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de mon grand-père,

George Forchuk (Yurij Feschuk),

qui a été interné au camp de Jasper, en Alberta,

durant la Première Guerre mondiale.

Dido, on ne t’oublie pas.

Mille mercis aux personnes ci-dessous,

qui m’ont fourni de précieux éléments d’information :

Lubomyr Luciuk, Ph. D., Yurij Luvovy,

Zorianna Hrycenko-Luhova, Peter Melnycky,

Sandra Semchuk, Brenda Christian, Andrea Malysh,

Maria Rypan, Ghyslain Drolet, Myron Momryk,

Margriet Ruurs, Desmond Morton, Ph.D., Olga Temko,

Walter Kowal, docteur en médecine dentaire, Olga Kowal,

Mary Moroska, Orysia Tracz, Connie Bilinsky,

Linda Mikolayenko, Larry Warwaruk, Danny Evanishen,

Paulette MacQuarrie, Denys Hlinka, Ph.D.,

Gerry Kokodyniak, Roman Zakaluzny, Orest Martynowych,

Frances Swyripa, Ph.D., Dr Orest Skrypuch

et Dorothy Forchuk.

Sincères remerciements à tous les merveilleux

jeunes critiques qui ont participé à la Compuserve’s

Books and Writers Community.

Un gros merci et toute ma gratitude

à Sandy Bogart Johnston, une éditrice hors pair,

à Diane Kerner pour toute l’aide et le soutien qu’elle

m’a apportés et, comme toujours,

à mon agent Dean Cooke, grâce à qui tout est possible.

Quelques mots à propos de l’auteure

Enfant, Marsha Skrypuch a surpris des bribes de conversation à propos de son grand-père, de qui on disait qu’il avait été emprisonné sans aucune raison. Elle a donc demandé des explications à son père. Ce dernier lui a raconté des anecdotes passionnantes au sujet de son grand-père, mais sans répondre vraiment à sa question. Quand elle demandait des éclaircissements à ses tantes et à ses oncles, ils refusaient d’en parler. Puis, à la fin des années 1980, Marsha a lu dans le Globe & Mail, une lettre d’un lecteur, Lubomyr Luciuk, à propos de l’internement des Ukrainiens pendant la Première Guerre mondiale. Elle a tout de suite téléphoné à son père pour lui demander s’il avait entendu parler de cette histoire. Son père a soupiré, puis a répondu : « Bien sûr que oui. Que pensais-tu qu’il était arrivé à Dido? »

À cette époque, le grand-père de Marsha était déjà mort. Elle s’est donc assise avec son père et l’a bombardé de questions. Elle a ainsi appris que George Forchuk, connu à l’époque sous le nom de Yurij Feschuk, avait été interné au camp de Jasper, en Alberta. Il était arrivé au Canada en 1912, en provenance de la Bucovine, et avait obtenu d’excellentes terres agricoles dans la région de Hairy Hill et Willingdon, en Alberta. Comme le voisin d’Irena, il était célibataire. Comme le père et le voisin d’Irena, il devait se présenter régulièrement aux autorités afin de faire estampiller sa carte l’identifiant comme « sujet d’un pays ennemi ». Comme le voisin d’Irena, le grand-père de Marsha a été arrêté au cours d’une visite aux bureaux des autorités et a été emmené au camp d’internement de Jasper. Comme le père de Stefan, Ivan Gregoraszczuk et tant d’autres, Yurij trouvait les conditions de vie intolérables au camp d’internement. Il travaillait du matin au soir, même sous les températures les plus froides. Au camp de Jasper, il a appris, entre autres choses, à « transporter un billot de 15 pieds sur ses épaules, au pas de course ».

Un soir, il a décidé qu’il était temps pour lui de partir. À la fin de la journée, au lieu de retourner au camp d’internement avec les autres prisonniers, il s’est enfui dans les bois. Il pouvait entendre les balles des soldats siffler à ses oreilles, mais il n’a pas été touché. Il a vécu dans la forêt pendant quelque temps, puis il a changé de nom et s’est rendu dans la région de Lethbridge, où il a travaillé dans les mines de charbon. Il s’est fait le plus discret possible jusqu’en 1918. Un jour, il a eu la surprise d’apercevoir l’un des autres prisonniers qui marchait dans la rue. À cette époque, tout le monde devait porter un masque, en raison de l’épidémie de grippe espagnole, mais Yurij a baissé le sien afin de parler à son ancien camarade. Un policier qui l’a vu faire lui a imposé une amende de deux dollars. Tout en comptant l’argent, Yurij a dit au policier : « J’aime autant vous le dire : je suis aussi un évadé d’un camp d’internement. » Le policier l’a regardé, l’air perplexe. Le compagnon de détention a alors expliqué à Yurij que les prisonniers de Jasper avaient été relâchés 18 mois plus tôt. C’est ainsi que Yurij a appris qu’il était libre.

Yurij est retourné sur ses terres de la région de Willingdon, mais il a été surpris d’apprendre que sa ferme avait été vendue et que ses bêtes avaient été distribuées à ses voisins. Il s’est aussi rendu compte que les gens de la région étaient persuadés qu’il avait fait quelque chose de mal. Sinon, pourquoi aurait-il été interné? Les terres de la région de Willingdon étaient parmi les meilleures de la province. Il n’en restait plus à vendre et, même s’il y en avait eu, Yurij n’avait pas envie de rester dans cette région et, de toute façon, il n’avait pas assez d’argent pour y acheter une autre terre. Il a donc quitté l’endroit pour de bon et a épargné suffisamment d’argent pour acheter une terre ailleurs. Les bonnes terres étant devenues trop chères, Yurij a dû acheter une terre de moins bonne qualité située entre Myrnam et St. Paul. Ce n’est qu’en 1939, soit un quart de siècle après avoir été interné, que Yurij a réussi à économiser assez d’argent pour pouvoir acheter une terre à Innisfree, dont la qualité était comparable à celle qu’il avait perdue en 1914.

En novembre 2004, Marsha a fait le long voyage jusqu’à l’emplacement de l’ancien camp d’internement de Spirit Lake. La voie ferrée n’existant plus depuis longtemps, elle a pris l’avion jusqu’à Val-d’Or, puis a loué une voiture pour se rendre à Amos, où elle a rencontré Ghislain Drolet. Ce dernier travaille, depuis plusieurs années, à mettre sur pied un centre d’exposition didactique au sujet du camp de Spirit Lake. Il a d’abord mené Marsha au cimetière de Spirit Lake, qui est maintenant abandonné et envahi par les broussailles.

Mary Manko, la personne sur laquelle l’auteure a fondé le personnage d’Anya Soloniuk, n’avait que six ans quand sa famille et elle ont été expulsées de leur logis de Montréal et emmenées au camp d’internement de Spirit Lake. La petite sœur de Mary, Carolka, est morte au camp, à l’âge de deux ans. Au moment de mettre sous presse la version originale anglaise de ce livre (en 2007), Mary Manko était nonagénaire et la dernière survivante connue des Ukrainiens internés.