Обнимаю обоих.
Ваш, Господнею Волею воздвигнутый,
Иван Шмель-гудун.
<Приписка:> Хотят купить <у> меня для экрана «Неуп<иваемую> Ч<ашу>» и «Пути <Небесные>», но я отре-зал <неразб.>.
1944
358
И. С. Шмелев — И. А. Ильину <декабрь 1944> [439]
<Открытка>
Дорогие, Ив<ан> Александрович,> Наталия Николаевна! Слава Богу, могу написать. Тяжко испытан, был к<ак> б<удто> в геенне, а Вы — на ложе Авраамие взирали в нашу пещь огн<енную>. И не во власти В<ашей> было протянуть палец и овлажнить уста. Сл<ава> Богу, закончил II часть «Лета Госп<одня>» (25 глав), почти вдвое б<ольше> первой. И — помимо 2–3 расск<азов> — написал 280 стр<аниц> II ч. «Пут<ей> Неб<есных>».
Волею Божией сохранил жизнь: 3–ІХ–43 моя кварт<ира> была разбита (6 бомб округ, 1 — в 9 метр<ах>, др<угая> — в 2 м, за стеной, был засыпан стеклом и ранен сквозь ватное одеяло). Но... уехав на мес<яц> из Пар<ижа> (кв<артиру> чинили), продолжал работу над романом. Жил — нужд<а>лся. В «каноссу», сл<ава> Б<огу>, не ходил, — пел свою Русь, Святую. Конечно, не издавал ничего. Пишу переводчице — не возьмется ли за «Пути Неб<есные>». Устал, ослаб. Глуб<окий> бронхит, не смею выходить. Рвался в Ваши места, но не хватало воли — дорваться. Да и обносился, — не поверите! Стоит крымск<ого> жития. Да еще — порой деньки с 7–8 сиренами, были. Теперь, пока, с 26 авг<уста> — нет. А впереди... — не гляди. Закончу «П<ути> Неб<есные>», — можно и уйти...
Видал любовь читателей: раз принесли меш<ок> дровец. Сами насобирали в лесу. А то — меховой жилет получил, а то — перчатки без кончиков, — на кошке — руки немеют с холоду. Об О. А. Субб<отиной> — бедная! — 5 мес<яцев> ни слуху. Нет, не выдержать ей, скосит... — она же все болела. Как Вы? Слыхал окрепли, всячески, а гл<авное> — дышете свободой. И лекции чит<аете>, и кн<иги> изд<аете> и печатаете. А мое... — полупещерное житие. Сидели и без газу, и без света. Много отшедших.
Целую, милые. Отзовитесь.
И. Ш.
<Адрес И. С. Шмелева:>
Ерх. I. Chméleff
91, rue Boileau, Paris, 16-е
<Адрес И. А. Ильина:>
M-r le professeur D-r I. Ilyin
Zollikon b/Zürich
Alte Landstrasse, 12
Suisse.
<Приписка:> en russe.
1945
359
И. С. Шмелев — И. А. Ильину <12.2.1945>
<Открытка>
12. 2. 1945.
Chers amis, comment vous portez-vous? Je suis faible, beaucoup éprouvé, très âgé, 72-me! J’écris 2-me partie de mon roman «Les Voies Célestes». II partie «l’Année de Seigne<u>r» — est faite.
Manque de nouiriture. Informez ma traductrice; elle pourrait de me faire parvenir un colis Cr<oix>-R<ouge>, payé de mes honoraires. Je la prie de bien voulair traduire mon roman, partie I. On le traduit en français. J’ai vous écris en décembre. Je vous embrasse tous les deux.
Tout à vous J. Chméleff [440]
<Адрес И. С. Шмелева:>
M-r J. Chméleff
91, rue Boileau, Paris, 16-e
<Адрес И. А. Ильина:>
M-r D-r Professeur I. Ilyin
Zollikon b/Zürich
Alte Landstr. 12
Suisse.
<Приписка:> priere de faire suivre. [441]
360
И. A. Ильин — И. С. Шмелеву <18.III.1945>
Cher et précieux ami, Iwane Sergeiewitch!
Je Vous remercie bien de fois pour Vos nouvelles. Votre seconde carte venue, j’ai pris aussitôt toutes les mesures nécessaires. 1. Un colis Vous sera procuré par la Croix Rouge. 2. Puis Vous allez recevoir de Baies par une banque 100 Francs suisses en argent français. Pas comme dette, mais comme don d’amoure de la part de mes amis que Vous apprécient tant et tant par lecture. 3. Ces chers amis, de nom Mr. et Madame Conrad Bareiss (américains, bien riches), ont donné une instruction a leur viex et fidele ami a Paris, attaché d’ambassade U. S. A., de se présenter devans Vous et de Vous fournir tout ce que Vous sera nécessaire (a compte de mes amis!). Ça ne doit pas Vous inquiéter. Mes amis ont un coeur vif, bon et large. Ils sont heureux de pouvoir faire quelque chose pour un grand écrivain russe et surtout pour Vous personnellement. Envoyez leurs un mot cordial en français et ne pensez qu’a Vos oeuvres. — Nous rendons grace au bon Dieu, qu’il Vous a conservé la vie et la santé. Nous sommes heureux de savoir Vos nouveaux oeuvres accomplite et nous les goûtons en avance. — Madame Candreia, qui est denevu veuve et qui n’habite plus Chur, s’est melée d’une compagnie de très mauvais genre et d’une médisance maligne; elle ne m’est pas accessible et je vais chercher un chemin de tour. Aussi je souhaite de trouver une autre combinaison de traduction et d’éditeur. Je suis heureux que Vous n’êtes pas allé a Canossa. Ne Vous laissez pas tanter d’une Canossa inverse. Le diable a toujours deux tantations extrêmes a proposer aux hommes. Il faut s’en garder. — Nous sommes assez bien, tous les deux, laissant de coté mes neuralgiques de tête qui sont souvent peu supportables, surtout quand le vent se lève du sud, provenant des hautes montagnes (Föhn). Nous vivons assez bien et n’avons pas de gêne. J’ai publié trois livres, le quatrième va etre expedié a l’imprimerie. Hélas — pas en russe. — Dès que Vous serez assez bienportant consevez le plan de voyage. On Vous aidera d’ici. Mais il faut que Vous présentiez Vous même la requete a Paris (pour affaires d’éditions). Nous avons eu des nouvelles de Madame Olga le 14 Fevrier: la vie était bien defficile, mais tout le mond, allait bien. — En Vous souhaitant mille bonnes choses je Vous embrasse cordialement. Si Vous avez besoin de quelque chose — dites simplement et franchement a l’ami de mes amis qui Vous annoncera sa visite.
439
На открытке написано рукою И. А. Ильина: 1944. В следующей своей открытке Ильину от 12. II. 1945 г. Шмелев сообщил, что писал Ильиным в декабре 1944 г.
440
Chers amis... (
(