieurement, ils ressentent à chaque instant l’attroupement indistinct des réminiscences qui amplifient leurs impressions de vide.

Cependant, ces heures amères touchent toutes les créatures mortelles.

Si une personne ne les a pas vécues lors de la traversée de certaines régions du chemin, elle doit attendre son heure, puisque d’une manière générale, pratiquement tous les Esprits se retirent de la chair lorsque les froids signes de l’hiver se multiplient dans leur existence.

Quand le moment des difficultés surgira dans ta vie, convaincs-toi que les jours de travail en « eau profonde » sont arrivés pour ton âme, qu’il est temps de chercher les valeurs justes, sans l’encouragement de certaines illusions de l’expérience matérielle. Si tu te trouves seul, si tu te sens abandonné, souviens-toi qu’au-delà de la tombe, il y a des compagnons qui t’assistent et attendent avec tendresse.

Le Père ne laisse jamais ses enfants sans protection. Alors si maintenant tu te trouves sans liens familiaux, sans amis sûrs dans le paysage transitoire de la Planète, c’est que Jésus t’a envoyé dans les eaux profondes de l’expérience, afin d’éprouver tes conquêtes au cours de suprêmes leçons.

22

Inconstants

« Car celui qui hésite ressemble au flot de la mer que le vent soulève et agite. » (Jacques, 1 : 6)

Il existe indéniablement un doute scientifique et philosophique dans le monde qui, abrité dans les cœurs loyaux, constitue une stimulation précieuse à la possession des convictions, grandes et élevées. Mais ici, Jacques se réfère à l’inconstance de l’homme qui, alors qu’il cherche à recevoir les bénéfices divins, dans la sphère des avantages particularistes, a pour coutume de poursuivre plusieurs situations dans le domaine de la recherche intellectuelle, sans la moindre volonté de croire aux valeurs substantielles de la vie.

Celui qui s’inquiète de passer par plusieurs portes en même temps finit par n’en franchir le seuil d’aucune.

L’insouciance est cause de torts pour les individus, sur tous les chemins, surtout dans les positions de travail, dans les infirmités du corps et dans les relations affectives.

Pour que quelqu’un porte un jugement avec justesse sur une expérience déterminée, il est nécessaire de savoir combien d’année il a passé au sein de cette expérience, en vivant les caractéristiques.

Nous avons avant tout besoin de faire sincèrement confiance à la Sagesse et à la Bonté du Très-Haut, en comprenant qu’il est indispensable de persévérer auprès de quelqu’un où d’une cause qui nous aide et nous fait grandir.

Les inconstants se trouvent représentés par la vague de la mer, saisie par le vent et poussée d’un côté et de l’autre.

Quand tu serviras ou quand tu attendras la bénédiction de Dieu, ne te laisse pas conduire par une inquiétude maladive. Le Père dispose d’innombrables instruments pour administrer le bien, et il est toujours le même Seigneur Paternel à travers chacun d’eux. Le don viendra, mais cela dépend de toi, de la manière dont tu agis dans la lutte constructive, persistant ou non dans la confiance, sans laquelle le Pouvoir Divin rencontre des obstacles naturels pour se manifester sur ton chemin.

23

Elle N’est pas Donnée à Tous

« Et que nous soyons délivrés de ces hommes égarés et mauvais, car la foi n’est pas donnée à tous. » – Paul (II Thessaloniciens, 3 : 2)

En s’adressant aux frères de Thessalonique, l’apôtre des gentils leur demanda leur concours au profit de travaux évangéliques, pour que le service du Seigneur fût exempt d’hommes mauvais et dissolus, justifiant son appel en déclarant que la foi n’est pas donnée à tous.

Il nous est possible de percevoir, à travers les paroles de Paul, sa certitude selon laquelle les créatures perverses s’approchent des centres de travail voué au christianisme, que leur malice pourrait causer des torts et qu’il était nécessaire de mobiliser les ressources de l’esprit contre pareille influence.

En quelques mots, le grand converti grava une mise en garde à la valeur infinie, car si en réalité le vêtement extérieur de communautés entières est caractérisé par la couleur religieuse, la foi ne sera le patrimoine que de ceux qui travaillent sans mesurer leurs sacrifices afin de l’installer dans le sanctuaire de leur monde intérieur. L’étiquette du christianisme sera exhibée par n’importe quelle personne, seulement la foi chrétienne se révélera pure, inconditionnelle et sublime en de rares cœurs. Nombre de personnes désirent la posséder, comme si elle n’était qu’une lettre de change, alors que d’innombrables apprentis de l’Évangile l’invoquent, précipités, comme si elle n’était qu’un papillon vagabond. Mais tous oublient pourtant que si les nécessités matérielles du corps réclament un effort personnel quotidien, les nécessités essentielles de l’esprit ne seront jamais réglées par l’attente inopérante.