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Les Mozambiquois qui se croyaient déjà victorieux durent reculer. A cinq heures, au moment où le grand ingénieur maréchal

Blick s'avançait dans son ballon amiral, Colonel - Ingénieur de pour dégager les forteresses roulantes railway menant ses locomotives - blocKliaiis au démontées et faire avancer au milieu de combat.

mille débris les blockhaus et lès fourgons cuirassés intacts, l'artillerie de railway australienne, reconnaissant le pavillon de l'ingénieur maréchal dans la fumée, dirigea tous ses coups sur le ballon.

L'ingénieur maréchal, méprisant trop le danger, se pencha un peu hors de sa dunette blindée et reçut en plein corps un de ces obus à la

superdynamite que les canons nouveaux des Australiens envoient avec une simple gar-gousse de 2 grammes. L'illustre ingénieur maréchal mourut sur le coup, on ne retrouva de tout son corps que de simples boutons d'uniforme.

Le désordre se mit dans les lignes mozam-biquoises. Coup sur coup, quatorze ingénieurs généraux furent tués. L'escadre aérienne se dévoua et engagea résolument la lutte pour laisser à l'artillerie de railway le temps de se remettre. Les forteresses reculaient pendant ce temps.et se reformaient en avant des grands tunnels de Zumbo Deux compagnies de perforateurs mozambiquois, arrivés le matin même, pénétrèrent dans l'immense remblai de Zumbo, avec douze tarières électriques marchant à la vitesse de deux kilomètres à l'heure.

Les perforateurs mozambiquois atteignirent bien vite les Australiens et firent sauter quelques blockhaus, mais ils furent bientôt éventés et anéantis par des torpilles-sondes. A ce moment, comme les Australiens accentuaient leur mouvement, une colonne de leurs blockhaus routiers, parvenue, par des chemins réputés impraticables et non gardés, au sommet des collines dominant les tunnels ainsi que le cours du Zambèze, couvrit les lianes des Mozambiquois d'un ouragan de fer.

Mort héroïque du grand ingénieur mnréclinl Blicli à la déroute de Moyabamba.

L'ingénieur mozambiquois, craignant d'être coupé, battit précipitamment en retraite sans pouvoir faire jouer les torpilles placées en avant du tunnel. 45.000 morts et 490 forteresses roulantes détruites ou prises, tel est le bilan de cette première affaire.

Midi. — Les passes du Monomotapa et la ville de Zumbo sont au pouvoir de l'ennemi. La division sous-marine du Zambèze a aussi subi un échec. Un corps australien, ayant remonté le fleuve à toute vitesse dans 35 bateaux-étuis sous-marins à fortes machines électriques, a surpris les sous-marins mozambiquois au moment où ils faisaient de l'air. On ignore le chiffre des pertes. Le corps australien, renforcé de 20 bateaux-étuis amenés par aérostats, est parti par le grand canal du Loanga pour rejoindre le Zambèze supérieur et gagner les lacs.

27 aoril. — La seconde armée australienne est débarquée. Le grand port de Mozambico-Ville est entièrement bloqué par

terre et par mer. Les Australiens veulent s'en emparer et l'occuper fortement avant de marcher sur l'intérieur.

L'armée mozambiquoise, ayant perdu la ligne du Zambèze, se concentre à Mazayamba pour couvrir le lac Nyandza contre la première armée australienne. Un deuxième corps est en formation à Lucenda, à la pointe sud du lac Tanganyika.

I.cs sous-marins austrulieiis font sauter les torpilles mozauibiquoises.

30 avril. — Le siège de Mozambico-Ville est poussé avec vigueur. Deux faubourgs ont été détruits par les torpilles de l'ennemi, mais nos fusées-torpilles ont fait sauter une position de l'aile droite des assiégeants avec une batterie blindée. Les perforateurs de l'ennemi, amorcés à

12 kilomètres des murs, ont déjà gagné nos remparts. La garnison du fort du Sud, surprise cette nuit, a péri toute entière. Honneur à ces braves écrasés sous leurs casemates!

Les autres forts bâtis sur le roc n'ont rien à craindre des perforateurs, mais ils souffrent beaucoup des obus asphyxiants de l'ennemi.

31 avril. — Les perforateurs ont réussi à tourner un massif rocheux et à pénétrer, à travers une faible couche de terrain friable, dans le faubourg élégant de Mozambico. Le faubourg brûle sur eux, mais le gros des forces ennemies se prépare à l'assaut.

Le chimiste Eugène, gouverneur de Mozambico, invite les habitants à s'enfermer cette nuit dans leurs demeures et à en bien calfeutrer toutes les ouvertures. On s'attend à du nouveau.

Oil

Les Perforateurs. —Tarières mues par rélectricité, avec chambre blindée pour 15 hommes, perforant les terres avec une rapidité de 2 Uilomètres à l'heure. Ingénieuse invention permettant de tourner les positions de l'ennemi ou de I.'aborder par en-dessous. Très emploj'és dans la guerre de siège ou en rase campagne, les perforateurs sont difficiles à éventer, même parles sandes-torpilles.

Un fort courant magnétique dirigé sur le front sud de la place ayant totalement paralysé les défenseurs des forts et des bastions, les Australiens se sont emparés sans coup férir, à dix heures du soir, de cette portion de l'enceinte en ramassant 18.000 prisonniers; ils allaient s'élancer dans la ville, lorsque le gouverneur trouva le moyen de faire sauter leur réservoir d'électricité. Nos troupes, s'élançant aussitôt vers la colline du réservoir, trouvèrent toute la division qui l'occupait en proie à la plus violente attaque d'épilepsie.

45 forteresses roulantes tombèrent en notre pouvoir; les canons furent tournés sur l'ennemi, mais les obus asphyxiants convergeant sur les troupes de la sortie comme sur les Australiens épileptiques, nous

Ol'ÉHATIONS CHIMIQUES AU SIÈGE DE MoZAMBICO-ViLLE

A la faveur de la nuit, quatre batteries de chimistes sortant de la ville, et parvenues à bonne portée des lignes ennemies; accablent les Australiens de fusées chimiques produisant instantanément un brouillard asphyxiant. Les artilleurs australiens meurent sur leurs pièces, un corps d'armée tout entier est anéanti.

Les chimistes sont pourvus du casque à tampon trempé dans une solution, appliqué sur la bouche et les narines ; grâce à cette précaution, il peuvent impunément respirer le terrible brouillard et s'avancer dans les retranchements australiens où 50.000 soldats gisent asphyxiés sur le sol.

dûmes battre en retraite en ramenant nos prises et en réoccupant nos bastions du sud.

mai. — Toute l'armée a dû coiffer le casque à mentonnière avec tampon trempé dans une solution chimique sur la bouche, pour ne pas souffrir des émanations délétères d'un brouillard asphyxiant que le gouverneur et son état-major dé chimistes ont réussi à produire. La canonnade australienne est devenue très faible, nos fusées à brouillard accablent les positions de l'ennemi.

2 mai. — 35.000 habitants n'ayant pas obéi aux prescriptions du gouverneur, relativement au calfeutrage absolu des maisons, sont malades et à peu près perdus. Les Australiens sont très éprouvés; on évalue leurs pertes par le brouillard à 40.000 hommes. Malheureusement de nouveaux renforts ont débarqué et le général qui les commande a donné à toutes ses troupes le tampon chimique préservateur.

4 mai. — Grande bataille aérienne et sous-marine au sud du lac Nyandza.

L'escadre aérienne des Mozambiquois a pris l'offensive. Brûlant de venger les revers de la patrie, elle s'est ruée sur l'armée australienne en train de lever des contributions de guerre dans les riches cités du Nyandza.

La flotte aérienne des Australiens, couvrant les forteresses et l'infanterie de railway, a engagé résolument le duel. Les Australiens avaient pour eux le nombre, mais les blindages en gutta-percha des ballons mozambiquois offraient beaucoup de résistance aux obus. La victoire est restée indécise; après trois heures de canonnades épouvantables et d'abordages, les deux flottes à bout de munitions se sont retirées.