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— Bien sûr, docteur.

— Ce qu’il faut dans votre cas, c’est une bonne marche de quatre à cinq kilomètres après votre travail…

— Mais, docteur… Je suis facteur rural, et je marche chaque jour une vingtaine de kilomètres à pied.

187. EXERCICE PRATIQUE

Le directeur de cette agence de publicité dit à un jeune employé qui vient d’entrer dans son bureau.

— Voyez‑vous, jeune homme, lui explique‑t-il, la publicité c’est avant tout une affaire de répétition. Un clou ne s’enfonce pas d’un seul coup de marteau. N’ayez donc pas peur de répéter sans cesse la même chose. Faites entrer dans la tête des gens le nom du produit que vous êtes chargé de vendre. Et ce nom, répétez‑le sans arrêt.

Le directeur fait une pause, puis ajoute:

— Mais enfin, mon jeune ami, pour quelle raison avez‑vous demandé à me voir?

Et le jeune employé dit:

— Eh bien, c’est pour demander une augmentation, une aug‑men-ta‑tion, une aug‑men‑ta‑tion…

188. FAUSSE JOIE

Un jeune homme passant dans un magasin, est irrésistiblement attiré par un pyjama délirant: toutes les couleurs de l’arc‑en-ciel s’y mêlent en une éclatante symphonie. Le jeune homme achète le vêtement et, le soir, en l’enfilant, trouve dans une poche ce petit mot:

«Je m’appelle Martine. J’ai dix‑huit ans. Je suis assez grande, blonde, bien faite. Voici mon adresse. Voulez‑vous m’envoyer votre photo?»

Le garçon. envoie immédiatement sa photo et, quelques jours après, reçoit cette lettre ironique:

«C’est moi qui ai confectionné votre pyjama bariolé et, avec mes camarades de l’atelier, nous voulions voir la tête du jeune homme qui a eu l’idée d’acheter une horreur pareille. C’est exactement ce que nous avions imaginé.»

189. LE COMPTE

Deux boxeurs sont en train de disputer un combat sur le ring, et les coups pleuvent des deux côtés.

L’arbitre qui a été désigné pour diriger la rencontre est un monsieur distrait, mais tout se passe bien.

Au quatrième round, un des deux boxeurs a acculé, son adversaire dans un coin et il lui flanque une série terrible. Le résultat ne se fait pas attendre, et le boxeur durement touché finit par s’écrouler.

L’arbitre renvoie l’autre dans son coin et se met à compter.

— Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, out[4], septembre, octobre, novembre…

190. REPAS

On parle régime au cours d’une réception et quelqu’un demande à un médecin qui a été invité:

— Qu’en pensez‑vous, cher Monsieur?

Le docteur hoche la tête et répond en souriant:

— Voyez‑vous, les Grecs dînaient légèrement et soupaient davantage. Quant aux Arabes, ils faisaient exactement le contraire.

— Et le résultat?

— Ils se portaient aussi bien les uns et les autres. Un monsieur d’un bel embonpoint s’écria alors:

— Quant à moi, je sens que j’aurais volontiers dîné chez les Arabes et soupé chez les Grecs.

191. IL SAIT Y FAIRE

Le petit Albert vient d’avaler une pièce d’un franc. Il commence à suffoquer.

Affolée, la maman se précipite dans la rue en appelant à l’aide.

Un passant s’arrête, se fait rapidement expliquer la situation et dit:

— Conduisez‑moi à l’enfant.

Il suit la mère à l’intérieur de la maison, prend le petit par les chevilles et le maintient solidement la tête en bas en le secouant de temps à autre.

Au bout de quelques instants, la pièce tombe sur le plancher. La mère lui dit:

— Eh bien, monsieur, on peut dire que vous, vous savez y faire. Vous êtes docteur, je suppose?

— Pas du tout, répond le monsieur. Seulement percepteur.

192. CHAUFFAGE

L’histoire se passe dans la salle d’un restaurant d’une station de sports d’hiver importante.

Il y a beaucoup de monde, des skieurs qui sont arrivés le soir, et qui sont pour la plupart des skieurs débutants.

Ils prennent leur petit déjeuner à la hâte, car ils sont pressés de se lancer sur les pentes neigeuses.

Un garçon arrive à ce moment‑là et demande à haute voix au patron:

— Le marchand de bois et de charbon demande s’il doit aussi livrer du petit bois pour allumer le feu.

Le patron jette un rapide regard sur ses clients et répond:

— Pas la peine, ce soir il y aura assez de skis cassés.

193. TALENT

Le grand violoniste Kreisler avait un beau talent d’amateur et il s’amusait à faire des tours de cartes qu’il réussissait remarquablement.

Ce soir‑là, invité chez des amis, il étonna tout le monde par la dextérité de ses manipulations.

A la fin de la soirée, une dame vint le rejoindre et lui demanda de venir chez elle la semaine suivante.

Comme le chiffre qu’elle proposait était assez élevé, le violoniste accepta et promit qu’il serait là à l’heure.

Naturellement, il fut exact et se présenta à l’adresse indiquée, muni de son violon.

La dame qui l’avait engagé le regarda, sans penser à cacher sa surprise et s’écria alors:

— Comment, vous jouez aussi du violon?

194. IL A DE LA CHANCE

Un paysan venu passer quelques jours dans une grande ville tente vainement de traverser une avenue.

Après un quart d’heure d’attente et d’efforts, il parvient à passer en face. Apercevant sur le bord du trottoir un monsieur qui lit son journal, le paysan lui dit:

— Oh! Là! là! je me demande comment vous faites pour traverser dans ces grandes villes sans vous faire renverser.

— Moi, vous savez, lui répond l’homme, j’ai vraiment de la chance, je suis né de ce côté–ci!

195. LE PARAPLUIE

En rentrant chez lui, Boniface se rend compte qu’il a oublié son parapluie. Il réfléchit et, comme il vient de faire quelques courses, il se dit qu’il n’a pu l’oublier que chez un commerçant. Il se rend donc chez le boulanger et demande:

— Vous n’avez pas vu mon parapluie?

Le boulanger regarde autour de lui, dans le magasin et répond:

— Non, monsieur Boniface.

— Je vous remercie.

Il se rend ensuite chez le charcutier, où il obtient la même réponse. On n’a pas vu l’objet oublié.

L’épicier et le marchand de vins affirment également qu’ils n’ont pas vu le parapluie et Boniface arrive alors chez le boucher.

— Vous n’avez pas vu mon parapluie?

— Si, monsieur Boniface, il est là, je vous l’avais mis de côté. Et Boniface s’écrie:

— Ah! Enfin, un commerçant honnête!

196. LA DENT

Michel souffre terriblement d’une dent, mais il hésite avant de se rendre chez un dentiste.

Finalement, après avoir essayé un tas de remèdes, comme il n’y tient plus, il se décide.

Il s’installe dans le fauteuil et le dentiste regarde.

— Il faut arracher cette dent, décide-t‑il. Michel, hoche la tête et demande:

— Ça va me coûter combien?

— Quarante francs.

— Et ça va durer longtemps?

— A peine quelques minutes.

Michel réfléchit, car il est très avare, et il finit par dire:

— Enfin, voyons, quarante francs pour un travail de quelques minutes?

Le dentiste a très bien compris à qui il avait affaire et propose:

— Si vous y tenez, je peux vous faire durer ça une bonne demi‑heure.

197. TARIF

Ce voyageur est descendu dans l’unique hôtel de ce petit village où il a arrêté sa voiture, pour y passer la nuit.

Il ne tarde pas à se rendre compte que cet hôtel n’est pas bon: escalier branlant, lit inconfortable, voisinage assourdissant, et le service au‑dessous de tout.

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Слово out произносится так же, как и слово août [aut].