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Sylvain Tesson

UN ÉTÉ AVEC HOMÈRE

 

 

 

 

ÉQUATEURS FRANCE INTER

DU MÊME AUTEUR

chez le même éditeur :

Petit Traité sur l’immensité du monde, 2005.

Éloge de l’énergie vagabonde, 2007.

Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages, 2008.

Aphorismes dans les herbes (illustrations de Bertrand de Miollis), 2011.

Géographie de l’instant, 2012.

Anagrammes à la folie (avec Jacques Perry-Salkow ; illustrations de Donatien Mary), 2013.

Une très légère oscillation. Journal 2014-2017, 2017.

 

chez d’autres éditeurs :

On a roulé sur la Terre (avec Alexandre Poussin), Robert Laffont, 1996.

La Marche dans le ciel (avec Alexandre Poussin), Robert Laffont, 1998.

Himalaya (en collaboration), Transboréal, 1998.

Les Métiers de l’aventure et du risque, Hachette, 2000.

La Chevauchée des steppes (avec Priscilla Telmon), Robert Laffont, 2001.

Nouvelles de l’Est, Phébus, 2002.

Carnets de steppes (avec Priscilla Telmon), Glénat, 2002.

Les Pendus, Le Cherche Midi, 2004.

Les Jardins d’Allah, Phébus, 2004.

Chroniques des bords du Rhin, Le Verger éditeur, 2004.

Katastrôf !, Mots et Cie, 2004.

L’Axe du loup, Robert Laffont, 2004.

Sous l’étoile de la liberté, Arthaud, 2005.

L’Or noir des steppes, Arthaud, 2007.

Lac Baïkal (photos de Thomas Goisque), Transboréal, 2008.

Une vie à coucher dehors, Gallimard, 2009 (Goncourt de la nouvelle).

Haute tension. Des chasseurs alpins en Afghanistan (photos de Thomas Goisque ; ill. de Bertrand de Miollis), Gallimard, 2009.

Vérification de la porte opposée, Phébus, 2010.

Dans les forêts de Sibérie, Gallimard, 2011 (prix Médicis essai).

Ciel mon Moujik ! Manuel de survie franco-russe, Chiflet et Cie, 2011.

Sibérie ma chérie (photos de Thomas Goisque ; ill. de Bertrand de Miollis), Gallimard, 2012.

L’Éternel Retour, Gallimard, 2012.

D’ombre et de poussière (photos de Thomas Goisque), Albin Michel, 2013.

S’abandonner à vivre, Gallimard, 2014.

Berezina, Éditions Guérin, 2015.

Sur les chemins noirs, Gallimard, 2016.

En avant, calme et fou, Albin Michel, 2017.

 

 

© Éditions La Découverte, 1982, Poche, 2004, pour la traduction française de l’Odyssée (traduit du grec par Philippe Jaccottet).

 

© Éditions du Seuil, 2010, Points, 2012, pour la traduction française de l’Iliade (traduit du grec par Philippe Brunet).

 

SOMMAIRE

Avant-propos

D’OÙ VIENNENT CES MYSTÈRES ?

La proximité des œuvres éternelles

Toute affaire cessante

Homère, notre père

Gnose, hypnose et névrose

LA GÉOGRAPHIE HOMÉRIQUE

S’abstraire du réel ?

Habiter la lumière

Survivre aux tempêtes

Aimer les îles

Consentir au monde

L’ILIADE POÈME DU DESTIN

L’obscurité des origines

Préludes et ouvertures

Les dieux jouent aux dés

Du bon côté du mur

Le verbe triomphera-t-il ?

La malédiction de la démesure

Le talent d’achille

La clef de voûte

La paix est un interlude

L’ODYSSÉE L’ORDRE DES ANCIENS JOURS

Le chant du retour

Le conseil des dieux

Au nom du fils

Prendre la mer, prendre la main

Les royaumes du mystère

Des bateaux ivres

Suivre les lignes de vie

Le retour du roi

Le temps de la restauration

La douceur du renouement

L’espoir de l’apaisement

DES HÉROS ET DES HOMMES

Le type et la figure

Force et beauté

L’oubli et le renom

Verser à la mémoire

Ruse et art oratoire

La curiosité du monde

L’obstination ou le renoncement

Les dieux et les hommes

Accepter le sort

Se contenter du monde

Ne rien espérer

Complexifier le réel

Savoir se limiter

LES DIEUX, LE DESTIN  ET LA LIBERTÉ

Les dieux, les faibles dieux

Les dieux bellicistes

Les dieux interventionnistes

Les dieux et l’action directe

Les hommes, pantins ou souverains ?

La double causalité de la vie

La conclusion des dieux

LA GUERRE, NOTRE MÈRE

Les hommes ne veulent pas la guerre !

La guerre, notre mère

L’inéluctabilité du combat

La bête en soi

L’opéra-rock

L’HUBRIS  OU LA CHIENNE ÉGAREUSE

Pourquoi gâcher ces tableaux ?

Les jours fauves

L’ultime punition

L’hubris ne s’éteint jamais !

L’hubris par le pillage

L’hubris par augmentation

HOMÈRE  ET LA BEAUTÉ PURE

La sacralité du texte

Le verbe comme ambroisie

La poésie pure

L’explosion des mots

L’épithète pour dire le monde

BIBLIOGRAPHIE

 

 

Omnia pro illa.

Tό πᾶν δι ’αὐτήν.

Tout pour elle.

Tutto per lei.

AVANT-PROPOS

Ce fut un honneur, un bonheur, d’enregistrer Un été avec Homère. L’occasion m’était offerte de plonger dans l’Iliade et l’Odyssée. Un voyage permet de se laver aux cascades. De même, on éprouve jouissance à se lustrer dans un poème. Pendant des mois, je respirais au rythme homérique, entendais la scansion des vers, rêvais de batailles et d’embarquements. Bientôt, l’Iliade et l’Odyssée m’apprirent à vivre mieux. En outre, elles commentaient notre actualité. C’est le miracle antique. Il y a deux mille cinq cents ans, un poète, quelques penseurs, des philosophes jetés (ou débarqués) sur les cailloux de l’Égée ont délivré au monde des enseignements dont l’acuité n’a pas été amoindrie par les siècles ! Les Grecs nous renseignent sur ce que nous ne sommes pas encore devenus.